Rallye Régional de la Fougère 2011
La victoire n'a pas échappé à Pierre ROCHE
Le Rallye 24 Dordogne Périgord ayant été décalé d'un mois, c'est le Rallye Régional de la Fougère, basé à Saint-Laurent-Médoc (33), qui avait la lourde tâche d'ouvrir la Saison 2011 en Aquitaine. Une épreuve toujours autant couronnée de succès, puisque pas moins de 96 équipages ont satisfait aux vérifications techniques, ce qui constitue le record du nombre de partants depuis la création de cette dernière.
Cette édition 2011 du désormais incontournable Rallye de la Fougère était également placée sous le signe de l'innovation, puisque deux nouvelles spéciales concoctées par l'équipe de Claude Pina attendaient les concurrents, dont « Mourlan » (8 kms) et « Le Puy » (5 kms). Outre l'aspect quantitatif du plateau, la qualité était également de rigueur, les prétendants à la victoire finale s'étant déplacés en nombre pour cette édition 2011, afin d'en découdre sur des spéciales rendues glissantes par les averses de la matinée du Samedi.
Favori de l'épreuve, Pierre Roché, venu se remettre en jambes aux commandes de la Peugeot 207 S2000 du Team FJ avant l'entame du Championnat de France, dont les débuts sont programmés au Touquet dans trois semaines, n'a pas failli à sa réputation en enlevant tous les scratchs, ne faisant qu'une bouchée de ses adversaires. Seul la valeur montante Lionel Jacob (Peugeot 206 S16) F214, auteur d'un Rallye d'anthologie, a pu l'inquiéter le temps d'une ES, mais c'était mal connaître l'Amboisien qui après une réplique immédiate, cueille sa première victoire en terres médocaines.
Et pourtant, au vu des conditions météorologiques, composées de pluie et de routes humides à l'entame du Rallye le samedi après midi, pour l'ES 1 de Mourlan, la tâche s'annonçait rude, de surcroit avec une concurrence relevée. Alors que son co-équipier, Jérôme Galpin, aux commandes de la nouvelle recrue du Team FJ : la Citroën DS3 R3, renonçait la mort dans l'âme, trahi par la mécanique dès les premiers kilomètres, Roché rafle le meilleur chrono de l'ES 1, de peu devant une armada d'adversaires aux dents longues, à commencer par son dauphin, Lionel Jacob (Peugeot 206 S16) F214 à 1.3s et le multiple vainqueur de l'épreuve, Michel Hayet (Subaru Impreza GT) FA8, à 1.4s. Quant à Mickaël Faucher (Ford Escort Cosworth) FA8, il plonge au classement après avoir été gêné par la DS3 de Galpin. Le collège des commissaires sportifs lui accordera toutefois un temps forfaitaire.
L'ES 2 ne vient que confirmer les positions établies au cours du premier secteur chronométré. Ainsi, au soir de la première étape, Pierre Roché rentre au Parc Fermé situé à l'Espace Pierre de Coubertin en tête avec un pécule de 4s5 sur Michel Hayet et 5s2 sur Lionel Jacob.
La riposte de ce dernier ne se fait pas attendre, puisque dès la reprise des hostilités lors de l'étape dominicale, le jeune palois cravache ferme et poursuit son ascension vertigineuse en reprenant 6 secondes au leader, s'octroyant ainsi la tête du Rallye.
Mais Roché s'empresse de remettre les pendules à l'heure dans l'ES suivante, tandis que pour les places d'honneur, les 4 Roues Motrices sont à la fête, puisque l'on retrouve, dans l'ordre Mickaël Faucher, Michel Hayet et Stéphane Palissier (Ford Escort Cosworth), qui se tiennent dans un mouchoir de poche.
La dernière boucle n'est qu'une formalité pour Roché qui, malgré les assauts de Faucher, s'affranchi d'une adversité toujours prête à saisir la moindre erreur de sa part, et inscrit son nom au palmarès de l'épreuve, venant ainsi succéder à Philippe Taffonneau et Michel Hayet.
Ce même Michel Hayet, qui, après avoir fait pratiquement jeu égal avec Stéphane Palissier sur les ES du dimanche, échoue au pied du podium. Un podium complété par la vaillante et toujours aussi efficace Ford Escort Cosworth de Mickaël Faucher, qui signe une très belle performance, pour son retour après plus de six mois d'absence. Il peut cependant nourrir des regrets suite à la gêne occasionnée lors de l'ES 1, hypothéquant tout espoir de victoire. La 3e marche du podium final est destiné à la révélation de ce Rallye de la Fougère 2011 : Lionel Jacob, de plus en plus performant aux commandes de cette monstrueuse 206 F2000 montée aux petits oignons, et véritable arme sur cette épreuve face aux puissantes 4 Roues Motrices reléguées aux places d'honneurs.
Lui aussi de retour après de longs mois d'absence sur les Spéciales, Mickaël Terrière, en embuscade, s'offre une belle 6e place au général. Il damne le pion à la Peugeot 206 RC A7 d'Yves Arnaudeau.
Sur une Renault Clio RS F2000 de location, Bruno Brun a retrouvé les bonnes sensations et cueille la 8e place, tandis que Pascal Lescloupé, aux commandes de sa nouvelle monture : une redoutable Fiat Grande Punto S2000, et le toujours aussi rapide Olivier Ortholan (Renault Clio Ragnotti), se classent respectivement 9e et 10e.

Groupe A/FA: Roché logiquement

Si la victoire de groupe tombe logiquement dans l'escarcelle du vainqueur du Rallye, en revanche au sein des différentes classes, suivi de Faucher et Hayet, la conquête du graal a été plus disputée.
En A8, Mickaël Faucher sort vainqueur, malgré la pression constance du second, Michel Hayet. Stéphane Palissier complète le podium.
Pour le compte de la A7S, ils étaient seuls deux partants, le vainqueur du Rallye, Roché s'impose largement devant Lescloupé, qui poursuit l'apprentissage de sa nouvelle monture.
En ce qui concerne la A7, si Arnaudeau triomphe, il a cependant dû composer avec un Cédric Aupetit des grands jours, qui n'a pas hésité à faire « voler » littéralement la Seat Ibiza GTI pour atterrir au second rang. Il s'est toutefois payé le luxe de devancer le premier cité lors de l'ES 3, en s'octroyant le scratch. Pour le gain de la 3e place, Arnaud Decosne (Peugeot 206 GT) tirait le premier lors de l'ES 1, mais il devait ensuite laisser s'expliquer les Clio Williams de Philippe Munt et Romain Coussot lors des spéciales suivantes, avant de partir à la faute au cours du 4e secteur chronométré. Mais aucune ES n'échappait à Coussot pour le compte de la 3e place de classe, d'autant plus que Munt commettait une erreur lui faisant perdre de précieuses secondes, offrant la dernière marche du podium au premier cité.
En A6K, quatre prétendants se présentaient au départ : Mickaël Terrière (Citroën C2 S1600), Sébastien Bourhis (Peugeot 206 XS), Richard Duranton, ayant fait évoluer sa Peugeot 106 S16 durant la trêve hivernale, et Jean-Luc Mazeau (Citroën Saxo Kit Car). Ils terminent tous dans cet ordre, Mazeau n'ayant pu défendre ses chances suite à des déboires mécaniques survenus dans le premier secteur chronométré.
En A6, Johan Bertot (Citroën Saxo VTS) était seul, tandis que pour le gain de la A5K, Sébastien Larcabal (Peugeot 106 XSI) creuse l'écart lors de la première étape, mais n'a pu résisté au retour de Jérôme Favre (Peugeot 106 XSI), l'étape du dimanche lui étant plus favorable puisqu'il alignait tous les temps scratchs.
Seul dans la plus petite catégorie du groupe A, Jérémy Brissiaud (Peugeot 106 XSI), malgré quelques frayeurs, regagnait l'arrivée, avec toutefois de la carrosserie à refaire.
Groupe N/FN: ORTHOLAN à l'honneur

Dans cette catégorie décimée par les abandons mécaniques, les virtuoses de la N3 ont pu s'en donner à cœur joie. C'est le Gersois Olivier Ortholan, au volant de sa Renault Clio Ragnotti qui s'impose. Eric Sauteur (Renault Clio RS) et Alexis Bariteau (Renault Clio Ragnotti) composent le tiercé gagnant.
En effet, les puissantes N4 n'ont pas été à la fête ce week-end : pour Didier Bernard, qui étrennait sa nouvelle monture : une Mitsubishi Lancer Evo 8, l'aventure n'a été que de courte durée : des ennuis mécaniques l'obligeaient à s'arrêter en spéciale, perdant ainsi de précieuses minutes dès l'ES 1, avant d'abdiquer dans la suivante. Même punition pour Fabrice Arnaudin, sur la Mitsubishi Lancer Evo 8 du Team Hayet, qui sortait pour le compte dans l'ES 2. Rare rescapé de la classe N4, Pascal Rey (Mitsubishi Lancer Evo 8) signait des chronos intéressants au volant de sa nouvelle Mitsubishi Lancer Evo 8 racheté à Vivens Location, lui permettant de s'emparer de la victoire, face à la Subaru Impreza STI de Jean-Michel Cartulat.
En N3, la bataille a fait rage. Malgré la pression de constante de Sauteur, Ortholan demeurait intouchable au soir de la première étape. La Clio Groupe A vendue, Julien Séré s'alignait aux commandes de sa nouvelle Renault Clio Ragnotti, à laquelle il a mis visiblement peu de temps à s'habituer puisque le premier secteur chronométré est synonyme pour lui de deuxième temps de groupe et de classe. Mais la casse d'un cardan au cours de l'ES 3 le prive d'un beau résultat. Cédric Pacaut (Renault Clio Ragnotti) refait surface le dimanche matin en se classant 2e de classe dans l'ES 3, devant le Basque Jérôme Dantiacq, de retour en Rallye après une interruption de presque un an et demi, non pas avec son habituelle 309 GTI mais avec une Peugeot 206 RC. Nul doute que ce dernier devrait faire parler la poudre dans les mois à venir. Quant à Eric Sauteur et Alexis Bariteau, ils lâchent prise. Ortholan enfonce le clou dans l'ES Suivante « Le Puy », tandis qu'Eric Sauteur revient à la charge en terminant en boulet de canon, puisqu'il enchaîne deux meilleurs temps, lui permettant de conclure le Rallye au 2e rang de la classe, loin devant Bariteau.
En N2, sur ses terres, Damien De Wilde (Peugeot 106 S16) a été intraitable, tout en affolant les chronos avec notamment un 16e temps absolu dans l'ES 1, devant des autos bien plus affutées que la sienne. Seul Fabien Labrousse (Peugeot 106 S16) est parvenu à lui « chiper » le scratch dans l'ES 4 ; il hérite de la place de dauphin. François Hirigoyen (Citroën Saxo VTS) occupait la 3e marche jusqu'à son abandon prématuré à l'issue de l'ES 3 ; place qu'il cède à Nicolas Foulon, régulier tout au long du Rallye aux commandes de sa Peugeot 106 S16. Dans la plus petite cylindrée du Groupe N, la classe « biberon », Bernard Gombeau sur sa Peugeot 106 XSI n'a pas été inquiété, puisque ses deux adversaires, Philippe Seyral (Citroën AX GTI) et Stéphane Bailloux (Peugeot 205 Rallye) jettaient l'éponge.

Groupe F2000: JACOB bouscule la hiérarchie

Lionel Jacob a fait cavalier seul à bord de sa 206 S16, et seul le temps de groupe de l'ES 5 lui échappe suite à une petite erreur. Derrière, Bruno Brun a trouvé le bon tempo et s'empare de la deuxième place de Groupe. La 3e marche du podium a quant à elle été plus disputée, notamment entre la redoutable Golf GTI de Freddy Nadeau et la BMW 318 Compact de Grégory Marguet, tout en surveillant dans leurs rétroviseurs Mathieu Compagnon (Peugeot 106 S16). Mais dans l'ES 4, ce dernier part à la faute et laisse Nadeau s'envoler vers le podium en F2000, et ce malgré une grosse frayeur dans cette même ES 4.
Dans la classe la plus chargée de ce Groupe F2000, c'est-à-dire la classe 14, c'est donc Jacob qui remporte la palme face à Brun. Hervé Brouillaud (Peugeot 205 GTI) complète le podium, avec une auto fraîchement remontée suite à sa violente sortie de route au Rallye du Médoc.
La F2-13 tombe dans l'escarcelle de Nadeau, tandis que son dauphin, Dany Rossignol, ayant fait l'acquisition de la Peugeot 106 XSI ex-Purrey, réalise des débuts prometteurs à son volant, en se classant 20e au général et deuxième de classe. Damien Larrondo (Citroën Saxo VTS) coiffe sur le fil le local Patrice Chaussat (Citroën Saxo VTS) arborant une nouvelle décoration aux couleurs Gulf, pour le compte de la dernière marche du podium. En F212, la messe était dite, Mathieu Compagnon (Peugeot 106 S16) ayant dominé de bout en bout, avec à la clé un superbe 8e temps scratch dans l'ES 5. Benoit Michelon (Peugeot 205 Rallye) et Xavier Ducos (Peugeot 106 Rallye) se contentaient respectivement de la 2e et 3e place de classe.
Groupe R: Joussely au sommet

Seuls 4 partants au départ au sein de ce groupe. Jérôme Galpin out, Jérôme Joussely (Renault Clio R3) a tenu en respect Mathias De Sousa, venu prendre ses marques aux commandes de sa Renault Twingo R2 avant ses débuts en Championnat de France, qui, au passage, remporte la classe R2. Thomas Vergines (Citroën C2 R2) suit.

Au total, 76 équipages regagneront le parc fermé final Espace Pierre de Coubertin à Saint-Laurent-Médoc. Bravo à tous les équipages pour le spectacle offert.

Les PHOTOS sont disponibles dans la Rubrique « PHOTOS 2011 ».

Prochain Rendez- Vous : les 5 et 6 Mars au Rallye Régional de Vaison-la-Romaine (84) PQ47.