Rallye du Vallon de Marcillac 2011

La passe de 2 pour Jean-Michel DA CUNHA !
Inscrit pour la deuxième année consécutive en National, après avoir connue ses heures de gloire sur le format Régional, le désormais réputé Rallye du Vallon de Marcillac affichait un plateau correct, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, malgré la concurrence directe avec le Rallye des Vins du Gard et le Rallye 24 Dordogne Périgord, voire le National de la Vienne.
En effet, bon nombre d'équipages engagés faisaient office de candidat à la victoire, et notamment Richard Genesca, qui, depuis quelques mois déjà, est le propriétaire d'une somptueuse Subaru Impreza WRC, arme absolue sur ce type d'épreuve pour la conquête du Graal. Si ce dernier était désigné comme un vainqueur potentiel dans la plupart des pronostics, d'autant plus qu'il a par le passé déjà inscrite cette épreuve à son palmarès, il apparaissait cependant évident que la tâche ne serait pas aisée, du fait de la présence de locaux aux dents longues. Citons parmi ces derniers le récent vainqueur du Rallye des Thermes, Jean-Michel Da Cunha aux commandes de son habituelle Mitsubishi Lancer Evo 7, ayant subi quelques évolutions durant la trêve hivernale, puisqu'elle figure désormais en Groupe A.
Ayant remonté la Renault Clio R3 après sa sortie de route à l'occasion du Rallye des Thermes, François Pelamourgues est bel et bien au départ, et pourrait lui aussi inquiéter les favoris pour le compte de la victoire finale, sans oublier Jean-Laurent Chivaydel (Ford Escort Cosworth) FA8, Christophe Sichi (Peugeot 206 Maxi) F214 ou encore Mickaël Lobry (Mitsubishi Lancer Evo 8) N4.
Dans le premier secteur chronométré de Nauviale-Leguens (12.100 kms), Da Cunha crée la surprise en se positionnant en tête devant la WRC de Genesca, qui se classe 3e. La place provisoire de dauphin est aux mains de Chivaydel, qui fait jeu égal avec Da Cunha. D'entrée, la famille Sichi se place en outsider, à l'affût du moindre faux pas de la part de ses adversaires, tout comme Alexis Murat (Renault Clio RS), qui rentre dans le Top 5.
La réaction de Genesca ne se fait pas attendre puisque il signe le meilleur temps de l'ES 3, mais crève dans la suivante, hypothéquant toute chance de victoire. Ses espoirs étant envolés, il ne repartira pas pour la deuxième étape. Da Cunha a désormais, sauf erreur de sa part, la voie libre, d'autant plus que Lobry connaît également son lot de mésaventures dans l'ES 4. Quant à Jean-Laurent Chivaydel, il figure second à plus de 30 secondes du leader, tandis que le 3e, Murat, est relégué à plus d'une minute.
Lors de l'étape dominicale, sur des routes rendues glissantes par une météo capricieuse, les 4 Roues Motrices s'en donnent à cœur joie, et particulièrement Da Cunha qui en profite pour enfoncer le clou, portant son avance sur son principal poursuivant, en l'occurrence Jean-Laurent Chivaydel, à 1m21s. Autant dire qu'il ne reste plus que le premier cité à gérer sa victoire lors de l'ultime ES afin d'avoir la joie de rentrer en vainqueur à Marcillac. Ce qu'il fera effectivement, puisque c'est François Pelamourgues qui réalise le dernier baroud d'honneur lors de l'ultime ES en signant le scratch devant Christophe Sichi.
Da Cunha s'impose donc pour la quatrième fois. Chivaydel, qui n'a pu détrôner l'homme à la Mitsubishi, se contente de la médaille d'argent, tandis qu'Alexis Murat a pleinement exploité le potentiel de sa Clio F2000 en héritant de la dernière marche du podium. Sichi a tout donné également, mais il s'incline à la 4e place, tandis que Pelamourgues rentre dans le Top 5. Il damne le pion à Yvan Delmas (Citroën C2 R2 Max) R2B, 6e, lui-même talonné par la Subaru Impreza STI de Stéphane Derory. 8e, Laurent Papi a terminé en boulet de canon. Yvan André (Renault 11 Turbo) F214 et Cyril Dumoulin (Mitsubishi Lancer Evo 6) A8 se classent respectivement aux 9e et 10e rang du classement.

Groupe A: Les 4 Roues Motrices à la fête

Evoluant désormais en Groupe A, Da Cunha signe une victoire logique de Groupe. Chivaydel et Dumoulin complètent le podium, qui est composé de 3 représentants de la classe A8 de ce même groupe
En A8W, Genesca sur sa nouvelle monture revenait sur des terres sur lesquelles il avait déjà brillé auparavant, à l'époque de la Toyota Célica GT4. Malheureusement, il n'a pu défendre ses chances.
Pour le gain de la A7K, le Lozérien Yohan Gardes (Renault Clio Williams) était bien seul, ce qui ne l'a pas empêché de signer de très bons chronos, lui permettant de se hisser au 20e rang du général. De même en A7, seul un scratch au profit de Jacky Leroy (Renault Clio RS) a échappé à Nicolas Vernhes, impérial avec sa Peugeot 306 S16 dans cette classe. Même topographie pour Yohan Puechagut ; seul dans sa classe, il se contente de rallier l'arrivée du Rallye en 48e position.
En A6, Romain Favreau (Peugeot 106 S16) et Paul Lamouret (Citroën Saxo VTS) se sont livrés à un duel sans répit. Lamouret annonçait la couleur dès l'ES 1, mais Favreau répliquait pour seulement 0.5s dans le chrono suivant. Si ce dernier prenait l'ascendant lors de la première étape, il voyait revenir dangereusement dans ses rétroviseurs la Saxo grise de l'équipage Lotois, qui, au passage, se payait le luxe de signer le 14e temps absolu de l'ES 5. Malheureusement une sortie de route sans gravité ruinera leurs espoirs, mettant un terme provisoire à leur saison. La voie libre, il ne restait plus à Favreau qu'à dérouler pour empocher son premier succès de l'année. Nous souhaitons un prompt rétablissement à Paul et Florent, qui ont su prouver qu'il fallait compter sur eux dans une classe pourtant relevée; en espérant les revoir au plus vite sur les spéciales.
La A5 tombe dans l'escarcelle de Ludovic Bonhomme (Peugeot 106 XSI), tandis qu'Emeline Breuil (Peugeot 106 XSI) cueille la place de dauphin et la Coupe des Dames.
Groupe N: LOBRY trébuche, DERORY au sommet

Que de rebondissements dans ce Groupe ! Lobry apparaissait comme le grand favori et faisait honneur à sa réputation jusqu'à ce qu'il soit victime d'une crevaison. Stéphane Derory (Subaru Impreza WRX STI) en profitait pour prendre la tête, mais Lobry refaisait se surface le lendemain, avant de subir de nouveau les aléas de la course, et c'est la mort dans l'âme qu'il rendait son carnet de bord au parc de regroupement.
Cela a facilité grandement la tâche de Derory, dont le déplacement depuis le Comité Rhône-Alpes s'est avéré payant, puisqu'il repart avec une victoire de groupe. Auteur de très bons chronos, le Corse Laurent Papi (Renault Clio Ragnotti) s'est approprié la deuxième marche du podium ; podium complété par la Peugeot 206 RC de Jean-Marc Bertrand.
En ce qui concerne la N4, derrière l'avion Derory, Laurent Ardeois (Seat Ibiza TDI) a fait de la résistance, notamment en jouant les troubles-fêtes lors de l'ES 4 où il s'empare du deuxième temps de classe à seulement 0s7 du premier cité. La médaille de bronze est à mettre à l'attribut de Gérard Puel (Mitsubishi Lancer Evo 6).
En N3, Bertrand et Papi se sont livrés à un duel de Titans, « un coup à toi, un coup à moi », qui a tourné à l'avantage du second, après avoir signé des temps très significateurs, notamment un 5e temps lors de l'ultime ES. A noter la très belle performance de Vincent Rieu (Renault Clio Ragnotti), qui réalise des débuts prometteurs en Rallye, comme le prouve son 14e temps dans l'ES 6 ou encore son 16e temps dans l'ES 7, récompensés par un podium de classe.
Pour le gain de la N2, alors que Jérôme Dupuy (Citroën Saxo VTS) et Julien Malgouyres (Peugeot 106 S16) s'expliquaient chaudement lors de la première étape, derrière on se bousculait au portillon. Le premier, en proie à des ennuis mécaniques, ne pouvait lutter à armes égales pour le compte de la victoire finale, tandis que le second renonçait à la fin de l'étape 1. Le lendemain, Yohan Saillat (Citroën Saxo VTS) dégoupillait, ce qui lui permettait de décrocher la timbale, malgré la pression constante de Sébastien Bertrand (Peugeot 106 S16). Quant à Alexandre Beq (Citroën Saxo VTS), il boucle le Rallye sur la 3e marche du podium.
Enfin, dans la classe « biberon », un véritable bras de fer s'est opéré entre Jean-Romain Mouly (Peugeot 106 XSI) et Eric Rosalie (Peugeot 106 XSI), arbitré par Sébastien Garcia (Peugeot 106 XSI). C'est le premier cité qui a eu le dernier mot, tandis que Brice Albo (Peugeot 205 Rallye), après avoir signé des temps significatifs, se retire de la course.

Groupe F2000: MURAT de justesse

Au sein de ce Groupe également la conquête du titre n'a pas été de tout repos. Alors que Sichi remportait la majorité des scratchs, Murat payait de sa régularité pour coiffer sur le fil ce dernier. Pour son premier Rallye de la saison avec sa fidèle Renault 11 Turbo arborant une nouvelle déco, Yvan André se glisse dans le tiercé gagnant. Tous trois composaient par ailleurs le podium de classe F214.
Pour le compte de la F213, Jérémy Prat a survolé les débats, malgré la menace de Patrick Benne (Citroën Saxo VTS), en embuscade. Franck Castelbou place sa Saxo VTS au 3e rang. Sébastien Denis (Peugeot 106 XSI) décroche la palme en F212, devant Loïc Pelat (Peugeot 106 Rallye) et Loïc Reginato (Peugeot 205 Rallye) ; tout comme Gérald Cellier (Fiat Cinquecento) en F211, qui a assuré le spectacle au passage.
Groupe GT: FORCES au final

Au terme de la première étape, Gérard Marie (BMW 135 I) assomme littéralement son adversaire principal, Jacques Forcès (Hommell RS2), en figurant 9e au classement provisoire. Le lendemain, le premier cité enfonçait le clou avant qu'un flexible de direction ne cède et le contraigne à l'abandon. S'ouvrait alors une voie royale pour Jacques Frocès qui inscrit ainsi une énième victoire de groupe à son riche palmarès.

Groupe Z: JEAN et CAVAILLES au tapis

Deux équipages étaient engagés dans ce groupe déserté, au grand dam des spectateurs. Parti le plus vite, Philippe Jean (BMW M3) se voyait stoppé dans son élan par des ennuis d'ordre mécanique au cours de l'ES 2, imité par la Lancia Delta Intégrale de Christian Cavaillès dans la spéciale suivante.

Groupe R: PELAMOURGUES trouve le bon tempo

Aux prises avec le redoutable Yvan Delmas (Citroën C2 R2 Max), qui était, de surcroît, sur ses terres, François Pelamourgues s'est affranchi de son adversaire principal par le biais d'un second temps scratch, et cerise sur le gâteau d'un meilleur temps scratch lors de l'ultime ES pour remporter les lauriers en Groupe R. Second, Delmas se console avec la classe R2B en poche, tandis que Nicolas Romiguière, qui inaugurait sa nouvelle Renault Twingo R1, en vue du Championnat de France des Rallyes dont la première manche débutera au Touquet le week-end prochain, monte sur le podium et décroche la victoire en R1. Lui aussi sur Twingo R1, Anthony Ballester a joué de malchance, en jetant l'éponge sur ennuis mécaniques dans l'ES 5.

Au final, 60 équipages déjoueront les pièges de ce 13e Rallye du Vallon de Marcillac. Bravo à tous pour le spectacle offert !

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