Troisième épreuve de la Saison 2011 au sein du Comité Aquitaine, le Rallye des Côtes de Garonne, inscrit au calendrier sous le format Régional depuis maintenant trois éditions, après avoir connu ses lettres de noblesse en National auparavant, accueillait 71 équipages, prêts à en découdre sur les spéciales piégeuses tracées sur les coteaux, aux alentours des communes de Mourens, Saint-Germain-de-Grave et Verdelais.
Même si l'on dénote un nombre non négligeable de forfaits, et notamment parmi les principaux favoris, plusieurs candidats à la victoire finale ou au podium se partageaient les faveurs du pronostic.
D'entrée, Yannick Lacouture, malgré un manque de roulage, avec six mois d'interruption, s'empare du commandement du Rallye aux commandes de sa BMW 318 Compact. Anthony Ulbert, qui depuis quelques mois maintenant, étrenne une redoutable Renault Clio RS F214, suit à 4s2. Il précède la Fiat Punto Kit Car de Paul Paillé, habitué de l'épreuve, qu'il a d'ailleurs remporté en 2007 aux commandes de son ancienne 106 F2000. Derrière le trio de tête, Cédric Orillac, parti le couteau entre les dents, signe une performance de premier ordre en plaçant sa Saxo VTS A6 au 4e rang provisoire, face à la Clio Ragnotti N3 du Gersois Olivier Ortholan.
A l'issu du chrono suivant, au général, Yannick Lacouture pointe en tête avec un pécule de 8s3 par rapport à son dauphin, Anthony Ulbert. Paul Paillé est solidement installé sur la 3e marche du podium, malgré les assauts du récent vainqueur du Rallye « 24 », Luc Malgras (Citroën Saxo Kit Car).
Dans la boucle suivante, Yannick Lacouture fait toujours cavalier seul en tête, et accentue l'écart qui le sépare avec son dauphin, en le portant désormais à 21s8. Mais Anthony Ulbert n'en démord pas puisqu'il signe à deux reprises le second temps scratch. En revanche, pour le gain de la 3e place, Luc Malgras vient jouer les trouble-fêtes dans l'ES 4 de Verdelais, tandis que Cédric Orillac poursuit sur sa lancée en réalisant des chronos d'anthologie, par le biais d'un 4e temps scratch dans Verdelais, suivi de la Citroën Saxo F213 aux couleurs Gulf de Patrice Chaussat, qui en exploite pleinement le potentiel avec le 5e temps dans cette même ES 4.
Malgras poursuit sur un rythme effréné, ce qui lui permet de ravir l'ES 5 à Lacouture, dont la réaction ne se fait sans plus attendre dans le chrono suivant. Cependant, le premier cité continue de cravacher ferme en signant le deuxième temps, et déloge ainsi Paul Paillé du podium.
Avant l'entame de l'ultime ES, une invitée surprise fait son apparition : la pluie, rendant les routes détrempées, ce qui peut éventuellement redistribuer les cartes. Tandis que Luc Malgras est l'auteur d'une véritable démonstration, Lacouture préfère gérer sa victoire et laisse Yves Arnaudeau (Peugeot 206 RC) et Anthony Ulbert réaliser un dernier baroud d'honneur grâce à un 2e et 3e temps respectifs.
Yannick Lacouture inscrit donc cette 18e édition à son riche palmarès après avoir tenu en respect ses adversaires tout au long de la journée. Son dauphin, Anthony Ulbert, s'incline à 27s2, une très belle performance après la déconvenue du Rallye des Thermes. Ayant terminé le Rallye en boulet de canon, Luc Malgras, qui a déjà eu l'occasion de faire étalage de son talent il y a quinze jours au Rallye 24, hérité de la médaille de bronze, et sort vainqueur du duel amorcé dès l'entame du Rallye avec la valeur sûre Yves Arnaudeau, qui lui en conclut au pied du podium.
Antoine Hommeau a également fait parler la poudre avec sa superbe R11 Turbo, il rentre dans le Top 5 et damne le pion à la Punto de Paul Paillé.
Sur un tracé où il a toujours été performant, Olivier Ortholan hisse sa Renault Clio Ragnotti N3 au 7e rang de la hiérarchie, suivi de l'impressionnant Cédric Orillac (Citroën Saxo VTS) A6. Quant à Dany Rossignol, aux commandes de la Peugeot 106 XSI F213 ex-Purrey, il rentre en parc fermé à la 9e place. Sur sa Mitsubishi Lancer Evo 8, Pascal Rey clôture le Top Dix.
Groupe A:
MALGRAS à l'honneur
Au terme des deux premières boucles, Paul Paillé (Fiat Punto Kit Car) A6K conserve l'avantage. Dans son sillage, Yves Arnaudeau est en embuscade, alors que Luc Malgras attend patiemment son heure avant de passer à la vitesse supérieure. Paillé se fait surprendre, tandis qu'Arnaudeau résiste tant bien que mal mais ne peut que s'incliner face à la Saxo « volante » qui détrône ses adversaires. Quant à Paillé, il se console avec la troisième marche du podium.
Au sein de la Classe A8, seuls deux équipages ont pris le départ. Yannick Frelaut (Ford Escort Cosworth) partait à la faute dès l'ES 1, tandis que la mécanique de la belle Escort Cosworth de Mickaël Bouin s'enrayait, contraignant son pilote à jeter l'éponge à l'issue du premier secteur chronométré. En A7, ils étaient également que deux à prendre le départ ; Yves Arnaudeau a dicté sa loi, ce qui n'a pas empêché Philippe Munt de signer des performances honorables au volant de sa Renault Clio Williams, dont un 11e temps au cours de l'ultime ES.
En A6K, Malgras rafle la victoire de classe, après avoir contesté la suprématie de Paillé, leader jusqu'à l'ES 5. A noter le retrait de Sébastien Bourhis (Peugeot 206 XS) au terme de l'ES 1 sur ennuis d'ordre mécanique.
Pour le gain de la A6, Cédric Orillac s'est montré impérial, sans que rien ni personne ne vienne entraver sa marche en avant. Sur une épreuve qu'ils découvraient, David et Jean-Michel Blanc (Peugeot 106 S16) héritent de la place de dauphin, associée à une belle 18e place au général, ce qui constitue des points supplémentaires en vue de la qualification pour la Finale de la Coupe de France des Rallyes à Autun. Sur sa Peugeot 106 S16, Bruno Buton complète le podium.
Seul en A5K, Sébastien Larcabal s'est fait plaisir au volant de sa Peugeot 106 XSI ; tandis qu'en A5, les débuts remarqués de Patrice Bonet, sur la Peugeot 106 XSI prêtée pour l'occasion par Yannick Dupouy, se sont ponctués par une belle victoire de classe. Son second n'est autre qu'Aurélien Frejefond, sur la 205 Rallye familiale, naviguée pour l'occasion par Pauline Boyer.
Groupe N:
ORTHOLAN au sommet
Sur sa Clio Ragnotti, Olivier Ortholan n'a pas fait de détails et remporte les lauriers. Pascal Rey lui a toutefois donné du fil à retordre, puisque ce dernier a épinglé à son actif les trois derniers chronos, mais s'incline tout de même. Profitant des nombreux abandons, Didier Bernard, ayant ressorti la Peugeot 206 RC, s'empare de la dernière marche du podium.
En N4, Pascal Rey a désormais bien en main sa nouvelle monture comme le prouve son 5e temps scratch lors de l'ES 7. Jean-Michel Cartulat (Subaru Impreza STI) cueille la deuxième place.
La N3 a quant à elle été plus disputée. Si Olivier Ortholan prend rapidement l'ascendant sur ses adversaires, ces derniers connaissent leur lot de mésaventures : mécanique pour Julien Séré (Renault Clio Ragnotti) et Eric Sauteur (Renault Clio RS) et sortie de route sans gravité pour Xavier Devecchi (Renault Clio Ragnotti). Didier Bernard saisi l'opportunité, tandis que Fabrice Roudaut et son originale Honda Intégra Type R complète le podium, profitant des déboires de Lionel Laville (Renault Clio Ragnotti), victime d'une crevaison.
La N2 tombe dans l'escarcelle d'Eddy Larme (Peugeot 106 Rallye), après le retrait de Jonathan Gros (Peugeot 106 S16) qui assommait littéralement la concurrence avant de renoncer. Derrière, ça se bousculait au portillon. Pour son deuxième Rallye, Romain Buran (Peugeot 205 GTI) se signalait par des temps très significatifs, dont le 25e chrono lors de l'ultime ES, mais une touchette couplée avec des soucis d'ordre mécanique dans l'ES 6 l'ont relégué au 4e rang. La deuxième place est à mettre à l'attribut de Sébastien Dablanc (Citroën Saxo VTS), avec lequel il a croisé le fer à de nombreuses reprises, tandis que pour son premier Rallye dans le bacquet de gauche, l'habituelle copilote de Laurent Corbineau, Vanessa Verry (Peugeot 106 S16) boucle le Rallye avec un podium de classe.
Dans la plus petite cylindrée du Groupe N, Jérôme Boissout (Peugeot 106 XSI) décroche la timbale, face à Laurent Bonneau qui effectuait son retour à la compétition sur une Peugeot 106 XSI également.
Groupe F2000:
LACOUTURE sur un nuage
La victoire de groupe revient en toute logique au pilote BMW, impérial tout au long du Rallye. Derrière Ulbert qui décroche la deuxième place, Antoine Hommeau se glisse dans le tiercé gagnant. Ce trio de tête compose également le podium de classe F214.
En ce qui concerne la F213, Dany Rossignol, qui prenait part à son 3e Rallye au volant de sa nouvelle arme, a pris toute la mesure de cette dernière, malgré une petite frayeur dans l'ES 3, puisqu'il signe son premier succès de classe, et, de surcroît, en 9e position finale, après être sorti vainqueur d'une bagarre sans répit l'opposant à Freddy Nadeau (Volkswagen Golf GTI) et Patrice Chaussat (Citroën Saxo). Si le premier cité voyait ses espoirs s'envoler dans l'ES 4 sur ennuis mécaniques, le second écopait d'une pénalité et se contentait du second rang. Alexis Grenier (Citroën Saxo VTS) saisissait l'opportunité pour gravir la troisième marche du podium.
En F212, Jean-Michel Compagnon (Peugeot 106 S16) était seul, il n'a malheureusement pas eu la joie de franchir la ligne d'arrivée.
Groupe Z:
Cédric LASSALLE impose son Alfa Roméo 75
Sur son Alfa Roméo 75 V6 qu'il n'hésite pas à mettre en travers pour régaler les spectateurs et avec laquelle il coure uniquement pour le plaisir, Cédric Lassalle s'octroie la victoire en Groupe Z. Son compère, Bruno Guillon (Alfa Roméo 75 V6), a quant à lui dû jeter l'éponge sur ennuis mécaniques lors de l'ultime ES.
Au final, 48 équipages ont rejoint le parc fermé final basé au Parc des Vergers à Langon. Bravo à tous les équipages pour le spectacle offert !
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Prochain Rendez-Vous : les 1-2-3 Avril pour la Course de Côte de Bagnols-Sabran (30), première manche du Championnat de France de la Montagne, ainsi que pour le Rallye Terre des Causses (12), première manche du Championnat de France Terre des Rallyes.
