Rallye Terre des Causses 2011

Laurent CARBONARO déjoue les pièges
Pour la reprise de la Saison 2011 en Championnat de France des Rallyes Terre, le Rallye Terre des Causses lançait les hostilités, pour la deuxième fois consécutive. Si le nombre d'épreuves consacrées à ce Championnat se réduisent comme peau de chagrin, ce type de surface demeure toujours plébiscité par les concurrents, la preuve en est le plateau étoffé réuni au parc fermé, basé à Capdenac.
Si le Champion de France en titre, Jean-Marie Cuoq, a décidé de ne pas remettre son titre en jeu, les autres animateurs du Championnat Terre restent fidèles au rendez-vous, certains ayant profité de la trêve hivernale pour troquer leur monture contre des armes bien plus efficaces, à l'image de Paul Chieusse, qui évoluera désormais aux commandes d'une Peugeot 307 WRC ex-Cuoq, ou encore de Cédric Hennion, ce dernier ayant jeté son dévolu sur une rare Citroën Xsara WRC. Si l'on rajoute à ce début de liste Laurent Carbonaro qui rempile au volant de son habituelle Ford Focus WRC, ou encore Lionel Baud (Peugeot 206 WRC), Alain Deveza (Skoda Octavia WRC), les S2000 de Manu Gascou (Peugeot 207 S2000), Julien Maurin (Ford Fiesta S2000), effectuant quelques piges en Championnat de France avant de s'attaquer à l'IRC, Cyrille Féraud (Peugeot 206 WRC) et autres Gilbert Magaud (Subaru Impreza WRC), les bagarres pour la conquête du Graal s'annonces âpres.
Dès l'entame du Rallye, Lionel Baud donne le ton. Les S2000 font d'ores et déjà preuve d'une grande efficacité sur la Terre puisque Manu Gascou suit à 3s6, talonné par la Fiesta de Julien Maurin, qui accuse un retard de 5s1. Sur ses réserves, Laurent Carbonaro ne tente pas le diable et se contente d'un honorable 4e temps. Il fait jeu égal avec la Skoda Octavia WRC d'Alain Deveza. En apprentissage avec sa nouvelle monture, Paul Chieusse se contente d'observer les débats lors de ce premier secteur chronométré. En revanche, en Volant 207, Germain Bonnefis, bien décidé à vaincre le chat noir qui l'a poursuivi jusqu'au Rallye du Var, lance l'assaut de fort belle manière, puisqu'il se contente ni plus ni moins que de s'emparer du 7e chrono ! Aux commandes d'une Citroën DS3 R3, le Néerlandais Kévin Abbring redouble d'efficacité avec le 8e temps à son actif.
Mais sur la longue ES de 22 kms, Laurent Carbonaro remet les pendules à l'heure et prend les commandes du Rallye pour 8s5 devant Manu Gascou, qui demeure solidement installé au rang de dauphin. 3e temps scratch, Hervé Guignard et sa Mitsubishi Lancer Evo 9 réalisent la bonne opération, ce qui leur permet d'atteindre la 4e place au classement général provisoire. Celui qui complète le tiercé gagnant actuel n'est autre que Paul Chieusse, qui commence à prendre ses marques avec la 307, comme le prouve son 4e temps. Cependant, cette spéciale fait déjà des dégâts, Lionel Baud en fait les frais, puisqu'il est contraint de jeter l'éponge suite à une sortie de route sans gravité, alors qu'il menait le bal dans l'ES 1.
La réplique de Manu Gascou est imminente dans la spéciale suivante, mais Carbonaro ne cède pas pour autant à la pression exercée par son rival puisqu'il ne concède qu'un dixième de seconde, autant dire que les deux protagonistes du Championnat se livrent à un véritable duel de titans. Paul Chieusse, conserve sa 3e place au général, mais cède le 3e chrono à Deveza, et le 4e à Julien Maurin. Dans la dernière épreuve chronométrée de la journée, Carbonaro enfonce le clou, ce qui lui permet de rentrer à Villeneuve d'Aveyron avec une confortable avance de 35s5 sur Paul Chieusse. Quant à Gascou, il rétrograde au classement après avoir signé le 12e temps dans cette quatrième spéciale, et concède la troisième marche du podium provisoire à Deveza. Toutefois, les jeux sont loin d'êtres faits et la journée du dimanche s'annonce décisive.
Dès les premiers kilomètres de cette étape dominicale, c'est Julien Maurin qui crée la surprise en se montrant le plus rapide dans l'ES 5. Manu Gascou prend sa revanche en s'inclinant pour seulement 0s8 dans ce secteur chronométré, ce qui lui permet de récupérer son bien au classement général. Hervé Guignard hausse le ton au fil des spéciales, et sa stratégie s'avère payante puisqu'il détrône Chieusse du podium provisoire. Quant à Deveza, il a rejoint la liste des abandons suite à une sortie de route sans gravité après l'ES 4. Cédric Hennion s'habitue peu à peu à la Xsara WRC en signant le 4e temps devant Carbonaro, qui tout en ne commettant pas d'imprudence, creuse l'écart sur Gascou, qu'il porte désormais à 51s8.
Il repart cependant à l'attaque dans l'ES suivante. Paul Chieusse entame le deuxième acte et refait sur l'homme de tête en s'adjugeant le 2e temps scratch à 4s8. Julien Maurin poursuit dans le même rythme effréné en épinglant le 3e chrono, de peu devant Gascou. L'ES 7 n'est qu'une formalité pour Laurent Carbonaro, qu'il laisse d'ailleurs à Paul Chieusse, et rentre ainsi en vainqueur à Capdenac, l'ES 8 étant annulée, en prenant l'avantage pour le compte du Championnat de France Terre. En revanche, la lutte pour la place de dauphin n'a cessé que jusqu'au point stop de l'ultime ES. Au final, Chieusse conserve l'avantage, bien que Manu Gascou, qui complète le podium final, lui est donné du fil à retordre tout au long de cette deuxième étape.
Régulier tout au long du Rallye, Hervé Guignard inscrit une belle performance à son tableau de chasse, en clôturant l'épreuve au pied du podium. Julien Maurin a signé des chronos plus qu'honorables, et hérite d'une place dans le Top 5. 6e, Cédric Hennion en a profité pour poursuivre l'apprentissage de la Xsara WRC, tandis qu'Abbring décroche la 7e position finale. Sur sa Mitsubishi Lancer Evo 8, Gilles Salgues a réalisé un beau parcours lui permettant d'atteindre la 8e place, tandis que le Finlandais Saku Vierimaa prend sa revanche sur l'édition 2010 où il avait du rendre les armes bien trop tôt aux commandes de sa Mitsubishi Lancer Evo 9 (N4). Le Belge Stefaan Prinzie (Subaru Impreza) clôture le Top Dix.

Groupe A: CARBONARO en toute logique

Si pour reconstituer le podium du Groupe A, on se réfère au podium scratch, en revanche la lutte au sein des divers groupes et classes n'a pas été de tout repos.
En A8W et A7S, la victoire revient logiquement à Carbonaro et Gascou. Concernant la A8, Gilles Salgues (Mitsubishi Lancer Evo 8) a dû composer avec la Subaru Impreza de Stefaan Prinzie, mais le premier cité conserve l'avantage. Hervé Gaidoz (Subaru Impreza STI) remporte la médaille de bronze. De même en A7, Georges Gonon (Peugeot 306 S16) a fait cavalier seul, reléguant Xavier Tatin (Peugeot 306 S16) et Cédric Ginier (Peugeot 205 GTI) au rang d'observateur. En A6K, Laurent Fouques (Citroën Saxo T4) était intouchable. Hugues Lapouille (Citroën Saxo T4) et Alain Girod (Citroën Saxo T4) ont profité du retrait de Jean-Baptiste Dunand, qui avait entamé un bras de fer avec Fouques avant que la mécanique de sa Saxo T4 s'enraye, pour monter sur le podium de classe.
Groupe N: Chapeau GUIGNARD !

Après avoir signé des chronos très significatifs dont un troisième temps scratch, Hervé Guignard confirme ainsi sa pointe de vitesse. Il remporte la couronne, suivi de Vierimaa, tandis que Vincent Pardo (Subaru Impreza) s'octroie la dernière marche du podium, après avoir bataillé ferme pour contenir Jérôme Chavanne (Mitsubishi Lancer Evo 8). Ce trio de tête compose également le podium de la Classe N4. Pourtant, Nicolas Rivière sur sa belle Mitsubishi Lancer Evo 9 avait pris l'avantage dans l'ES 1, mais des ennuis mécaniques ne lui permette pas de poursuivre sur sa lancée.
En N3, on a assisté à un chassé-croisé entre Guiardel, Belliardo et Perrot. Olivier Guiardel a tenu en respect ses principaux adversaires, en raflant la plupart des scratchs. Daniel Belliardo hisse sa Peugeot 306 S16 à la place de dauphin. Il damne le pion à la Clio RS de Christian Perrot.
En revanche, la N2 tombe dans l'escarcelle de Philippe Mylle (Peugeot 106 S16), qui avait la voie libre, Nicolas Maquin (Peugeot 106 S16) ayant rejoint la liste des abandons. De même, en N1, Thierry Caramel (Citroën AX GTI) a coiffé sur le poteau Jean Jouines (Peugeot 106 XSI) et Emmanuel Brochet (Peugeot 106 XSI). Loïc Pelat (Peugeot 106 Rallye) a dû renoncer sur ennuis mécaniques.

Groupe F2000: Le patron se nomme JULIA

Le Groupe F2000 a été le théâtre de véritables échauffourées pour le gain de la plus haute marche. Si Cédric Tevelle (Peugeot 306 S16) annonçait la couleur le premier en signant le 15e temps absolu dès l'ES 1, il rendait son carnet de bord par la suite sur ennuis mécaniques. Dès lors, on assistait à une belle passe d'armes entre David Julia (Peugeot 206 RC) Nicolas Romiguière (Peugeot 306 S16), Jean-Luc Taormina (Peugeot 206 RC) et Jérôme Clarety (Peugeot 206 XS), qui a tenu en haleine jusqu'au bout. David Julia sort vainqueur de ces duels de Titans. Vincent Couloumies (Renault Clio RS) tandis que Clarety complète le podium. Quant à Nicolas Romiguière, il a rejoint la liste des abandons au cours de l'ES7, sur ennuis d'ordre mécanique.
Dans la Classe F214, derrière Julia et Couloumies, Taormina hérite du troisième rang. En F213, Clarety passe à travers toutes les embûches, tandis que pour le gain des places d'honneurs Jean-Pierre Vital (Peugeot 106 S16) a débordé l'autre Peugeot 106 S16 de Damien Gilhodes.
Seul en F212, la victoire de classe tombe dans l'escarcelle de Philippe Galonnier (Citroën AX Sport). En F211, la Citroën Visa GT de Raymond Girardin n'a pas rejoint la ligne d'arrivée.
Groupe Z: Bruno BERTHELIER sans concurrence

Bruno Berthelier n'a pas eu de mal à imposer sa BMW 325 IX en Groupe Z ; il été sans adversaire. Il conclût le Rallye à la 56e position finale.

Groupe R: Kévin ABBRING impose la dernière née de chez Citroën Sport.

Aux commandes d'une DS3 R3, Kévin Abbring a dû s'affranchir d'une adversité toujours prête à saisir la moindre erreur, constituée d'une armada de 207 RC emmenées par Germain Bonnefis qui s'impose à l'occasion de la première manche du Volant 207. François-Xavier Blanc arrache la 3e marche du podium, le passage de la Saxo T4 à la 207 RC s'avère plutôt payant. Quant à Abbring, cerise sur le gâteau, il engrange des points pour le compte du Citroën Racing Trophy.
En ce qui concerne la R2, Serge Duverger (Citroën C2 R2 Max) faisait parler la poudre, mais il se retire le Samedi. Frantz Comoli hérite du commandement aux commandes de sa Citroën C2 R2 Max). Mais ce dernier plonge au classement, ce qui ouvre une voie royale à Vincent Dubert (Citroën C2 R2 Max). Son dauphin n'est autre que Mickaël Coudert (Citroën C2 R2 Max), tandis que Raphaël Sébire, lui aussi sur Citroën C2 R2 Max, monte sur le podium de classe.

Au final, 91 équipages ont rejoint le parc fermé final. Bravo à tous les équipages pour le spectacle offert !

Prochain Rendez-Vous : les 9 et 10 Avril pour le Rallye Régional du Frontonnais (31).

Rallye46, The_white31 et PassionRallye31.