Rallye Régional du Frontonnais 2011

Patrick ROUILLARD aime le Frontonnais !
A l'occasion de la 18ème édition du Rallye Régional du Frontonnais, 93 équipages ont répondu présent à l'appel des organisateurs, afin de s'élancer dimanche matin sur les deux spéciales à disputer trois fois et tracées aux alentours de Saint-Nauphary et Villebrumier. Venu effectuer une séance d'essais grandeur nature sur ses terres avant de rejoindre les routes du Championnat de France des Rallyes aux commandes de sa Mitsubishi Lancer Evo 10 arborant de nouvelles couleurs, le multiple vainqueur du Rallye, Patrick Rouillard, associé à son fils Nicolas, a réédité sa performance de l'édition précédente en inscrivant une nouvelle fois son nom au palmarès de l'épreuve.
Et pourtant, même si ce dernier apparaissait comme l'un des grandissimes favoris, la tâche ne s'annonçait pas aisée, puisqu'il devait composer avec une concurrence relevée : de Jean-Michel Da Cunha (Ford Escort Cosworth) FA8 encore auréolé de ses deux succès consécutifs de début de saison, à Philippe Pueyo (Toyota Célica GT4) FA8, en passant par Mickaël Lobry (Mitsubishi Lancer Evo 8) N4 ou encore Victor Lasserre (BMW 318 Compact) F214, Eric Champeau (Toyota Célica GT4) FA8 voire Xavier Besson (Renault 11 Turbo) F214.
Alors qu'une pluie fine fait son apparition sur l'ES 1 à l'entame de l'étape dominicale, Rouillard affirme sa suprématie en s'emparant des commandes du Rallye avec un pécule de 3s3 face à Pueyo, et de 5s devant Lobry. Aux commandes désormais de la BMW 318 Compact avec laquelle évoluait Francis Milhau avant que celui-ci prenne sa retraite sportive, Victor Lasserre montre d'ores et déjà qu'il sera un adversaire redoutable dans les prochains mois, comme le prouve son 4e temps scratch à 7s7 du leader. Quant à Jean-Michel Da Cunha, il réalise le 5e temps, mais le Rallye sera de courte durée pour lui, puisqu'il est trahit par sa boite de vitesses sur la liaison entre l'ES 1 et l'ES 2.
6e chrono de ce premier secteur chronométré, Julien Marty (Renault Mégane) F214 se positionne comme un candidat potentiel au Top 5. A noter que l'ES sera interrompue suite à la violente sortie de route de l'équipage Vincent Badoix/Cédric Carayon sur leur Peugeot 106 S16 F213, auxquels nous souhaitons un prompt rétablissement.
Dans Villebrumier, Rouillard concède 2s à Pueyo qui s'octroie le temps scratch de la spéciale. Lobry reste solidement installé sur la dernière marche du podium, tandis que Champeau pointe le museau de sa Toyota au 4e rang. A souligner la performance de premier ordre de Sébastien Fauchié (Renault Clio Williams) F214, qui après une courte saison 2010 fait un retour tonitruant sur les devants de la scène par le biais d'un 7e temps lors de l'ES 1, agrémenté d'un 5e chrono dans l'ES suivante !
Au terme de la première boucle, Patrick Rouillard demeure en tête. Il voit cependant Pueyo se rapprocher dangereusement, puis ces derniers font jeu égal dans l'ES 3 de Saint-Nauphary. Cependant, l'écart se creuse avec Lobry qui accuse un retard de 4s9 dans ce secteur chronométré.
Rouillard remet les pendules à l'heure dans l'ES suivante, tandis que Marty confirme sa bonne forme par un excellent 4e temps scratch. En revanche, les débuts de Victor Lasserre avec la belle Allemande seront brefs : des ennuis d'ordre mécanique le contraignent à jeter l'éponge dans l'ES 4.
La dernière boucle ne sera qu'une formalité pour Rouillard qui empoche les deux derniers temps scratch et décroche le Graal. Pueyo n'a cependant rien lâché mais doit s'incliner pour 7s6. Lobry, bon troisième, en termine à 33s1 du leader. Au pied du podium, Sébastien Fauchié a réalisé des prouesses tout au long du Rallye. A l'image de ce dernier, Julien Marty a également fait parler la poudre en s'octroyant une place dans le Top 5. Lionel Espinasse (Peugeot 206 RC) N3 s'est lui aussi montré dur à cuire à domicile, même si son poursuivant, Olivier Ortholan (Renault Clio Ragnotti) N3, 7e au général, lui a donné du fil à retordre.
La révélation de cette édition 2011 reste certainement Cédric Franquès, aux commandes de sa Peugeot 106 S16 A6 ex-Lasserre, avec laquelle il s'est payé le luxe de signer ni plus ni moins que le 4e temps de l'ES 4 et le 7e temps de l'ES 6, pour finir à la 8e position finale, un réel exploit sur un terrain plutôt rapide ! Il est suivi de la Renault 11 Turbo F214 de l'Aveyronnais Xavier Besson, qui a retrouvé les bonnes sensations après une succession d'abandons, et de la Honda Civic VTI du rapide Michel Pages, engagé en F213, et qui clôture le Top Dix.

Groupe A: ROUILLARD sur les deux tableaux

Ayant profité de la trêve hivernale pour faire évoluer son auto du Groupe N au Groupe A, c'est donc en Groupe A que le vainqueur du Rallye, Patrick Rouillard, s'impose. Son dauphin au Groupe n'est autre que son dauphin au classement général, à savoir Philippe Pueyo, tandis que l'impressionnant Franquès complète le podium de Groupe.
Au sein de la A8, outre Rouillard et Pueyo, Eric Champeau, après avoir signé des chronos significatifs, se retire de la course à l'issue de l'ES 2. Da Cunha a dû renoncer quant à lui dès la fin de l'ES 1, tandis que Bernard Dupuy, aux commandes de sa nouvelle arme : une Ford Escort Cosworth, sera mis hors course suite à une infraction au régime du parc fermé.
En A7K, ils étaient seuls deux équipages au départ. Christophe Surre (Peugeot 306 S16) jouait de malchance puisqu'il rendait son carnet de bord quelques encablures après le départ, alors que Jérémie Gineste (Renault Clio Williams) subissait la même punition au point stop de l'ES 1. En revanche, pour le gain de la A7, le véloce Francis Delhoustal (Renault Clio Williams) a eu raison de la Peugeot 306 S16 de Mathieu Cantaloube et de la Peugeot 206 GT de Fabien Lacalmontie.
Franck Coria (Citroën Saxo Kit Car) ayant renoncé très tôt, David Espalieu (Peugeot 206 XS) avait la voie libre et s'adjuge la victoire en A6K. Par contre, la A6 a été le théâtre de véritables luttes entre ses différents prétendants, puisque les quatre premiers de classe sont regroupés entre la 8e et la 14e position. Si Romain Favreau (Peugeot 106 S16) atomisait la concurrence dans l'ES 1 avec 6s4 d'avance, il perdait le leadership dans la suivante au profit de Franquès avant que la mécanique s'enraye dans l'ES 5. Pour la place de dauphin, Nicolas Sistero (Peugeot 106 S16) a mis tous le monde d'accord, après s'être affranchi de l'adversité de Cyril Marty (Citroën Saxo VTS) et David Blanc (Peugeot 106 S16) qui terminent dans cet ordre.
Seul en A5K, Stéphane Vialettes savourait la victoire de classe aux commandes de sa Peugeot 106 XSI.
Groupe N: LOBRY dominateur

Aux avant-postes du Groupe tout au long de la journée, Mickaël Lobry n'a pas eu de mal à imposer sa Mitsubishi Lancer Evo 8 en haut des tablettes, tout en figurant sur le podium scratch. Derrière, on a assisté à une chaude explication entre les N3 de Ortholan et Espinasse, qui a tourné à l'avantage du pilote de la 206 RC pour deux dixièmes seulement.
En N4, derrière l'intouchable Lobry, Didier Bernard (Mitsubishi Lancer Evo 8) a fait parler la poudre et cueille la médaille d'argent. Il damne le pion à l'Escort Cosworth de David Berardi.
La N3 a fait l'objet d'un duel de Titans entre Espinasse et Ortholan, Espinasse décrochant la palme. Venu de Charente-Maritime, Johnny Laroche (Renault Clio Williams) complète le tiercé gagnant, au gré d'une belle attaque l'ayant permis de se libérer de la menace de Jerry Prat (Renault Clio Williams), au pied du podium.
Que de péripéties en N2 ! Jérôme Dupuy prenait le large dès l'ES 1 en reléguant Sébastien Bertrand (Peugeot 106 S16) et Yohan Saillat (Citroën Saxo VTS) au rang d'observateurs. Joël Do Rego perdait tout espoir de bien figurer en partant à la faute dans l'ES 2. Grâce à l'aide précieuse des spectateurs, il pourra toutefois repartir, mais une voie royale s'ouvrait désormais pour Dupuy, d'autant plus que Bertrand et Saillat subissait les aléas de la mécanique et rendaient leur carnet de bord. Cependant, le premier cité se faisait piéger à son tour au même endroit que Do Rego. Il repartait tout en perdant de précieuses minutes, mais c'était sans compter sur la dextérité du pilote Citroën qui parvenait à se hisser en haut de l'affiche. Lionel Baudière (Peugeot 106 S16) épingle la deuxième place de classe, et damne le pion à Christophe Chartrou (Citroën Saxo) qui accuse un déficit de 2s6.
Dans la plus petite cylindrée du Groupe N, Eric Rosalie (Peugeot 106 Rallye) a fait cavalier seul. La deuxième marche est à mettre à l'actif de Gérard Nicoli au volant de sa Citroën AX Sport. Nicolas De Martin (Peugeot 205 Rallye) complète le podium. A noter la belle initiative de Cédric Teisseyre qui proposait un Challenge N1 avec récompenses financières, aux couleurs des ateliers Teisseyre Compétition ; Challenge remporté par le vainqueur de classe.

Groupe F2000: FAUCHIE rafle la mise

Alors que Julien Marty frappait fort d'entrée, Fauchié venait brouiller les cartes dans la seconde spéciale, et entamait un bras de fer avec son principal rival. Il terminait en boulet de canon et coiffait sur le fil Marty, pour deux secondes seulement. Xavier Besson s'octroie quant à lui la médaille de bronze. Ce trio de tête compose également le podium de la Classe F214 ; Classe qui a vu bon nombre de ses animateurs au tapis, à commencer par l'équipage Cédric Teisseyre/Valérie Tirbois (Renault Clio RS), qui se signalaient dans l'ES 1 par un très bon 9e temps, avant d'être de nouveau frappés par la malchance dans l'ES 2, au cours de laquelle ils rendaient leur carnet de bord suite à des soucis de boite de vitesses. Même punition pour la BMW de Lasserre, les Peugeot 205 GTI de Richard Fabriès et Stevens David, ainsi que pour le local Jean-Christophe Internicola, qui présentait une superbe Seat Ibiza voies larges.
Pour le gain de la F213, Michel Pages (Honda Civic VTI) marquait le pas en terminant à la 10e position du général. A des années lumière, Grégory Roncalli (Peugeot 205 GTI) avait la joie de regagner la ligne d'arrivée pour son premier Rallye, avec en prime la place de dauphin de classe. Dans ses roues, Nicolas Raynal et sa Renault Mégane complètent le podium.
La F212 tombe dans l'escarcelle de Loïc Pelat qui étrennait sa Peugeot 106 Rallye, bien qu'il ait dû surveiller dans ses rétroviseurs l'AX GTI de Bruno Nègre. De retour au volant de sa Talbot Samba, Patrice Villacampa n'a pas été épargné par la mécanique.
Seul en F211, Philippe Fouilleul se faisait plaisir au volant en engageant une originale Renault Clio, qui se font rares dans cette classe.
Groupe GT: Groupe Z: Christian CAVAILLES, le dernier des Mohicans

Sur une désormais trop rare Lancia Delta HF Intégrale, l'expérimenté Christian Cavaillès décroche la timbale. Second, Daniel Haro a, comme à l'accoutumée, fait glisser son Alfa Roméo 75 V6, tandis que le Berrichon Marc Duponchel (BMW 325 I) regagnait l'arrivée en troisième position.

Groupe R: Pas de chance pour Julien GABRIELLE

Seul dans sa catégorie, Julien Gabrielle (Renault Clio R3) réalisait des performances honorables avant de sortir de la route sans gravité dans l'ultime ES.

Au final, 67 équipages ont rejoint le parc fermé final. La Coupe des Dames est quant à elle remportée par Fabienne Lassalle (Citroën Saxo VTS) devant la Citroën Visa GTI de Danielle Gamba. Bravo à tous pour le spectacle offert !

Prochain Rendez-Vous : les 16 et 17 Avril pour le Rallye Régional du Villeneuvois (47), et la Course de Côte de Saint Jean du Gard - Col St Pierre (30), deuxième manche du Championnat de France de la Montagne.

PQ47, Rallye46, The_white31 et PassionRallye31.