Course de Côte de Saint-Jean-du-Gard/Col St Pierre 2011
Simone FAGGIOLI au sommet
Les 15, 16 et 17 Avril, tout le gratin du Championnat de France de la Montagne s'était donné rendez-vous de nouveau dans le Gard, pour la traditionnelle deuxième Manche du Championnat, la réputée Course de Côte de Saint-Jean-du-Gard/Col St Pierre. Le point d'orgue pour cette édition 2011 était l'inscription de l'épreuve, outre le rang national, au niveau Européen. En effet, cette dernière cohabite désormais avec le Mont-Dore comme deuxième manche Française du Championnat d'Europe de la Montagne, et a, de surcroît, la lourde tâche d'ouvrir les hostilités de ce calendrier qui compte pas moins de 13 courses. 13 courses au cours desquelles les spécialistes européens de la Montagne devront s'affronter. Ainsi, de nombreux candidats au titre suprême ont fait le déplacement dans le Sud de la France afin de partir à l'assaut du sommet de cette montée longue de 5.280 kms.
Parmi eux, le vainqueur en titre, l'Italien Simone Faggioli aux commandes de son Osella FA 30, faisant figure depuis désormais trois saison d'arme absolue pour la gagne face aux puissantes F3000, et son pilote de grandissime favori pour la conquête du Graal. Il devra cependant croiser le fer avec les meilleurs représentants du Championnat de France, notamment avec la valeur montante Nicolas Schatz (Lola T 94/50), titré Champion de France 2010 et récent vainqueur de la première manche du côté de Bagnols-Sabran.
En effet, ce dernier confirme sa bonne forme du moment en mettant tous le monde d'accord lors des Essais chronométrés du Samedi. Simone Faggioli concède 0.931 secondes, mais est encore loin d'avoir dit son dernier mot. Alban Thomas, lui aussi à l'honneur à Sabran avec un podium à son actif, montre également qu'il faudra compter sur sa détermination, qui lui permet d'accrocher le 3e rang provisoire du classement. Sébastien Petit hisse quant à lui sa Lola B06/51 à la 4e place, et précède la Famille Frantz, avec d'une part Fabien aux commandes de la Reynard 92D ex-Chambérod, et d'autre part la « terreur » en catégorie Sport Protos, à savoir Cyrille Frantz (Osella PA 27). Ayant gravi l'échelon supérieur cette année en s'engageant en Championnat d'Europe, l'Alsacien Billy Ritchen (Loba B 99/50) gravit les 5.280 kms que composent le tracé en un temps de 2min35s594, soit à la 7e place.
Le Dimanche, dès la première montée de course, Faggioli remet les pendules à l'heure. Schatz ne peut suivre le rythme effréné de son principal adversaire puisqu'il accuse un retard de plus de deux secondes. Alban Thomas tient en respect Sébastien Petit pour le gain de la dernière marche du podium. La deuxième montée voit de nouveau Faggioli au sommet de la hiérarchie. Toutefois, il n'améliore pas son temps de la première montée, ce qui permet à Schatz de se rapprocher de son rival, et ainsi de le pousser dans ses derniers retranchements. Concernant les places d'honneurs, les positions restent inchangées ; Thomas reste solidement installé sur le podium, sans que Petit ne parvienne à le déloger. Cyrille Frantz reste quant à lui dominateur en Sport Protos. La dernière montée voit Simone Faggioli au sommet de son art, en s'emparant du nouveau record du tracé, après avoir battu celui détenu par Nicolas Schatz depuis 2010.
Comme le veut la règle du Championnat d'Europe, l'addition des temps des deux meilleures montées sera pris en compte pour le classement final, et sans surprise Faggioli s'impose haut la main, avec un cumul de 4min47s241. Il s'empare ainsi de précieux points pour la conquête du titre, de même que Nicolas Schatz en Championnat de France, qui s'est contenté de la place de dauphin au général, en accusant un retard de 3s618 sur le précédent cité.
Pour le gain de la médaille de bronze, Sébastien Petit est passé à l'offensive lors de l'ultime montée, et a pu ainsi détrôner Alban Thomas, qui échoue au pied du podium. Fabien Frantz conclut par un Top 5, tandis que Cyrille, impérial tout au long du week-end dans la Catégorie CN, termine 6e, en reléguant son poursuivant dans cette même catégorie, l'Auvergnat Yannick Latreille (Osella PA 20S) au rang d'observateur, et à la 8e place scratch. Entre eux, s'intercale la Lola de Billy Ritchen. 9e, le Tchèque Janick Vaclav (Lola B 02-20) est passé à la vitesse supérieure dans l'ultime montée, tandis que le jeune Luxembourgeois David Hauser confirme sa pointe de vitesse en rentrant dans le Top Dix aux commandes de sa Dallara 305 F3. Il précède Otakar Kramsky et sa flamboyante Reynard K11, ainsi que l'Osella FA30 de Guy Demuth, respectivement 11e et 12e au classement général.
Dans le Groupe D/E, outre la Classe DE/6 dont le podium correspond au podium scratch, en DE/5, David Hauser n'a laissé le soin à personne de venir contester sa suprématie. Le tiercé gagnant est complété par Raynald Thomas (Lola B 06-30 Opel) et Vincent Créniault (Martini MK 79). Pour le gain de la DE-7, Samy Guth a été intraitable aux commandes de sa Tatuus FR 2000. Il damne le pion à deux autres Tatuus FR 2000 : celles de Damien Berney et Joël Mariani. Seul en DE-2, Luc Léonce (Martini MK 56) a gratifié le public d'une performance honorable en s'inscrivant à la 23e place finale. Robert Barrière et son GB Concept ont quant à eux dicté leur loi au sein de la DE/1. Jonathan Armand (Formule Campus) accroche la place de dauphin, après le retrait de Dominique Dini (Ralt 1300).
Dans la catégorie des Sports Protos, Cyrille Frantz a fait cavalier seul en tête tout au long de la course, bien que Yannick Latreille ne lui ai laissé aucun répit. Adriano Zerla (Osella PA 30) s'affirmait également comme un concurrent de poids, mais il renonçait aux essais. Auteur d'un temps canon dans la première manche de course, Nicolas Massu (Norma M20) bouscule la hiérarchie en montant sur le podium de Groupe, et s'octroie par ailleurs la victoire en CN2.
Dans la Classe 3 du Groupe CN, derrière Frantz et Latreille, Franck Bellières (Osella PA 20S) sort son épingle du jeu. En CN2, Nicolas Massu sur un nuage, Paul-Emile Nuguet (Osella PA 21S) a contrôlé Oliver Berreur (Norma M20), qui a dû se méfier de Didier Mas (Norma M20) qui est venu ajouter son grain de sel pour le gain de la troisième marche du podium. Enfin, dans la catégorie CM, la victoire tombe dans l'escarcelle de Lucien Orssaud (Norma M20), après s'être affranchi du BRC CM05 de Jean-Marie Recordier. Lui aussi aux commandes d'un BRC CM05, Jean-Pierre Peyreplane complète le podium.
Groupe A:
Débuts en fanfare pour Gaétan BONNET !
Pour sa première course au volant de la Seat Leon Supercopa du Team Cosson, Gaétan Bonnet a brouillé les cartes en dominant de bout en bout le Groupe A. Après une séance d'apprentissage à Sabran, François-Xavier Thiévant a pris toute sa mesure de sa Seat Leon Supercopa pour atterrir au deuxième rang. En revanche, il a dû composer avec une adversité farouche prête à saisir la moindre erreur, à commencer par Jean-Luc Corbier, de nouveau très rapide ce week-end aux commandes de sa Citroën Saxo Kit Car, avec laquelle il a signé un deuxième temps de groupe aux essais, puis un troisième temps lors de l'ultime montée ; ou encore le véloce Jean-Luc Fritsch et sa fidèle Peugeot 306 Maxi. Corbier a cependant pris l'avantage et est récompensé de ses efforts par un podium de Groupe.
En A4, derrière les puissantes Seat, Christian Schweiger (Mitsubishi Lancer Evo 7) saisit l'opportunité de monter sur le podium de classe. En A3, Fritsch coiffe sur le poteau la magnifique et trop rare Volkswagen Golf Kit Car du rallyman Nicolas Liron, venu effectuer une pige à domicile. La dernière marche du podium a en revanche été le théâtre d'affrontements musclés entre les Clio Cup de Ronald Garcès, Jean-François Martinez, Thierry Ressouche ou encore Michaël Gley au volant de son Alfa Roméo 147 GTA. Si Thierry Ressouche prenait l'ascendant lors des Essais, Ronald Garces lui emboitait le pas le lendemain, suivi de Martinez. Au final, la régularité de Michaël Gley a payé puisque c'est ce dernier qui rafle la mise.
En A2, Corbier a assommé littéralement la concurrence, reléguant Gauthier Périer (Peugeot 106 16S) et Frédéric Dutoya (Citroën Saxo VTS 16V) au rang d'observateurs. Seul dans la plus petite cylindrée du Groupe A, Dominique Prudent et son inusable Peugeot 205 Rallye se glisse à la 140e place du général.
Groupe N:
Prek ALES n'a pas fait de détails
En épinglant la majorité des meilleurs temps de Groupe (seul la dernière montée de course lui a échappé), le Slovaque décroche la timbale en Groupe N. Roland Wanek (Mitsubishi Lancer Evo 9) n'a pu résister à la dextérité du premier cité, et se contente de la médaille d'argent. En embuscade, le rapide Guillaume Mouche (BMW M3 E36) conclut avec à la clé la troisième place, malgré les assauts du Polonais Dykto Panel (Mitsubishi Lancer Evo 10), ou encore de la référence en Groupe N depuis plusieurs saisons en Championnat de France, Pascal Cat (BMW M3 E36), qui terminent dans cet ordre.
Face aux puissantes N4 venues en nombre, les N3 n'ont pu prétendre aux places d'honneurs pour le gain du Groupe, ce qui ne les a pas empêché de se livrer à un duel de Titans, particulièrement entre Patrice Vigouroux (Renault Clio Ragnotti) et Guillaume Jeanne (Renault Clio). Si Vigouroux prenait l'avantage lors des Essais, la réplique de Jeanne venait dès la première manche de course. Mais le premier cité ne l'entendait pas de cette oreille et remettait le couvert dans la deuxième montée. Cependant, il se fait surprendre par son adversaire dans l'ultime ascension et vient mourir à 0s996 de la victoire de classe. Vincent Ravel (Renault Clio Ragnotti) se glisse dans le tiercé gagnant.
La N2 a également été le théâtre de véritables échauffourées entre les 106 S16 de Guillaume Plan et Didier Fornièles. Guillaume Plan, engagé en Challenge Espoirs, tire le premier lors des Essais puis de la première montée, mais Fornièles lui rend la politesse dans les deux suivantes, et au final déborde son principal concurrent avec un pécule de 0s731. Daniel Sire (Honda Civic VTI) est quant à lui venu arbitrer les débats entre les deux principaux protagonistes, et repart de Saint-Jean-du-Gard avec un podium de classe en poche.
En revanche, dans la classe « biberon », Mickaël Chapuy (Peugeot 106 Rallye) a dès le départ affirmé ses ambitions, pour ne plus lâcher la tête de classe. Nathanaël Zappacosta (Peugeot 106 XSI) s'octroie la place de dauphin. Il précède la 106 Rallye de Lionel Passemard.
Groupe F2000:
La parade de Christian ASTIER
Au sein du Groupe F2000 composé d'un plateau de qualité, plusieurs noms de partageaient les faveurs du pronostic, mais un faisait figure de favori : celui de Christian Astier, aux commandes de sa redoutable Citroën Xsara au look « Kit Car ». L'Azuréen n'a pas faillit à sa réputation en s'adjugeant la totalité des montées. Sur une bonne note depuis Bagnols-Sabran, Samuel Durassier (Citroën Saxo VTS) a entamé un nouveau duel avec l'autre Citroën Saxo VTS de Michel Marchetti ; duel qui a eu le même dénouement qu'à Sabran, à savoir le triomphe du premier cité pour le gain de la F2/2 ainsi que de la deuxième place de Groupe, bien que le second n'ait pas fait de la figuration.
En ce qui concerne la Classe F2/3, derrière la Xsara d'Astier, Nicolas Dufour (BMW 318 Compact) tire son épingle du jeu face à la Renault Mégane de Thomas Donger. En F2/1, Jean-Marc Boillot a encore impressionné par ses chronos et hérite de la palme.
Groupe FC:
Et de deux pour POINSIGNON
Invaincu depuis le début de saison, Yannick Poinsignon prouve que le Simca CG Turbo demeure l'arme redoutable en Groupe FC. En revanche, la joute pour le gain de la deuxième marche entre les deux autres Simca CG FC.2 de Christian Januel et Frédéric Breysse s'est avéré passionnante. Au coude à coude tout au long de la journée, Januel parvient toutefois à tenir en respect son camarade de jeu, et par la même occasion, signe un nouveau succès en FC2.
Au sein de la FC4, Poinsignon décroche donc les lauriers, tandis que Toussaint Filippi (Jidé Turbo) jette l'éponge, laissant la voie libre à la BMW Silhouette d'André Coutaud.
Dans la plus petite classe, Alex Pieyre (Simca Rallye 3) a été intraitable.
Groupe GT:
DOSIERES, de l'ombre à la lumière
Après l'épreuve de Bagnols-Sabran où il n'était visiblement pas dans le coup, l'expérimenté Francis Dosières (Porsche 996 GT3) a remis les pendules à l'heure à l'occasion de la seconde épreuve en s'imposant haut la main. Dominique Vuillaume (Porsche 996 GT3) n'a pu lui donner la réplique et se console avec le second rang, tandis que Claude Vézolles (Porsche 996 GT3) a eu le dernier mot face à la Ferrari F355 Challenge de Philippe Schmitter pour le gain de la dernière marche du podium. Ce trio compose également le podium de classe GT2.
En GT1, Kévin Cerpédès (Caterham Super Seven) manquait de concurrence, et a vite pris l'ascendant sur Rudy Ginard (Caterham Super Seven).
Groupe Z:
PELISSIER esseulé
Seul engagé en Groupe Z, Jean-Louis Pelissier, habitué des Rallyes au volant de sa belle BMW M3 jaune, hérite de la victoire.
Groupe GTTS:
COSSON déclassé, WERVER l'emporte
Comme à l'accoutumée, Anthony Cosson (Porsche 997 Cup) s'est montré impérial en survolant les débats. Mais un coup de théâtre provient à l'issue de l'ultime montée où Dan Bourgeon porte réclamation pour non-conformité, entraînant l'exclusion du premier cité par décision du collège. Werver est désigné vainqueur, devant l'Opel Astra DTM de Bourgeon et la Ferrari F430 GT3 de Daniel Kirmann.
Dans le Groupe Européen E2SH, la très attendue BMW 134 Judd de Georg Plasa termine 26e du Général.
La Coupe des Dames est à mettre à l'actif de Cécile Cante aux commandes de sa Dallara F 300 Opel. Sur les 163 concurrents au départ, 148 ont intégré le classement final. Bravo à tous pour le spectacle offert
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Prochain Rendez-Vous : le Rallye de la Guirlande (16) et le Rallye du Quercy (46).
