Rallye Régional de la Guirlande 2011
Patrice LAROCHE a mis tous le monde d'accord
Pour la deuxième année consécutive, le désormais traditionnel Rallye Régional de la Guirlande a été reconduit au mois d'avril, précisément le Samedi 23 Avril consacré aux vérifications techniques et administratives et le Dimanche 24 où six spéciales figuraient au programme. Deuxième épreuve du Comité après la reprise des hostilités début mars au Rallye National de la Vienne, ce dernier s'annonçait sous de meilleurs auspices : un plateau correct composé de 81 équipages, et relevé puisque de nombreuses forces en présence ont fait le déplacement dans le pays du Cognac pour en découdre sur les deux nouvelles épreuves chronométrées concoctées par les membres de l'Ecurie 16, et tracées aux abords des communes de Echallat, Mérignac, Douzat et Fleurac. Autre nouveauté de taille également cette année : le centre névralgique du Rallye a migré de Rouillac pour s'installer sur la Place des Marronniers de Mérignac, permettant une réduction du kilométrage de liaison ainsi que la proximité relative avec les E.S. ; le tout dans un cadre convivial, de quoi passer un bon week-end en terres charentaises. Côté course, même si quelques forfaits de dernière minute étaient à déplorer, la qualité était belle et bien là. Outre la présence du multiple vainqueur Patrice Laroche, sur sa flamboyante Renault Mégane Kit Car, on dénotait la participation du célèbre préparateur local Michel Hayet, aux commandes de son inusable Subaru Impreza GT (A8), mais également du revenant Jean-Michel Duché, disposant d'une redoutable Peugeot 306 Maxi ; avec laquelle il a déjà fait ses preuves au récent Rallye de la Porcelaine ; sans oublier le Poitevin Philippe Rageau (Renault Mégane Maxi F2000) ou encore Pascal Lescloupé (Fiat Punto S2000).
Dès l'entame du Rallye avec l'ES 1 de « Douzat », Patrice Laroche prouve qu'il sera difficile à atteindre sur ce type de terrain dont il a l'habitude. Patrice Robert, qui continue à dompter sa nouvelle BMW 318 Compact F2000 ex-Lasselin, réalise la bonne opération à 3s4, talonné par Philippe Rageau à 5s4 du leader provisoire.
Laroche enfonce le clou au cours de l'ES 2 de Mérignac, longue de 7.7 kms, ce qui lui permet de boucler la première étape en tête avec un pécule de 10s2 sur son poursuivant direct, qui n'est autre que Jean-Michel Duché ; qui, après une spéciale de mise en jambe, par le biais d'un cinquième temps, est passé à l'offensive dans la suivante en raflant le 2e temps, à 1s9 du premier cité. Parti sur un bon rythme également, Paul Paillé (Fiat Punto Kit Car) se positionne d'entrée de jeu sur les devants de la scène en s'emparant de dernière marche du podium au terme de la première étape. Il demeure toutefois sous la menace de Philippe Rageau, dont la Mégane fait pratiquement jeu égal avec la Punto, puisque seulement 0s4 séparent les deux hommes. Légèrement en retrait, Michel Hayet (Subaru Impreza GT) se hisse au 5e rang provisoire, devant la Fiat Punto S2000 de Pascal Lescloupé, qui effectue son deuxième Rallye au volant de cette nouvelle monture. En revanche, la liste des abandons commence d'ores et déjà à se remplir ; à commencer par la valeur montante Mathias De Sousa, dont la magnifique Renault Clio Williams Gr. A refuse tout service dans l'ES 2, contraignant son équipage à jeter l'éponge, après un début de Rallye tonitruant dans l'ES 1 où ils n'ont ni plus ni moins signé le 4e chrono, devant des autos bien plus affûtées. A noter également le retrait mécanique au parc de regroupement de la Ford Escort Cosworth FA8 de Stéphane Palissier.
Après avoir été relégué au 7e rang du classement à l'issue de l'ES 2, Patrice Robert réagit dès l'amorce de la deuxième boucle en s'octroyant le scratch de l'ES 3, pour 1s6 face à la Mégane Kit Car, pour le moment dominatrice. Paillé, 5e temps, ne peut cependant résister au retour de la puissante Mégane F2000 poitevine de Rageau, qui reprend 1s9 à son rival et s'installe sur le podium provisoire.
Dans l'ES 4, tandis que Laroche poursuit sur un rythme effréné et que Patrice Robert entame sa remontée vers le Top 5, Duché se fait piéger sur un freinage peu avant la ligne d'arrivée et tire tout droit, laissant s'envoler ainsi de précieuses secondes, et tout espoir de podium. Rageau n'en demandait pas tant ; il hérite au final de la 2e position, face à Paillé.
Alors que la pluie fait son apparition, la dernière boucle ne sera qu'une formalité pour Laroche qui s'octroie le dernier scratch et inscrit une nouvelle fois son nom au palmarès de l'épreuve. Philippe Rageau à 28s8 n'a cependant pas ménagé ses efforts, et a réussi à contenir Paul Paillé, qui s'accapare la troisième marche du podium final. Duché peut regretter son erreur de l'ES 4, mais il a toutefois prouvé que son coup de volant est resté intact malgré un arrêt de la compétition de plus de trois ans, en se signalant régulièrement par des chronos proches de la tête de course. Il damne le pion à la Subaru de Michel Hayet, qui n'a pu se mêler à la lutte pour le gain de la victoire finale, tandis que le deuxième membre du Team Hayet, Pascal Lescloupé, place sa Punto S2000 à la 6e place finale. Visiblement plus à l'aise dans Douzat, Patrice Robert a finit en trombe par un temps scratch dans l'ES 5, mais en délicatesse sous la pluie dans le secteur chronométré suivant, il ne pouvait espérer mieux que la 7e position au général. Sur sa Renault Clio Ragnotti Groupe N, le Vendéen Thierry Landais a une nouvelle fois fait étalage de son talent, notamment en accrochant le 3e temps absolu dans l'ultime ES ! Il conclut par une belle 8e place au général, et précède la Renault Clio Williams (A7) de Xavier Appercé et la Citroën C2 R2 de Jean-Pierre Guinel, qui clôture le Top Dix.

Groupe A: LAROCHE en toute logique

Meilleur performer de la journée, Laroche s'inscrit naturellement comme le conquérant du Groupe A. Un podium de Groupe complété par deux autres « Kit Car » : la Punto de Paillé et la 306 Maxi de Duché.
Au sein de la A8, Palissier s'étant rapidement retiré des débats, Hayet se retrouvait seul aux avant-postes. Son dauphin n'est autre que Noël Métayer (Subaru Impreza GT), 15e au scratch.
En A7S, Lescloupé poursuit l'apprentissage de sa Punto S2000 tout en peaufinant les réglages. Le classement de la A7K se réfère au podium final de Groupe, c'est-à-dire Laroche suivi de Duché et de la Renault Clio 3 de Fabrice Bilhot. En A7, Mathias De Sousa était parti pour faire une belle démonstration, hélas la mécanique en a décidé autrement. Xavier Appercé a rapidement pris le relais, en entamant un long cavalier seul lui permettant de décrocher les lauriers. Toutefois, les Clio Williams de Jean-Philippe Rousseau ou encore Jean-Jacques Costes n'ont pas fait de la dentelle. Si le premier cité a rapidement pris l'ascendant pour le gain de la médaille d'argent, alors que dans un même temps, le second devait composer avec Romain Coussot (Renault Clio Williams) venu ajouter son grain de sel, il se loupait dans la dernière et voyait son avance fondre au profit de Costes, qui s'empare de la deuxième place de classe. Rousseau se contente de compléter le tiercé gagnant.
Concernant la A6K, Paul Paillé a été intraitable face à la Peugeot 206 XS de Mickaël Coufranc. Seuls en A5K, les frères Favre (Peugeot 106 XSI) regagnent l'arrivée à une honorable 32e position. La A6 a quant à elle été le théâtre d'une réelle empoignade entre la Saxo VTS d'Alexandre De Sousa et la 106 S16 de Yohan Morilleau. De Sousa s'emparait des commandes dans l'ES 1, mais la réplique de son adversaire fut immédiate dans la spéciale suivante, lui permettant de coiffer sur le poteau le premier cité au terme de la première étape. Toutefois, De Sousa ne l'entendait pas de cette oreille et récidivait dans l'ES 3, tout en se tenant dans un mouchoir de poche, puisque seuls deux petits dixièmes séparent ces derniers. De Sousa revient à la charge dans l'ES 4, mais Morilleau prend définitivement le large lors de l'ultime boucle et s'affranchi de l'adversité de son concurrent, toujours prêt à saisir la moindre erreur de sa part. La A5 a quant à elle était décimée par les abandons. Premier leader de classe, Brice Ricou (Peugeot 205 Rallye) rendait son carnet de bord à l'issue de l'ES 3 et passait le flambeau à Jean-Philippe Desnoyer (Peugeot 106 XSI). Ce dernier subissait à son tour les caprices de la mécanique. Même punition pour Denis Gorron (Peugeot 205 Rallye). Au final, Geoffrey Menut (Citroën AX) empoche une victoire de classe inespérée au départ.
Groupe N: La Clio « volante »

En Groupe N, Thierry Landais a fait figure d'épouvantail en tenant la dragée haute d'une part à la Clio Ragnotti d'Alexis Bariteau, et d'autre part à la Mitsubishi Lancer Evo 8 de Fabien Labrousse, qui terminent dans cet ordre. En N4, les R5 GT Turbo de Cédric Papeix et Philippe Rebière n'ont pas fait le poids face à la puissante 4 Roues Motrices de Labrousse. Quant à Jean-Michel Cartulat (Subaru Impreza STI) il sortait violemment dans l'ES 2.
En N3, Landais intouchable, Bariteau se contente de figurer au deuxième rang. Beaucoup plus loin au classement, Philippe Michaud (Renault Clio Ragnotti) complète le podium.
Tout comme la A6, la N2 a elle aussi été synonyme d'âpres bagarres pour la conquête du Graal, entre les Peugeot 106 S16 de Patrice Rault, Bruno Rougier et Pascal Pelissier. Rault a cependant affirmé sa suprématie, lui permettant de s'offrir un succès de classe.
La Classe N1 tombe dans l'escarcelle de Ludovic Mouillé (Peugeot 106 XSI), sans que André Auger (Peugeot 106 Rallye) ou Mickaël Pajaud (Peugeot 205 Rallye) viennent l'inquiéter.

Groupe F2000: Le patron se nomme RAGEAU

Rapidement affranchi de la menace que constituait la BMW 318 Compact de Patrice Robert, Rageau a déroulé pour s'octroyer la victoire. Robert ne lui a cependant laissé aucun répit en s'adjugeant deux temps scratchs, mais l'écart creusé était trop conséquent pour qu'il puisse déloger la Mégane de la plus haute marche. 12e, Michel Moinet (BMW 318 Compact) monte sur la dernière marche du podium de Groupe, et de Classe F214.
En F213, Dany Rossignol, sur sa rutilante Peugeot 106 XSI dictait sa loi jusqu'à son abandon dans l'ES 5. Ludovic Portejoie (Volkswagen Golf GTI) hérite ainsi de la palme, tout en ayant assuré le spectacle, devant la 205 GTI de Nicolas Bérard et la Golf GTI de Anthony Vérola.
Mathieu Compagnon, toujours très rapide aux commandes de sa Peugeot 106 S16 s'est montré redoutable en F212 tout en tutoyant le Top 15 du Général dont il ne franchit pas les portes pour seulement 2s6. Yoann Yonnet (Renault Clio) ne peut que s'incliner à la place de dauphin, tandis que Gaylord Mortier place sa 205 Rallye sur le podium.
Groupe GT: Gérard MARIE esseulé

Tout comme le week-end dernier du côté de Villeneuve-sur-Lot, Gérard Marie (BMW 135 I) se retrouve le seul engagé en Groupe GT de Série. Du coup, il saisit l'opportunité de s'offrir la victoire.

Groupe R: Jean-Pierre GUINEL dans le Top Dix

Lui aussi seul au départ en Groupe R, Jean-Pierre Guinel s'est toutefois démarqué par ses belles performances, en s'adjugeant une place dans le Top Dix.

Au final, 67 équipages ont rejoint le parc fermé final. Bravo à tous pour le spectacle offert !

Prochain Rendez-Vous : le 30 Avril pour le Rallye Régional du Béarn (64) et le 1er Mai au Slalom Poursuite du Villeneuvois (47)

PQ47.