Course de Côte de Calmont 2011

Premier triomphe de la saison pour Pascal CAMPI
Après de longs mois de trêve, les mécaniques se sont réveillées et les pilotes ont repris place dans le baquet pour le lancement des hostilités du Championnat Régional de la Ligue Midi-Pyrénées des Courses de Côte. Si pour certains, la saison a d'ores et déjà débuté une semaine auparavant sur les pentes de Quillan, au sein du Comité voisin, ou encore sur les premières manches du Championnat de France, ce rendez-vous incontournable de la discipline dans le Grand Sud-Ouest que constitue la Course de Côte de Calmont, était inscrit d'une croix blanche sur le calendrier pour de nombreux habitués. Si globalement les saisons se suivent et se ressemblent, en retrouvant les principaux acteurs de la discipline, quelques nouveautés étaient toutefois à dénombrer sur les pentes de Calmont en ce week-end du 18 et 19 Juin. A commencer par le retour attendu après deux années sabbatiques du rapide Sébastien Jacqmin, aux commandes d'une nouvelle arme destinée à bousculer les sommets de la hiérarchie, en l'occurrence une Norma M20 ; ou encore le changement de monture du chevronné Bernard Airieau, restant fidèle au bolide pyrénéen, mais en optant pour un modèle plus performant. Toutefois, dès les essais chronométrés de la matinée dominicale, Pascal Campi, aux commandes de sa fidèle Osella PA 20S, arborant une nouvelle robe cette année, démontre clairement qu'il ne laissera le soin à aucun de ses adversaires de contester sa suprématie. Il mène les débats pour 0s24 devant l'une des références du Comité Languedoc-Roussillon, Sébastien Pierre, toujours dévolu à la Dallara F 397 Fiat. Pour compléter ce tiercé gagnant des Essais, Jérôme Bris prend toute la mesure de sa Dallara F3. Les Norma M20 de Jacqmin et Airieau, classées respectivement dans cet ordre, demeurent pour l'instant en retrait.
Lors de la première manche de course, Campi se fait surprendre par son adversaire le plus menaçant, en l'occurrence Sébastien Pierre, qui infuse 0s32 au premier cité, et 1s3 à Jérôme Bris. Piqué au vif, Campi reprend ses droits dans la seconde ascension, sans toutefois atteindre le temps de référence établit par Pierre lors de la manche précédente, ce qui lui permet de conserver sa place de leader provisoire. Pour le gain de la dernière marche du podium, Sébastien Jacqmin vient brouiller les cartes en claquant un excellent 35s70.
La dernière montée s'annonce décisive, d'une part pour la conquête du Graal, mais également pour le gain du podium final, où les positions sont loin d'être acquises tant les duels à couteaux tirés se révèlent ardus. Pascal Campi hausse une nouvelle fois le ton, en descendant en dessous des 34s92 attribuées à Pierre, ce qui lui permet de coiffer la couronne, et d'inscrire l'édition 2011 de Calmont à son palmarès éloquent. Pierre n'a cependant pas à rougir de sa superbe prestation, il a tenu la dragée haute au pilote Osella tout au long de la journée et en conclut par une méritée place de dauphin ; gageons qu'à l'occasion de la prochaine épreuve, il tentera le maximum afin de prendre sa revanche. Les échauffourées pour le gain du titre suprême tenant en haleine, on en oublierait presque les débats pour le gain de la médaille de bronze. Et pourtant, ils sont bien réels. Sébastien Jacqmin a profité de l'ultime ascension pour améliorer sa performance et ainsi monter sur le podium, pour sa première course au volant de la Norma. Sans aucun doute, il a pleinement prouvé que l'apprentissage a été rapide, et qu'il devrait constituer un sérieux candidat pour la victoire dans les mois à venir.
Bernard Airieau a lui aussi constamment amélioré ses chronos au fil des montées, sans toutefois atteindre le podium, et se satisfait du 4e rang du classement général, devant le Slalomeur Jean-Jacques Derrey (Dallara F 391), venu effectuer une pige en Coupe de France de la Montagne. Jérôme Bris rate, quant à lui, de peu le Top 5 ; il vient mourir à 0s1 du Gersois. Robert Barrière (GB Concept) s'octroie la 7e position finale, devant la Dallara de Frédéric Bardot et la Martini MK 76 FR d'Ervé Barret. Premier des voitures fermées, Joël Cazalens et sa vénérable Scora Type II Groupe FC referme le Top Dix. En Catégorie D/E, les différentes classes sont à attribuer, pour la D/E-3 à Sébastien Pierre, concernant la D/E-2 à Guy Houlès (Renaut Fior Campus) et enfin la D/E-1 à Robert Barrière. En C3-CN-CM, Pascal Campi est le vainqueur du C3-CN et de la Classe 2, tandis que la Classe 1 est à mettre à l'actif de Errel (EMA). En CM, Benoit Fourquet (Bango BRC) a mené le bal, devant l'autre Bango BRC de Jean-Paul Caillaba. Thierry Berger (Jema 630 GT) n'a pu se mêler à la lutte, il a rapidement jeté l'éponge suite à un abandon dans la première manche de course.

Groupe A: Retour tonitruant d'Yves DUBRANA

Ayant dû achever prématurément sa Saison 2010 suite à une casse moteur sur les pentes de Saint-Antonin-Noble-Val l'été dernier, Yves Dubrana (BMW M3 E36) en revient d'autant plus aguerri ; il signe avec panache une belle victoire au sein de sa catégorie, en ayant repoussé les velléités du prometteur Dimitri Pereira (Renault Clio Cup), qui est l'auteur d'une progression exponentielle, en allant inquiéter les ténors du Groupe A pour le gain de la victoire finale. Légèrement en retrait, Gérard Airieau et sa superbe Ford Escort Cosworth s'empare de la troisième marche.
Dans la Classe A4, le classement se réfère à celui du Groupe, à savoir Dubrana devant Airieau. A noter le retrait de Bernard Dupuy (Ford Escort Cosworth) à l'issue des essais chronométrés. En A3, Pereira a fait figure d'épouvantail, et ce malgré les assauts de Kévin Bouvier (Renault Clio 3 Cup), qui damne le pion à Martin Proust (Renault Clio).
En A2, Frédéric Dutoya (Citroën Saxo VTS) manquait d'adversité, ce qui ne l'a pas empêché de signer des chronos très intéressants, comme à son habitude. Dans la plus petite cylindrée du Groupe A, la Peugeot 205 Rallye de Ludovic Jaurou a pris le pas sur la Citroën AX GTI du Béarnais Philippe Pape.
Groupe N: N rime avec TARROUX

Aux commandes de sa BMW M3 E36, le célèbre moustachu demeure invaincu depuis deux saisons sur l'ensemble des Courses de Côte Midi-Pyrénéennes. Il a prouvé une nouvelle fois sa supériorité en infligeant 1s26 à son poursuivant direct, Guillaume Jeanne (Renault Clio Ragnotti). A noter toutefois que ce dernier n'a pu effectuer qu'une seule montée de course, ce qui ne lui a pas permis de s'exprimer pleinement ; gageons que lors du prochain rendez-vous, la bagarre entre les deux protagonistes du Groupe N s'annoncera passionnante à suivre. Sur sa BMW M3 E36, Raymond Huzet se glisse dans le trio de tête, et s'adjuge la deuxième place de classe N4. Il damne le pion à Xavier Verdy, sur ses terres aux commandes de sa Renault 5 GT Turbo ex-Sivadier.
En N3, derrière l'avion Guillaume Jeanne, le vétéran Claude Aussenac (Renault Clio Williams) s'est accroché tant bien que mal à la position de dauphin. Christophe Bardot (Renault Clio RS) s'octroie la dernière marche du podium.
La N2 a été l'apanage de Jean-Luc Mirepoix (Peugeot 106 S16), qui prouve qu'avec une auto très proche de l'origine on peut cependant signer des performances honorables, et ce devant le débutant Samuel Tur-Y-Tur (Peugeot 205 GTI). La classe biberon tombe quant à elle dans l'escarcelle de la Famille Point aux commandes de leur efficace Peugeot 106 XSI ; Alexandre grillant la politesse à Jean-Luc.

Groupe F2000: Richard DULON inaugure de fort belle manière sa nouvelle monture

Dans les nouveautés, on a omis de préciser le changement de catégorie de l'expérimenté Richard Dulon. En effet, après quelques saisons de bons et loyaux services, la Clio Williams Groupe A a été remplacée par une monstrueuse Renault Clio RS F2000, qui a déjà fait ses preuves en Rallye aux commandes de Cédric Perez, puis de Mathieu Molinier. Avec cette nouvelle arme, Richard Dulon a d'ores et déjà tiré les premiers coups de canon en survolant le Groupe F2000 de bout en bout. Jérôme Sémat (Renault 11 Turbo) a résisté tant bien que mal, mais il n'a pu aller contrer la marche en avant de son concurrent. A l'image de Sémat, Jean-Pierre Courtinat (Renault Alpine A110) se satisfait d'un podium de Groupe, et d'un nouveau succès en F2000-1.
La F2-2 a été le théâtre d'empoignades musclées entre David Ladras (Peugeot 205 Rallye) et Xavier Boschi (Ford Escort RS 2000), qui ont tournés à l'avantage du premier cité, sachant que ces derniers clôturent l'épreuve dans un mouchoir de poche, étant séparés de seulement 0s2.
En F2-1, derrière la référence Courtinat, Julien Cuberli (Citroën AX Sport) et Nicolas Valentin (Citroën AX Sport) ont été relégués au rang d'observateur ; classe où une nouvelle fois la famille Cano, composée d'André et de Yannick sur leur sympathique Renault Twingo, n'ont pas été épargnés par la mécanique.
Groupe FC: Joël CAZALENS, avec panache !

Joël Cazalens a dû compter sur la pression constante de Cédric Monziols (Simca Rallye 3) et Jean-Jacques Respaud (Matra Bagheera) tout au long de la course, ce qui ne l'a pas empêché de coiffer les lauriers aux commandes de sa magnifique Scora bleu ciel. Ses poursuivants terminent dans cet ordre.
En FC4, le vainqueur du Groupe, Joël Cazalens, s'impose largement, sans que Jean-Louis Simorre (Renault 5 Turbo 1) ne vienne contrecarrer ses ambitions. En FC3, Respaud pouvait déplorer l'absence de concurrence, tandis qu'en FC2, Cédric Monziols s'est affranchi d'une adversité toujours prête à saisir la moindre erreur de sa part, notamment Claude Delbourg (Simca 1200 S), qui figurait à ses basques lors des essais chronométrés.


Au sein du désertique Groupe Z, au volant d'une trop rare BMW M3 E30, Dominique Crabanat rafle la mise pour le plus grand plaisir des spectateurs, désormais peu habitués à voir évoluer ce type d'auto ayant constitué la légende du sport auto. Daniel Haro (Alfa Roméo 75 V6) suit.
Florence Duhen (Peugeot 205 GTI) F2000-2 remporte la Coupe des Dames, en devancant Marion Airieau, qui effectuait ses premiers pas en Course de Côte, après quelques séances d'essais sur la piste de Nogaro, aux commandes d'une magnifique Renault Clio 3 Cup. Ne voulant pas griller les étapes, la fille de Gérard, pilote de l'Escort Cosworth, a joué la prudence, mais nul doute qu'elle devrait, avec l'expérience acquise, grimper dans la hiérarchie au fil des épreuves. Sur les 84 concurrents autorisés à prendre le départ, 80 figurent sur le classement final. Bravo à tous les concurrents pour leur prestation et le spectacle fourni !

Prochain Rendez-Vous : le Rallye Régional de Sauveterre La Lémance (47) et la Course de Côte de Tarbes-Osmets-Luby (65).

Texte : PQ47. Photos et Vidéo : The_white31.