Course de Côte de Laussonne 2011
COQUET invincible
Habituelle épreuve du Calendrier des Courses de Côte Auvergnates, la Course de Côte de Laussonne soufflait cette année ses trente bougies. A cette occasion, le gratin local de la discipline, auxquels se sont greffés quelques habitués venant de contrées plus lointaines, s'était donné rendez-vous afin d'en découdre sur les pentes de cette petite bourgade de la Haute-Loire.
83 concurrents ont ainsi satisfaits aux vérifications administratives et techniques, dont un certain nombre pouvait prétendre au titre suprême. Mais parmi eux, un nom ressortait du lot, celui de Daniel Coquet, grand favori de l'épreuve et recordman du nombre de victoires sur les 1.5 kms que compose le tracé.
Malgré l'apparition de la pluie venue quelque peu perturber le déroulement des deux dernières montées de course, le pilote de Sainte Consorce, aux commandes de son imposante Martini T02C, n'a pas dérogé à la règle, allant même jusqu'à battre son propre record établit lors de la précédente édition.
Cependant, aux essais, le bouillant Jean-Marc Farnochia (Dallara 399) a constitué une sérieuse menace. En s'emparant du leadership en 49s69, ce dernier a prouvé qu'il n'avait pas effectué le déplacement depuis la Côte d'Azur dans le but de faire de la figuration. En embuscade, Coquet ne concède que 14 dixièmes. Sébastien Chabin (Dallara F 396), s'immisce au sein du tiercé gagnant provisoire, malgré la pression d'Alain Perraud, en progression exponentielle depuis le début de saison aux commandes de sa Dallara F 393. Ces quatre pilotes figurant dans le Carré d'As se tiennent dans un mouchoir de poche, puisqu'ils sont tous regroupés en moins de 30 dixièmes, ce qui annonce de réelles échauffourées à l'occasion des trois ascensions de course.
Lors de la première montée, Daniel Coquet, parti sur un rythme élevé, assomme littéralement la concurrence. Farnochia maintient cependant la dragée haute, notamment face à ses rivaux pour le gain de la place de dauphin, qu'il entend bien conserver, tels Alain Perraud, qui claque un excellent 49s04 le propulsant au troisième rang du classement général, ou encore Luc Léonce et sa vaillante Martini MK 56, qui en 49s13, domine Jérôme Labrosse (Dallara 390). Pascal Paire (Funyo 6), engagé en Catégorie CN, monte en 49s53, ce qui lui permet ainsi de s'octroyer la 6e place, à l'affût du moindre faux pas de ses adversaires. Sébastien Chabin, sur le podium lors des essais, a manqué le coche et se contente de la septième position. Il damne le pion à Yves Martin (Dallara 387), remis de sa sortie de route lors de la récente Course de Côte de Marquay, qui lui-même contrôle le local Marc Habouzit (Dallara F 394), ayant la lourde tâche de coiffer la double-casquette de pilote-organisateur. Michel Bruynaud et sa Dallara 389 clôturent le Top Dix de cette première ascension.
Cependant, la météo menaçante de la première montée se décline en une pluie diluvienne à l'entame de la deuxième manche dominicale. Les averses demeurant persistantes, le classement général reste ainsi figé à celui de la première montée, les conditions de course ne permettant pas l'amélioration des chronos, et la majorité des forces en présence ayant préféré joué la carte de la prudence en rechargeant leur monoplace.
Ainsi, Daniel Coquet débouche une énième fois le champagne à Laussonne, et reste pour l'instant indétrônable, en portant le record de l'épreuve à 48s09. Un succès ne venant rarement seul, il s'octroie par la même occasion les lauriers en classe DE-2, bien représentée ce week-end. Son dauphin n'est autre que l'Azuréen Luc Léonce.
En DE-3, Jean-Marc Farnochia a également porté haut les couleurs de la Côte d'Azur, tandis que le Savoyard Yves Martin n'a pas fait de détails en DE-1, à l'image de Roger Collange (Martini MK 76) en DE-7.
Dans la catégorie des Sports Protos, inhabituellement peu représentée, Pascal Paire, en manque de concurrence, décroche la timbale. 11e au général, Jacky Pontille (BRC CM05 EVO) a une nouvelle fois fait parler la poudre et enlève la catégorie CM, tandis qu'Alain Véron (VRAL RM02) C3-1 a subit les foudres de la mécanique dès l'entame des essais libres le samedi après-midi.

Groupe A: La révélation Rémi BERNARD

Evoluant depuis le début de saison aux commandes d'une redoutable Seat Leon Supercopa aux couleurs « Millmatpro », la valeur montante Rémi Bernard cueille un succès de Groupe mérité, après avoir survolé les débats. Dans la catégorie des jeunes qui montent en puissance, Thibault Habouzit (Renault Clio Williams) se taille une part belle et fait également honneur à sa réputation. S'il ne pouvait contrer la puissance de la Seat jaune pour le gain de la victoire de Groupe, au gré d'une attaque de tous les instants, il cueille une superbe deuxième place et la palme en Classe A3. A noter qu'il a affolé les chronos de Groupe sous la pluie, cependant Bernard a conservé l'avantage grâce à son chrono effectué sur le sec. Le troisième homme de ce Groupe A très relevé, n'est autre que le rallyman Stéphane Abrial, venu effectuer une pige en Course de Côte aux commandes de sa Peugeot 206 S1600, qui a su contrer les assauts du Cantalou Jean-Paul Fel (Peugeot 306 S16).
Au sein des diverses catégories, Rémi Bernard s'adjuge tout naturellement la A4 ; son seul concurrent, Patrick Echaubard, ayant rapidement renoncé, sa Ford Escort Cosworth arborant une déco flambante neuve ayant montrée des signes de fatigue dès la première montée de course.
En A3, belle démonstration du virevoltant Thibault Habouzit. Jean-Paul Fel s'est cependant bien défendu, et coiffe sur le fil la Renault Clio Cup de Pascal Derré pour le gain de la place de dauphin.
Thierry Chèze (Citroën Saxo VTS) ne pouvait quant à lui rien espérer face à la suprématie de la 206 S1600 d'Abrial en ce qui concerne la A2, tandis que dans la petite cylindrée du Groupe A, Maxime Boulakhlas, en double-monte sur la Peugeot 205 Rallye de Romain Bérard, a dicté sa loi à la Peugeot 106 XSI de Joël Douix.
Groupe N: Pascal GUIOT en main de maître

Sur sa vaillante Ford Escort Cosworth RS, l'expérimenté Pascal Guiot n'a épargné aucun de ses rivaux pour la conquête du Graal. Philippe Bernard, lui aussi sur Ford Escort Cosworth, s'incline, tandis que Mickaël Fezay, ayant troqué sa 106 XSI contre une efficace Renault Clio RS N3 ex-Baby, enlève la médaille de bronze.
Au sein de la N4, les 4 Roues Motrices de Guiot et Bernard ont été sans pitié face au modeste Renault 5 GT Turbo de Christophe Brossard.
En N3, Mickaël Fezay devient peu à peu la référence, et le confirme une nouvelle fois à Laussonne. L'Aveyronnais Endrick Hay (Peugeot 206 RC) a bel et bien tenté sa chance, mais en vain. La troisième marche tombe dans l'escarcelle de Dominique Romo (Renault Clio Ragnotti).
Didier Dancette (Honda Civic VTI) a quant à lui tenu en respect ses adversaires pour le compte de la N2 ; adversaires composés de Jean-François Turnel (Citroën Saxo VTS) et de Bruno Bravard (Honda Civic VTEC), qui terminent respectivement dans cet ordre.
Esseulé dans sa Classe, la N1 échoit à Lionel Passemard (Peugeot 106 Rallye).

Groupe F2000: Jean TURNEL en vieux briscard

Aux commandes de sa performante Peugeot 306 XSI, le véloce Jean Turnel a fait la nique aux jeunes loups aux dents longues. Auteur d'un prometteur Rallye des Fourmes d'Ambert où il a joué dans le haut des tablettes, Grégory Monteilhet (Renault Clio Williams), n'a, de nouveau, pas amusé la galerie. Gilles Eynard (Honda Civic VTI) se contente de compléter le podium final, et coiffe par ailleurs la couronne en F2000-2.
En F2-3, Turnel et Monteilhet étant installés aux deux premières loges, la troisième position est à mettre à l'actif de Christophe Silvestre (Renault Clio RS).
Derrière le solide Eynard en F2-2, Sylvain Chapdaniel (Peugeot 106 S16) hérite de la médaille d'argent.
En F2-1, après la déconvenue du Mont Dore où sa boite de vitesses a rendue l'âme, Frédéric Houillon a tiré toute la quintessence de son originale et non moins performante Volkswagen Polo 1300 GT. Ce dernier a contrecarré les ambitions de Michel Bernard (Simca Rallye 3), alors que François Esturillo (Peugeot 106) s'offre l'opportunité de monter sur le podium de classe.
Groupe FC: L'épouvantail Didier DENISET

Fidèle à sa mythique Renault 5 TDC, Didier Deniset a dominé de la tête et des épaules ce Groupe indispensable à la Course de Côte qu'est le Groupe FC. Il a cependant dû cravacher ferme pour conserver un maigre avantage face aux redoutables Frédéric Assenault (Simca CG 1600) et Sébastien Pic (Simca Rallye 3), dont le premier sort vainqueur d'un duel fratricide avec le second, qui s'est joué à coup de quelques dixièmes.
En toute logique, Deniset décroche la palme en FC4. Christian Araud (BMW 320 I) en fait de même en FC3, même si la partie était loin d'être gagnée avec la présence de Bruno Blanchard (Ford Escort RS 2000) qui s'incline de justesse face à la Bavaroise.
La FC2 a été le théâtre de réelles échauffourées entre Assenault et Pic, à l'avantage du Simca CG doré. Sur son Alpine A110, Roger Brun a été relégué au rang d'observateur.
Patrice Chapat (Simca Rallye 2) récolte le fruit d'un parcours sans faute pour le gain de la FC1, même si Arnaud Vermesch (Simca Rallye 2), fidèle de l'épreuve, a pu lui donné du fil à retordre. De retour cette saison, Lucien Ramade (Simca Rallye 2) s'empare du troisième rang.


Pour le compte de la Coupe des Dames, Delphine Coquet (Martini MK 49) figurait au dessus du lot. Le moteur de sa Simca Rallye 2 F2000 ayant rendu l'âme lors des essais libres, Delphine Cursoux était autorisée à évoluer en double-monte le dimanche dans l'habitacle du Simca CG de Frédéric Assenault. Les résultats n'ont pas tardé à tomber, puisqu'elle cueille la deuxième marche, face à Sandrine Suchon (Renault Clio Williams) A3. Sur les 83 concurrents autorisés au départ, 80 figurent au classement général final. Bravo à tous pour le spectacle fourni, ainsi qu'à l'équipe d'organisation sous la coupelle de Marc Habouzit pour le travail fourni afin que cette belle épreuve soit une fête réussie, bien qu'elle ait été tronquée par la venue de la pluie.

Prochain Rendez-Vous : la Course de Côte de Laas-Tillac (32), dans la Région de Mirande.

Texte et Photos : PQ47.