Course de Côte de Saint Antonin Noble Val 2011

Bernard AIRIEAU sur sa lancée
En ce 15 Août, les montagnards s'étaient réunis pour le traditionnel rendez-vous de Saint Antonin Noble Val, à l'occasion de la Course de Côte, 18ème du nom, se déroulant sur les pentes de cette charmante cité médiévale. Comme à l'accoutumée, les habitués du Comité Midi-Pyrénées constituait une large majorité du plateau, qui, outre l'absence de quelques favoris, se révélait de très bonne qualité, avec pas moins de 67 concurrents autorisés à en découdre le long des 1.5 kms de ce tracé jugé plutôt rapide, où la moindre erreur ne pardonne pas au niveau du chrono.
Ses adversaires habituels l'ayant abandonné, Bernard Airieau (Norma M20), récent vainqueur de la Course de Côte de Marquay, était donné grand favori avant même l'entame des essais. Fidèle à sa réputation, le Condomnois s'en est donné à cœur joie, en survolant littéralement l'épreuve tarn-et-garonnaise ; améliorant constamment ses chronos au fil des montées. Brillant second, Robert Barrière (GB Concept) DE.1 a bel et bien tenté de contester la suprématie du premier cité, mais s'incline au rang de dauphin pour 40 dixièmes. En outre, s'il y a une performance de premier ordre à retenir lors de cette superbe épreuve, il s'agit sans nul doute de celle du jeune et talentueux Romain Patacconi. Aux commandes de sa Reynard 90 D engagée en DE.2, le pilote du Grézet-Cavagnan (47) a accroché la troisième marche du podium dès les essais chronométrés, pour ne plus la lâcher. Malgré une touchette lors de l'ultime ascension, il conserve l'avantage par le biais d'un temps canon de 48s07 réalisé à l'entame des hostilités, et a su prouvé que, malgré sa faible expérience (7 courses), il possède la capacité de rivaliser avec les ténors de la discipline. Gageons que d'ici les prochains rendez-vous, son sens de l'attaque, agrémenté des conseils avisés de son père Philippe, ayant écumé les Courses de Côte par le passé, lui permettons de briguer le titre suprême.
En lice pour une place au sein du Carré d'As, Jerry Petitot (Dallara F 399), ayant effectué le lointain déplacement depuis la Bourgogne, a vu Fabien Oya et sa Martini MK 76 revenir dangereusement sur lui lors de la dernière montée. Cependant, fort d'un très bon chrono lors du premier combat, Petitot confirme la place qui lui était dévolue au départ.
Malgré une belle frayeur lors des essais chronométrés, cette petite mésaventure n'a entaché en rien la dextérité du rapide Lucien Orssaud, qui cueille, aux commandes de sa Norma M20, une méritée sixième position. Premier des voitures fermées, l'inoxydable Joël Cazalens et sa Scora d'un bleu semblable à celui du ciel qui s'est montré clément, se fraye un chemin au 7e rang. Il damne le pion à la Martini MK 76 FR de l'habitué Ervé Barret. En revanche, Francis Segond n'a quant à lui pas été épargné par les ennuis. En effet, un cardan de sa monture rendait l'âme lors de la première montée, obligeant son pilote à réparer les caprices de la mécanique en un temps record afin de prendre le départ de la seconde montée, où il claque un excellent 51s65. Parti sur un rythme élevé lors de l'ultime possibilité d'améliorer son temps, il se fait piéger et froisse sa belle Merlin MP 2000. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement, en espérant le revoir au plus vite sur les pentes du Sud-Ouest. Cette mésaventure ne l'empêche cependant pas de coiffer sur le fil, pour 9 dixièmes, Jean-Philippe Gitton, qui effectue cette saison un retour remarqué après un arrêt de la compétition depuis 7 ans, aux commandes d'une performante Merlin MP 23. Le pilote de la banlieue bordelaise referme le Top Dix.
Au sein de la Catégorie D/E, Robert Barrière demeure le meilleur performer de la DE-1, tandis que Romain Patacconi a brillé en DE-2, reléguant la Renault Tatuus Monza de Frédéric Guilhempey et la Phega C85 E de Gérard Gimenez à des années lumières. Aux commandes de sa Dallara F 399, Petitot a rapidement pris la mesure du Lotois Christian Bouny et sa Dallara 388 pour le compte de la DE-3. Dans la nouvelle classe (DE-7) des Formules Renault apparue en début de saison en Coupe de France, Fabien Oya, en l'absence de concurrence, rafle la mise.
En Groupe C3-CN-CM, Bernard Airieau, auréolé de la victoire, coiffe également la couronne de vainqueur de Groupe. S'il a été le seul maître à bord, en revanche les débats ont été virulents entre Segond et Gitton pour le gain de la médaille d'argent. Si Gitton s'adjugeait la première ascension, profitant de l'absence de Segond en proie à des ennuis mécaniques, ce dernier remettait les pendules à l'heure dans la suivante, et malgré sa sortie dans la dernière, se mettait définitivement à l'abri de la rutilante Merlin MP 23. Quant à Robert Lalet dit « Errel », il savourait la victoire en C3-1, alors qu'en CM, Lucien Orssaud a fait la nique au Bango BRC de Jean-Paul Caillaba. Benoit Fourquet (Bango BRC) n'a pu se mêler à la lutte, puisque, pas au mieux de sa forme, il abdiquait à l'issue des essais.

Groupe A: Bernard DUPUY triomphe

Aux commandes de sa Ford Escort Cosworth venu remplacer la Sierra, Bernard Dupuy confirme sa bonne forme du moment en ayant atomisé la concurrence, constituée du véloce Yves Dubrana (BMW M3 E36) et d'une armada de Clio Cup emmenées par le performant Dimitri Pereira.
L'assureur de l'Isle en Dodon décroche par la même occasion la timbale en A4, bien qu'il ait dû composer avec la pression constante exercée par son dauphin, Yves Dubrana.
En A3, où la concurrence était de taille, Mathieu Moimeau (Renault Mégane Coupé) venait jouer les trouble-fêtes aux essais. Mais la riposte de Pereira ne se faisait pas prier. Ce dernier cravachait ferme lors des trois montées afin de contenir le redoutable Ronald Garcès (Renault Clio 3 Cup), à l'affût du moindre faux pas de son rival. Le Briviste Eric Peyrard s'immisce quant à lui dans le tiercé gagnant, au volant également d'une Renault Clio Cup, tandis que Moimeau ne figure pas au classement final.
Une nouvelle fois, Frédéric Dutoya et sa Citroën Saxo VTS se retrouvent esseulés en A2, à l'image de José Bousquet (Peugeot 205 Rallye) en A1.
Groupe N: Charles TARROUX intouchable

Les week-end se suivent et se ressemblent pour le célèbre Albigeois Charles Tarroux (BMW M3 E36) qui enrichit son palmarès déjà éloquent d'un énième succès en Groupe N. Ce dernier n'a laissé que des miettes au vétéran Claude Aussenac qui a tiré toute la quintessence de sa Renault Clio Williams, contrecarrant les ambitions de Jean-Christophe Audouy (Renault Clio Williams).
En N4, Charles Tarroux a tout naturellement fait figure d'épouvantail, imité par Aussenac en N3, lui-même talonné par les Clio Williams d'Audouy et Stéphane Vadillo. La N2 est l'apanage de Joël Valette au volant de sa fidèle Honda Civic VTI, ayant tenu en respect la Peugeot 106 S16 de Jean-Luc Mirepoix et la Peugeot 205 GTI du bouillant Samuel Tur-Y-Tur.
Au sein de la plus petite cylindrée du Groupe N, Alexandre Point grille la politesse à Jean-Luc, évoluant en double-monte sur la Peugeot 106 XSI familiale.

Groupe F2000: Champagne pour Christophe LABORDE

Dans ce groupe très disputé, plusieurs favoris se partageaient les faveurs du pronostic. Parti le plus fort lors des essais, Fabrice Badoulès (Peugeot 205 GTI) voyait fondre sur lui la Renault Clio RS de Richard Dulon lors de la première ascension, avec à ses trousses, le déterminé Christophe Laborde (Renault 5 GT Turbo) ; tous se tenant dans un mouchoir de poche avec seulement quatre dixièmes d'écart entre ses deux principaux poursuivants. Dans la deuxième montée, Laborde délogeait la Clio aux couleurs « RedBull » du haut des tablettes, et confirmait dans l'ultime montée. Dulon rétrogradait au troisième rang, s'inclinant face à l'Alpine A110 de Jean-Pierre Courtinat, qui repoussait les ardeurs du rallyman Badoulès. Au terme d'un combat fratricide, les quatre animateurs de ce Groupe F2000 se tenaient en moins de deux secondes, c'est dire si les échauffourées se sont révélées ardues.
En ce qui concerne la Classe F2000-3, Laborde sort donc vainqueur de cette empoignade féroce, après avoir surpassé les velléités de Dulon et Badoulès. En toute discrétion, Laurent Thalabas et sa Peugeot 205 GTI caracole en tête de la F2000-2. Clément Mespoulède (Honda Civic VTEC) lui emboite le pas, tandis que Xavier Boschi (Ford Escort RS 1600i) complète le trio de tête.
Avec hargne et élégance, Jean-Pierre Courtinat coiffe les lauriers en F2000-1. Derrière le garagiste de Saint-Gaudens, un bras de fer s'est opéré entre les AX Sport de Julien Cuberli et Nicolas Valentin, à l'avantage du premier cité. La famille Cano, composée de Yannick et André sur leur originale Renault Twingo, aurait pu s'affirmer pour le gain du podium de classe, mais un incident mécanique dans la redescente au terme des essais hypothéquait leur espoir de bien figurer.


Groupe FC:
Joël CAZALENS prend sa revanche

Après un Mont Dore mi-figue mi-raisin, où la mécanique lui a joué des tours, Joël Cazalens se présentait sur la ligne de départ avec la ferme intention de remédier à la malchance du week-end précédent. Pari réussi pour l'Aveyronnais qui n'a pas été inquiété de la journée en se plaçant clairement comme le grand favori du Groupe FC. Jean-Jacques Respaud (Matra Bagheera) se contente quant à lui de la deuxième place, tandis que Jean-Louis Simorre (Renault 5 Turbo 1) est venu brouiller les cartes pour le gain de l'ultime marche du podium. Il remporte par ailleurs la place de dauphin en FC4, derrière l'intouchable Cazalens.
En FC3, Jean-Jacques Respaud a rapidement démontré qu'il était le patron. Nicolas Lombardi (Simca Rallye 3) ne peut qu'acquiescer. Seul en FC1, Jérôme Figier (Simca Rallye 3) a gratifié le public venu en masse de passages « à la limite ».
Groupe Z: Sébastien LEMAIRE trouve le bon tempo

Seul candidat au Groupe Z, Sébastien Lemaire (BMW 325 I) poursuit son ascension vertigineuse en clôturant l'épreuve à la 34e place finale.

Groupe GTTS: L'attraction Jean-Yves ROUSSEL

Sur sa monstrueuse Opel Astra Silhouette, Jean-Yves Roussel présentait certainement l'une des plus belles autos du plateau. Venu de Bretagne, ce dernier n'était pas là dans le but d'enfiler des perles. Il l'a prouvé en s'immisçant au 12e rang final, et deuxième des voitures fermées.

Pour le compte de la Coupe des Dames, Marion Airieau (Renault Clio 3 Cup) A3 progresse à pas de géants ; elle termine 48e au scratch, 7e de Groupe et 4e de Classe.
Sur les 67 concurrents autorisés au départ, 62 figurent au classement général final. Bravo à tous pour le spectacle fourni !

Prochain Rendez-Vous : la Course de Côte de Laas-Tillac (32), dans la Région de Mirande.

Texte et Photos : PQ47. Vidéo : The_white31.