Finale Coupe de France de la Montagne à Bournezeau 2011
Marcel SAPIN au final
Récompense d'une saison riche en performances pour bon nombre de pilotes venus des quatre coins de l'Hexagone, la Finale de la Coupe de France de la Montagne version 2011 a élu domicile au cœur des contrées vendéennes, plus précisément à Bournezeau. Autour de son président-organisateur Olivier Gilbert, toute l'équipe du BSM (Bournezeau Sports Mécaniques) a su mettre en œuvre un week-end festif, sportif et convivial. Forte de 120 qualifiés autorisés à prendre part aux hostilités, tous plus déterminés les uns que les autres à donner le meilleur d'eux-mêmes, la Finale de la Montagne 2011 a tenu toutes ses promesses, tant le spectacle a été intense, et tant les échauffourées à coup de millièmes de secondes pour le gain de la couronne finale ont tenu en haleine le public, qui, sous un temps estival, est venu en masse le long des pentes de Bournezeau.
Aux essais se déroulant le samedi après-midi, Olivier Berreur, très en verve aux commandes de sa Norma M20 après une saison prometteuse en Championnat de France, annonce la couleur. Le représentant du Comité Bourgogne-Franche Comté gravit les 1.910 kms que composent le tracé en 55s28. Son dauphin, Marcel Sapin (Dallara F 301) s'affirme, en concédant seulement 13 centièmes. L'Azuréen Steeve Zerafa (Dallara F 301) pointe sur la troisième marche du podium provisoire, tandis que Bertrand Lassalle (Dallara F 300) rafle la dernière place du Carré d'As au Girondin Fabrice Gallo, qui s'incline pour un cheveu aux commandes de sa Dallara F 392.
Le lendemain, lors de la première montée de course, Zerafa part le couteau entre les dents et claque un excellent 54s86, talonné par Marcel Sapin. Au sein du tiercé gagnant, l'impressionnant Sébastien Jacqmin signe, en 55s43, le troisième chrono, le propulsant au troisième rang provisoire. Le pilote du Sud-Ouest a frappé un grand coup et prouve qu'il constituera une menace supplémentaire pour ses deux adversaires à l'occasion des deux montées de course restantes. La valeur montante Ludovic Cholley (Dallara F 300) s'empare quant à lui de la 4e position, tandis que Fabrice Gallo reste solidement installé au sein du Top 5. Bertrand Lassalle se retire quant à lui de la course, des ennuis mécaniques le privant de participer à la suite des évènements. Leader des essais, Olivier Berreur n'a pu faire face à la pression constante exercée par ses rivaux et rétrograde à la 6e place provisoire. Il damne le pion au dauphin de la Finale 2010, Olivier Augusto (Osella PA 20S), en retrait également lors de cette première ascension.
La seconde montée est l'occasion pour Sébastien Jacqmin d'affirmer sa rage de vaincre, et au gré d'une superbe attaque, il franchit la ligne d'arrivée en 54s30. Steeve Zerafa améliore lui aussi son chrono de référence, mais n'a pu faire face au retour de la rutilante Norma M20. Ces derniers sont talonnés par Marcel Sapin, restant à l'affût du moindre faux pas de ses adversaires. Gallo hausse quant à lui le ton et parvient à contenir Cholley. Parti sur un rythme effréné, Olivier Augusto se fait quant à lui piéger sur le haut du parcours, et la mort dans l'âme, jette l'éponge, sa belle Osella étant sérieusement amochée.
Plus que jamais, l'ultime montée dominicale s'annonce décisive afin de départager les trois pilotes qui animent le haut du classement depuis l'entame des débats, tous trois se tenant dans un mouchoir de poche. Sébastien Jacqmin cravache ferme, mais il est coiffé sur le fil par un étonnant Marcel Sapin, qui a attendu patiemment son heure pour venir à bout des jeunes loups aux dents longues. En 53s64, le rhônalpin sort vainqueur de cette conquête ardue du Graal, et se voit proclamé pour la deuxième fois vainqueur de la Coupe de France de la Montagne, après son succès de 2009 du côté de Donzy-le-Pertuis (71). Même s'il échoue de peu, Sébastien Jacqmin est toutefois honoré d'une performance remarquable, tant son sens de l'attaque a impressionné bon nombre de connaisseurs. Il acquiert ici, à Bournezeau, la consécration d'une saison palpitante au cours de laquelle il a enfilé les victoires comme des perles, que ce soit à Cauterets, Moissac-Ste Thècle ou dernièrement au Lauragais, et prouve qu'il fait désormais parti des meilleurs compétiteurs de l'Hexagone en ce qui concerne la Course de Côte. Steeve Zerafa a lui aussi été l'auteur d'une magnifique prestation, couronnée de succès par une encourageante troisième marche du podium. Au pied du podium, Fabrice Gallo a fait parler la poudre en tenant la dragée haute à Ludovic Cholley. Malgré une belle prestation aux essais, Olivier Berreur n'a pu se mêler à la lutte pour le Top 5 final et se contente du 6e chrono. Aux commandes de sa Tatuus FR 2000, le Normand Jean-François Piau se fraye un chemin au 7e rang parmi des autos bien plus affutées que la sienne. Le Francilien Jérôme Martin hérite de la 8e place, tandis que le pilote chevronné René Leguyader, l'homme aux plus de 200 victoires, conserve l'avantage face à Thomas Clausi (Norma M20), qui endosse le maillot de meilleur jeune de moins de 25 ans, en refermant le cercle restreint des dix premiers du classement général.
Si la bagarre a été d'une grande ampleur en ce qui concerne le scratch, cela a été le cas également au niveau des places de favoris au sein des Groupes D/E d'une part et C3/CN/CM d'autre part.
En D/E, le classement se réfère à l'ordre établi au classement général, soit Sapin-Zerafa-Gallo, qui composent également le tiercé gagnant de la Classe DE-5. De bout en bout, Jean-François Piau a eu la main mise sur la DE-7, loin devant l'autre Tatuus FR 2000 du Pilote du Comité PA.C.A., José Monjo. Fort de son expérience avancée aux commandes de sa redoutable Dallara 392 VW, Sylvain Moyon remporte les lauriers en DE-2. A noter toutefois la performance non négligeable du Lot-et-Garonnais Romain Patacconi, qui pour sa première Finale, et avec seulement huit courses à son actif, se classe 18e du général, deuxième meilleur jeune, et second de la DE-2.
En Groupe C3/CN/CM, Jacqmin a littéralement assommé la concurrence, constituée principalement d'Olivier Berreur, tandis que pour le gain de la médaille d'argent, l'Azuréen Thomas Clausi a bien failli faire osciller René Leguyader au cours de l'ultime montée. Mais ce dernier a conservé l'avantage grâce à son meilleur temps dans la deuxième manche. Outre la bataille entre les cadors de la CN-2, les affrontements virils auxquels se sont livrés respectivement Jean-Christophe Henry (Radical Prosport), Frédéric Sebire (Merlin proto) et Eric Bernard (PHC Dinatmo) ont retenu toute attention et échoient au premier cité. En effet, Sebire a manqué le coche dans l'ultime ascension, une touchette due à un accélérateur bloqué ayant ruiné ses espoirs, et vient mourir sur la deuxième marche. Eric Bernard, malgré un temps canon lors de la première montée, est relégué au rang d'observateur.
En CM, Jacky Pontille (BRC CM05 Evo), leader sur la totalité des montées de course, s'est vu poussé dans ses derniers retranchements par Christopher Lecarpentier, en progression exponentielle aux commandes de son BRC CM05 Evo. Le Tourangeau Bruno Berton (PRM Fun Boost) complète le trio de tête, après avoir maîtrisé les assauts du Périgourdin Julien Devaux (Jema 630 GT).

Groupe A: Confirmation pour François-Xavier THIEVANT

Aux essais, le Champion de France du Groupe A, François-Xavier Thiévant et sa redoutable Seat Leon Supercopa affirment leur suprématie. Mais dès l'entame de la première montée de course, l'impressionnant Eric Dubois (Peugeot 206 RC) vient brouiller les cartes. Cependant, Thiévant ne se prive pas de remettre les pendules à l'heure dans la suivante, tandis que Dubois part à la faute au cours de l'ultime ascension, hypothéquant ainsi toutes chances de bien figurer. Au final, le Normand confirme son statut de meilleur performer en Groupe A. En embuscade, Hugo Bourny (Ford Escort Cosworth) hérite de la place de dauphin, après avoir repoussé les ardeurs de l'autre Seat Leon Supercopa pilotée par Rémi Bernard. Ce trio monte ainsi sur le podium de Groupe, mais également sur celui de la Classe A4.
Malgré son erreur dans l'ultime ascension, Eric Dubois souffle de peu la victoire de Classe A3 à Dimitri Pereira (Renault Clio Cup), qui a terminé en boulet de canon afin de résister aux velléités d'Eric Peyrard (Renault Clio Cup). La plus petite cylindrée du Groupe A tombe dans l'escarcelle de Nicolas Aiguier (Peugeot 205 Rallye), au détriment de la Peugeot 106 XSI de Jérôme Papin.
Groupe N: Patrick RAMUS sur ses terres

Patrick Ramus, auréolé de nombreuses victoires en Groupe N cette saison, avait à cœur de briller à la Finale se déroulant dans son Comité, quasiment à domicile. Aux commandes de sa vaillante BMW M3 E36, ce dernier a littéralement assommée la concurrence. En revanche, pour le gain de la place de dauphin du Groupe N et de la Classe N4, un véritable bras de fer s'est opéré entre les BMW M3 E36 de David Lancelot et Guy Werver, dont sort vainqueur le premier cité.
En N3, Stéphane Bruni (Renault Clio Williams) a fait figure d'épouvantail, ne laissant que des miettes à Pascal Lesaulnier (Honda Integra Type R). Portant les couleurs du Comité Midi-Pyrénées, Claude Aussenac (Renault Clio Williams) caracole sur la dernière marche du podium.
En N2, Steve Cabelo (Peugeot 106 S16) dominait de la tête et des épaules, jusqu'à l'ultime ascension où Julien Nouveau (Honda Civic VTI) ayant sorti la grosse attaque, lui ravit la palme. Nicolas Papin (Peugeot 106 Rallye) décroche quant à lui la timbale dans la Classe « biberon », bien que talonné par un Lionel Passemard très déterminé aux commandes de sa Peugeot 106 Rallye.

Groupe F2000: Coup de théâtre !

Au volant de son imposante Peugeot 306 XSI, Gérard Berquez a fait cavalier seul en tête tout au long du week-end pour le gain du F2000. Mais, un rebondissement venait perturber le classement, ce dernier étant déclaré non-conforme à l'issue des trois montées de course, ce dont tirait profit Cyril Andrey (Ford Focus), qui n'a cependant pas démérité en contenant la Renault Clio RS du Breton Stéphane Le Bilhan, ne lui ayant laissé pas une seconde de répit. Bruno Sanchez (Peugeot 306 Maxi) est quant à lui venu contrecarrer les ambitions de l'Alsacien Nicolas Weisbecker (BMW 318 Compact) afin de figurer sur le podium final.
Samuel Durassier (Citroën Saxo VTS 16S) triomphe quant à lui en Classe F2000-2. Geoffrey Stevenot (Peugeot 205 GTI), peu épargné par les ennuis mécaniques, se console avec la médaille d'argent, face à l'Honda Civic de Gilles Eynard.
Avec hargne et élégance, Jean-Pierre Métivier n'a pas fait de détails en F2000-1. Derrière, on se bousculait au portillon ; avec entre autre Jean-Pierre Courtinat (Alpine A110) et Jérémy Fiard (Citroën AX GT), qui clôturent l'épreuve dans cet ordre.
Groupe FC: Christophe POINSIGNON, de bout en bout

Sur la monstrueuse Simca CG Turbo avec laquelle son frère a brillé en Championnat de France de la Montagne tout au long de la saison, pour conclure deuxième du Championnat Série B des voitures fermées, Christophe Poinsignon a fait honneur à la réputation de la bombinette bleue en raflant la totalité des manches en Groupe FC, au détriment du véloce Didier Deniset (Renault 5 TDC). Joël Cazalens (Scora Type 2) récolte quant à lui le fruit d'un parcours sans faute en épinglant la troisième marche.
En Classe FC3, Rodolphe Simonnet (Alpine A110) se retrouvait esseulé.
Au sein de la FC2, tandis qu'Yves Tholy (Simca Rallye 3), dominateur aux essais, subissait de nouveau les foudres de la mécanique, Cédric Monziols (Simca Rallye 3) faisait parler la poudre. Second, Rémi Moulia a tiré toute la quintessence de sa Peugeot 104 Rallye, malgré la casse du levier de vitesse dans la dernière montée.
En FC1, Romain Richardeau s'octroie le titre suprême, tout en ayant composé avec la menace récurrente constituée par Jérôme Figier (Simca Rallye 3). Daniel Prat a quant à lui grillé son joker au départ de la première montée, suite à un cardan récalcitrant, et, même en ayant réparé, il n'a pu, par la suite, se mêler à la lutte vers le haut des tablettes.


Michel Courroye (Porsche 996 bi-Turbo) s'adjuge quant à lui la victoire en GT de Série, face à la Lotus Elise 111R de Guy Mureau et Léonard Lusardi, évoluant en double-monte sur cette même monture.
Sans concurrence en GTTS, la Finale virait au cauchemar pour Jean-Yves Roussel dans l'ultime montée où il pulvérisait sa magnifique Opel Astra Silhouette. Nous lui souhaitons bon courage et prompt rétablissement.
Pour le compte de la Coupe des Dames, Martine Hubert s'offre l'opportunité, en plaçant sa Norma M20 à la 19e position du classement général. Alisson Hamelin (Seat Leon Supercopa) s'est rapidement mis à l'abri face au PRM Fun Boost de Stéphanie Tordeux.
Avec la qualité du plateau réuni, ses rebondissements, son aspect festif et une météo idéale, nul doute que la Finale 2011 restera gravée dans les annales, de surcroit par le biais d'une organisation sans faille, où la convivialité et le sens de l'accueil ont été les maîtres mots tout au long du week-end.
Côté résultats, sur les 120 partants que comptaient la Finale 2011, 116 figurent au classement général, les malchanceux du week-end étant, entre autres, Bertrand Lassalle, Yves Tholy, Régis Dussoulier (Renault Fuego) F2000 et Henri Schaellebaum (Citroën Saxo) F2000.
Prochain Rendez-Vous : le Rallye Régional de Sarlat - Périgord Noir (24).

Texte et Photos : PQ47.