Course de Côte de Bournezeau 2012
Julien BOST, impérial !
En ce week-end Pascal, la Course de Côte de Bournezeau retrouvait sa date habituelle après avoir eu l'immense privilège d'accueillir la Finale de la Coupe de France de la Montagne 2011. Une Finale, qui, rappelons-le, à l'unanimité, a conquis les qualifiés qui se sont affrontés tous au long de ce week-end ensoleillé.
Pour ce cru 2011, les membres du Bournezeau Sport Mécaniques, sous l'égide de leur président Olivier Gilbert, ont une nouvelle fois débordé d'énergie et de motivation en vue d'offrir aux 62 concurrents ayant répondu présent, ainsi qu'au large public, une épreuve de qualité, où le moindre détail n'a pas été épargné.
Ayant manqué le rendez-vous de 2011, la valeur montante de la Côte en Région Centre, en l'occurrence Julien Bost (Dallara F 397) avait à cœur d'inscrire son nom au palmarès de l'épreuve vendéenne. Et même s'il a dû affronter tout au long de la journée dominicale les résistances de ses principaux adversaires, il n'a pour autant pas faiblit d'un cheveu en s'octroyant la quasi-totalité des montées de course, laissant la dernière à son poursuivant direct, le Bordelais Fabrice Gallo (Dallara F 392).
En effet, dès les essais, le jeune Tourangeau claque le meilleur chrono en 36s70, face à Fabrice Gallo, étrennant une nouvelle robe sur sa Dallara. Très en verve depuis la fin de Saison dernière, Martine Hubert signe l'une des plus grosses performances du jour en se hissant au troisième rang provisoire en 37s53.
L'après-midi, lors de la première montée de course, alors que le soleil tente de timides apparitions ; en vain ; Julien Bost confirme sa superbe prestation des essais. Gallo prend quant à lui l'avantage concernant le rang de dauphin, tandis que l'expérimenté Sylvain Moyon (Dallara 392 VW) vient également ajouter son grain de sel en vue de la conquête du podium final, évinçant ainsi Julien Devaux, en lice pour le podium final aux commandes d'une nouvelle et redoutable Norma M20 pour la Saison 2012. Mais la réplique de ce dernier se fait sans plus attendre au cours de la deuxième ascension où un temps de 35s96 le propulse en deuxième position. Ceci pousse Gallo dans ses derniers retranchements, où, à l'occasion de l'ultime montée, il part le couteau entre les dents, et, par le biais d'un chrono de 35s98, récupère son bien acquis au cours des premières échauffourées.
Mais cela n'a pas suffit pour autant à déstabiliser le vainqueur de cette 7e édition, Julien Bost, qui avec une référence de 34s94 lors de la deuxième montée, s'est mis abri d'un retour éventuel de ses rivaux. Gallo s'incline de peu, parvenant tout de même à coiffer sur le fil Julien Devaux, pour trois centièmes ; c'est dire si la bagarre fut intense entre les deux protagonistes. Sébastien Tourillon vient mourir à 0s65, talonné par un Sylvain Moyon en pleine forme, mais qui n'a pu cependant lutter à armes égales avec ses concurrents disposant d'un matériel bien plus récent et performant. Première féminine, Martine Hubert (Norma M20) vient brouiller les cartes en sixième position. Elle damne le pion à Robert Tourillon, lui-même ayant pu s'affranchir des velléités de Bruno Berton, qui inaugurait sa nouvelle Ligier JS49, à l'image de Michel Baud, qui, en phase d'apprentissage de sa Dallara F399, se contente de la 9e place.
Son efficace BRC CM05 Evo n'ayant pas trouvé acquéreur durant la trêve hivernale, Christopher Lecarpentier repart à son volant de plus belle, il rentre ici, à Bournezeau, au sein du cercle très restreint du Top Dix.
En catégorie D/E, Julien Bost s'octroie naturellement la palme en Classe 3, tandis que Moyon ravit la Classe 2. Aux commandes d'une Arcobaleno B4, Julien Petit s'adjuge les lauriers en DE-1, face à Sébastien Frémont, évoluant sur la Martini MK 26 ex-Bézinaud. Yves Henry (Martini MK 71) souffrait quant à lui de l'absence de concurrence en DE-7.
Le coup d'essai fut un coup de maître pour Julien Devaux en C3-CN-CM où il a dominé de bout en bout. Dans la deuxième manche, la médaille d'argent a fait l'objet de toutes les convoitises au sein de la famille Tourillon évoluant en double-monte sur la Norma M20 familiale ; Sébastien étant séparé de Robert par à peine 4 dixièmes. Mais c'est au final Martine Hubert qui venait s'intercaler entre les deux pilotes de la rutilante Norma.
La Classe 1 échoit à Christopher Lecarpentier, qui a dicté sa loi face au PRM Fun Boost de Vincent Lelan.

Groupe A: Mathieu MOIMEAU rafle la mise

On ne voit pas bien qui était en mesure de contester la suprématie de Mathieu Moimeau (Renault Mégane Coupé) pour le gain du Groupe A, sachant que Laurent Favreau découvrait sa nouvelle Subaru Impreza STI et ne pouvait espérer mieux qu'un succès de classe A4, associée à une belle deuxième place de groupe, au nez et à la barbe de la Seat Ibiza Cupra D de Frédéric Robinet.
En A3, Christophe et Franck Vigneux sur le carreau dès les essais au volant de leur Clio Williams et Tony Bonamy (Renault Mégane Coupé) parti à la faute aux essais libres, la victoire tombait inéluctablement dans l'escarcelle de Moimeau. En A2, Frédéric Michaud (Citroën Saxo VTS) a pris la mesure de l'Honda Civic VTI de Jean-Marc Robinet. Esseulé en A1, Bruno Dufour (Peugeot 106 XSI) s'impose logiquement.
Groupe N: RAMUS sur un nuage

Sans concurrence directe, Patrick Ramus n'a pas eu de difficulté à imposer sa BMW M3 E36, terminant, au passage, deuxième des voitures fermées et 16e au général. Le local Michel Macquigneau n'a pas pour autant démérité, et malgré une auto terminée la veille à 23h, s'impose haut la main en N3, avec à la clé la place de dauphin en Groupe N, prouvant au passage qu'une Clio Williams bien emmenée peut encore faire ses preuves. Deuxième N3, Yves Thomas (Renault Clio Ragnotti) vient compléter le tiercé gagnant.
Anthony Meunier (Peugeot 106 S16) s'est quant à lui distingué en N2.

Groupe F2000: Yannick GREZES, sur ses terres

Dans son jardin, Yannick Grèzes n'espérait rien d'autre que de coiffer la couronne en F2000 à l'issue des trois montées de course. L'objectif est parfaitement atteint, bien que la tâche fut rude face à la pression constante exercée par Jimmy Rousseau (Peugeot 106 S16) et Cédric Bouffeteau (Honda Civic EK4), qui se sont, par ailleurs, livrés entre eux à une lutte fratricide pour le compte de la Classe F2000-2 d'une part, et de la place de dauphin en F2000 d'autre part. Au final, le premier cité coiffe sur le fil le second pour 0s24 seulement.
Sur sa Peugeot 106 XSI, le vétéran Lionel Dufour s'offre l'opportunité en F2000-1.


Groupe FC: Mathieu NOUET, à l'arrachée !

Malgré le peu de partants dans ce Groupe entretenant la légende de la Course de Côte, le bras de fer opéré entre les Simca Rallye 3 de Mathieu Nouet et Romain Richardeau dès la première ascension de Course a tenu en haleine les spectateurs avertis. Au gré d'une attaque de tous les instants, Mathieu Nouet triomphe de peu face à Richardeau, qui se console en empochant la Classe FC1 ; Nouet s'accaparant la FC3.
Freddy Cadot s'est vu dès les essais écarté des débats par des ennuis d'ordre mécanique sur son Alpine A110. Roland Bellouard (Simca Rallye 3), malgré une sérieuse touchette le matin, a pu réparer à la pause de midi et repartir de plus belle lors des trois montées de course, où il décroche un podium de Groupe.


Groupe GTTS: André HEINRICH, leader des voitures fermées

Au volant de son imposante BMW M3 Silhouette, André Heinrich clôture l'épreuve en tête des voitures fermées, et glane le titre en GTTS ; son seul concurrent direct, Yoann Hervé et son originale Mini Cooper T3F issue du Rallycross, ayant dû abdiqué dès la première montée.

Sur les 62 concurrents présents au départ, 57 concurrents figurent au classement général, les malchanceux du jour se nommant Tony Bonamy, Christophe et Franck Vigneux, Yoann Hervé, Freddy Cadot, Jean-Christophe Henry (Radical Prosport) et Jean-Yves Bouète (Norma M20), qui, sérieux candidat à la victoire, n'a pu défendre ses chances. Bravo à tous pour le spectacle fourni ainsi qu'à toute l'équipe du BSM pour la qualité d'organisation, toujours aussi impressionnante !

Texte et Photos : PQ47.