Course de Côte de Calmont 2012

Sébastien PIERRE sauvé des eaux !
Pour l'ouverture de la Saison 2012 des Courses de Côte du Comité Midi-Pyrénées, le gratin local de la discipline avait rendez-vous sur les pentes de Calmont, au Sud de la Haute-Garonne et au pied de l'Ariège. Une première manche de ce Championnat Régional qui a dû abandonner sa date habituelle pour cause d'élections législatives, en avançant d'un mois dans le calendrier. Malheureusement, le comité d'organisation, sous la coupelle de Laurent Ferré et Marc Tourrel ont dû subir les caprices de la météo, puisqu'une pluie diluvienne est venu perturber le bon déroulement de l'épreuve en fin d'après-midi.
Du côté des candidats au titre suprême, ils étaient nombreux à pouvoir se disputer le précieux sésame. Aux essais, le Languedocien Sébastien Pierre (Dallara F 397 Fiat) met tous le monde d'accord, avec à son actif un chrono de 37s58. Sébastien Jacqmin, qui, durant la trêve hivernale, a décidé de se séparer de sa Norma M20 avec laquelle il a terminé dauphin de la Finale de la Coupe de France de la Montagne 2011 à Bournezeau, en jetant son dévolu sur une Dallara F3 301, réalise des premiers tours de roues prometteurs, en avalant les 1.050 kms que compose le tracé de Calmont en 37s93. Pascal Campi (Osella PA 20S) s'inscrit en troisième homme à 0s4 du leader provisoire, tandis que Romain Patacconi et son imposante Reynard 90D, révélation de l'année 2011 avec un premier podium à Saint-Antonin-Noble-Val, hérite d'une place au sein du carré d'As.
Pour la première ascension de course, alors que le ciel se fait de plus en plus menaçant, c'est toutefois sur une piste sèche que Sébastien Pierre claque un excellent 35s48. Piqué au vif, Pascal Campi passe à la vitesse supérieure et relègue la rutilante Dallara de Jacqmin sur la dernière marche du tiercé gagnant. Romain Patacconi manque le coche suite à une vitesse ayant sauté, et voit fondre sur lui les Norma M20 de Didier Mas et Julien Devaux pour le gain des places d'honneurs. Au cours de la seconde joute, tandis que Pierre poursuit sur un rythme effréné, Jacqmin rétorque et reprend son bien acquis aux essais. Les prémices de bagarres somptueuses au cours de l'ultime montée se sont rapidement estompées avec le retour de la pluie. Dans ces conditions, les monoplaces et autres sports protos ont préféré joué la carte de la prudence, laissant Joël Cazalens (Scora Type 2), élancé sur une piste sèche, s'octroyer le scratch.
Au final, en 35s48, Sébastien Pierre confirme son statut de grandissime favori en raflant la palme lors de ce premier rendez-vous. Sébastien Jacqmin a pu regretter les conditions climatiques de la dernière ascension, puisqu'étant donné sa rapidité d'adaptation à sa nouvelle arme, il aurait certainement pu inquiéter de plus près le leader. Pascal Campi, n'ayant pu rivaliser avec les monoplaces, se console avec la médaille de bronze.
Julien Devaux confirme quant à lui la bonne prise en main de sa Norma M20, puisque sur un parcours qu'il découvrait, il vient mourir à 0s79 de Campi, au pied du podium. Didier Mas échoit au 5e rang, face à Romain Patacconi, 6e. Premier des voitures fermées, Joël Cazalens n'avait pas fait le déplacement depuis l'Aveyron pour enfiler des perles, il le confirme en enlevant la 7e place au général, au gré d'une attaque magistrale. Il damne le pion à la Martini MK 76 FR d'Ervé Barret, lui-même talonné par Bernard Dupuy. Une belle performance pour l'assureur de L'Isle en Dodon qui avait, en fin de saison dernière, évoqué l'idée de raccrocher le casque. La passion étant plus forte, il a repris du service avec un performant BRC CM05 Evo en Groupe CM. 10e, Lucien Orssaud (Norma M20) referme le cercle très restreint des dix premiers au classement général.
Au niveau des Groupes et Classes, les affrontements ont été de taille entre les différents prétendants. Dans le même schéma que pour la victoire au général, en Groupe D/E et, par la même occasion, en classe 3, Pierre et Jacqmin se sont livrés à une lutte fratricide de toute beauté, bien que le premier cité ait toujours conservé un léger avantage. En D/E-7, Ervé Barret souffrait de l'absence de concurrence, à l'image de Guy Houlès (Formule Campus) en D/E-1, tandis qu'en D/E-2, Romain Patacconi a rapidement annoncé la couleur face à la Phega C85 de Gérard Gimenez.
Dans la catégorie des Sports Protos, Julien Devaux coiffe sur le fil Didier Mas. L'ultime marche du podium, et par la même occasion la classe CM, a fait l'objet d'une vive empoignade entre le BRC de Dupuy et la Norma d'Orssaud. Ils terminent dans cet ordre, avec à leurs basques, Francis Segond, sur sa nouvelle monture : une splendide Merlin MP 23.

Groupe A: Belle performance pour Kévin BOUVIER !

Au volant d'une Renault Clio R3, Kévin Bouvier a cravaché ferme pour contenir la Seat Léon de Ronald Garcès, et la Ford Escort Cosworth de Gérard Airieau, tous deux terminant dans un mouchoir de poche. Ils se sont distingués également au sein de la Classe A4, où leur duel a atteint son paroxysme au cours de la première ascension, puisque seuls 0s11 séparent l'Espagnole de l'Américaine. Yves Dubrana aurait pu venir jouer les trouble-fêtes, mais la mécanique de sa BMW M3 E36 lui faisait défaut.
En Classe A3, Kévin Bouvier, que l'on n'attendait pas si haut, a crée la surprise face à la référence Dimitri Pereira (Renault Clio 2 Cup), qui acquiesce en dauphin. Bruno Delagrange, évoluant en double-monte avec Bouvier sur la Clio R3, complète le trio de tête.
Bien seul dans sa catégorie, la victoire en A2 tombe dans l'escarcelle de Frédéric Dutoya (Citroën Saxo VTS), tandis qu'Alexandre Point (Peugeot 106 XSI) a, quant à lui, brillé en A1, sous la pression constante de Ludovic Jaurou (Peugeot 205 Rallye).
Groupe N: LEMAIRE au-dessus du lot

Si Sébastien Lemaire a changé de modèle et de Groupe, il reste cependant fidèle au sigle BMW. Dans un Groupe N fort relevé, il s'est emparé du commandement pour ne plus le lâcher, faisant jouer la puissance et l'agilité de la M3 E36, ainsi que sa dextérité et son sens de l'attaque. Raymond Huzet et Dominique Crabanat, sur des montures identiques, ne pouvant espérer aller le chercher, se sont disputés âprement les places restantes du podium, Huzet coiffant sur le fil son rival pour seuls quatre centièmes. Ce classement se réfère également à celui de la classe N4.
Claude Aussenac, fidèle au poste, décroche la timbale en N3 au volant de sa Renault Clio Williams, malgré les assauts répétés de Christophe Bardot (Renault Clio Ragnotti). Jean-Marie Gastou (Renault Mégane Coupé) a été relégué au rang d'observateur.
En N2, Daniel Sire (Honda Civic VTI) s'est taillé la part belle face à la 106 S16 de Jean-Luc Mirepoix. Dans la classe « biberon », pour son retour, Philippe Dumas (Citroën AX GTI) a prouvé qu'il n'a rien perdu de son coup de volant en tenant en respect Vivien Tonon (Peugeot 106 XSI), qui ne lui a cependant pas laissé un instant de répit.

Groupe F2000: Richard DULON, avec hargne et élégance

Après avoir voulu un moment se séparer de sa Renault Clio RS F2000 ex-Molinié, Richard Dulon l'a finalement conservé et repart avec pour une nouvelle moisson victorieuse, qui a débuté ce week-end à Calmont. Fidèle à l'Alpine A110, Jean-Pierre Courtinat n'a pas été en mesure de contrecarrer ses ambitions, à l'image de François Martin, nouveau venu dans la région au volant d'une redoutable Peugeot 106 typée « Maxi », faisant quasiment jeu égal avec la Renault 11 Turbo de Jérôme Sémat, puisque seuls quelques millièmes les départagent pour le gain du podium final.
Outre son podium de Groupe, Martin s'illustre en Classe F2-2, en repoussant les ardeurs de David Ladras (Peugeot 205 Rallye). Cela a été chaud bouillant également pour la conquête du podium entre la Ford Escort RS 1600i de Xavier Boschi et la Peugeot 205 GTI de Laurent Thalabas. Au final, Boschi parvient à conserver une longueur d'avance.
En F2-1, Jean-Pierre Courtinat n'a pas été inquiété, bien que Yannick Cano, sur une Renault Twingo refaite à neuve, n'ait pas fait de la figuration. Il précède la Citroën AX Sport de Julien Cuberli.
Groupe FC: La Scora filante

Au volant de sa magnifique Scora bleu ciel, Joël Cazalens a fait figure d'étalon en Groupe FC. Confortablement installé dans son trône de leader, il a laissé Cédric Monziols (Simca Rallye 3) et Jean-Jacques Respaud (Matra Bagheera) s'expliquer chaudement pour les places d'honneurs. Si Respaud caracole en tête lors de la première montée, il grille son joker dans la suivante et laisser filer l'inoxydable Monziols. Il se console au final avec la Classe FC3 en poche.
Si la FC2 a été l'apanage de Monziols, Claude Delbourg a tiré toute la quintessence de sa Simca 1200 S pour finir sur ses talons, tandis que Florian Patacconi (Simca Rallye 2), en manque de reconnaissance du parcours, clôture le podium.
Pour son retour, Patrick Schell (Simca Rallye 3) se retrouvait sans concurrence en FC1.

Seul au départ en GT de Série, Charles Tarroux a excellé au volant de sa nouvelle BMW 135 I.
En Coupe des Dames, 4 prétendantes figuraient au départ, et c'est Marion Airieau, en double-monte sur la Seat Léon de Ronald Garcès, qui a fait la nique à ses adversaires, emmenées par Florence Duhen (Peugeot 205 GTI).
Malgré le mauvais temps, ce sont finalement 76 concurrents qui se sont élancés aux essais libres à l'entame de la journée dominicale. 74 figurent au classement général, les malchanceux du jour étant Roger Caillaba (Peugeot 205 GTI, F2-2) et Jacques Fransioli (Renault 5 GT Turbo, F2-3), trahis par la mécanique. Bravo à tous pour le spectacle fourni !

Texte et photos : PQ47. Vidéo : The_white31.