Rallye National Montagne Noire 2012

Patrick ROUILLARD soulève des montagnes…
Dès l'apparition des premiers calendriers prévisionnels de la Saison 2012, les passionnés de sport automobile ont inscrit d'une croix blanche la date des 27-28-29 Juillet pour ce grand rendez-vous estival que constitue le Rallye Montagne Noire. Une épreuve de marque, l'une des plus réputées de l'Hexagone, dotée d'un coefficient 5, ce qui en fait l'un des juges de paix dans la course à la qualification ; en vue de la Finale de la Coupe de France des Rallyes ; pour bon nombre d'équipages attendant de pied ferme cette épreuve phare du Comité Midi-Pyrénées. Une organisation irréprochable, un nombre impressionnant de bénévoles qui œuvrent pour la réussite de cette grande fête rallystique, des spéciales d'une beauté rare, mêlant portions techniques et rapides, une région et des petits villages traversés qui vibrent au son mélodieux des moteurs le temps d'un week-end, un plateau pharaonique, digne d'une manche du Championnat de France ; le tout dans un cadre idyllique : voilà les principaux atouts d'une épreuve, qui est incontestablement une pièce maitresse des épreuves routières nationales.
Côté course, un nombre impressionnant de favoris au titre suprême rend l'établissement d'un quelconque pronostic très complexe, bien que certains grands noms du Rallye français ressortent régulièrement des lèvres des spectateurs avertis : Cuoq, Bonfils, Mora, Bérenguer, Rouillard, Génesca, Beuron, Berfa, Da Cunha, Jézéquel, Mottard, Chivaydel ; pour ne citer qu'eux… Tous sont prêts à en découdre sur les routes tortueuses que composent les 147,120 kilomètres chronométrés d'un tracé remanié, puisque la spéciale mythique du Rallye, en l'occurrence « La Tourette », écope d'une nouvelle portion empruntée lors du Rallye Régional Cabardès, portant sa distance totale à 28,1 kms. Un gros morceau à avaler pour les 140 binômes autorisés à prendre le départ de la première étape vendredi soir.
D'ores et déjà, les premiers coups de théâtre surviennent avec l'arrivée d'une pluie diluvienne rendant les spéciales détrempées. Le Carcassonnais Thierry Beuron en est la première victime, sa Peugeot 206 WRC lui échappe à quelques encablures de l'arrivée du premier secteur chronométré du « Pas du Sant » (10,3 kms), entraînant son retrait des hostilités. On aurait pu penser que sous cette pluie battante, les 4 Roues Motrices allaient s'en donner à cœur joie ; que nenni. C'était en effet mal connaître Jean-Marie Cuoq, actuel leader du Championnat de France des Rallyes, qui, venu pour le plaisir à Mazamet au volant d'une sublime Peugeot 306 Maxi, colle 2s7 au téméraire Jean-Michel Da Cunha (Mitsubishi Lancer Evo 7, A8), visiblement à l'aise dans ces conditions dantesques. L'autre performance de premier ordre est à mettre à l'actif du Toulousain Patrick Rouillard, qui, après avoir remontée in-extrémis sa Porsche 997 GT Cup sérieusement endommagée par les flammes lors du récent Rallye Aveyron-Rouergue, prouve qu'il n'a rien perdu de sa verve habituelle en s'offrant le 3e chrono à 10s8 du trône. A 11s3, la valeur montante Stéphane Consani (Citroën DS3 R3) signe également un exploit remarquable en surclassant ses adversaires aux commandes d'autos bien plus affutées, et ce au gré d'une attaque magistrale. Michel Bonfils, fidèle du Montagne Noire, découvre la Peugeot 307 WRC de la structure 2C Compétition, et préfère jouer la carte de la prudence en assurant un honorable 5e temps. L'ES 2 du « Rialet » (15,270 kms) confirme la domination de Cuoq qui rentre à Mazamet au soir de cette première journée en disposant d'un pécule de 32s2 sur son poursuivant, l'incroyable Consani, qui s'est payé le luxe de rafler le 2e temps dans cette même ES. Antony Mora (BMW 318 TI Compact), en proie à une panne d'antibuée, a toutefois cravaché ferme pour figurer parmi le tiercé gagnant provisoire, damnant le pion à la 307 WRC du vétéran Bonfils. Jean-François Bérenguer (Renault Mégane Kit Car) vient brouiller les cartes dans le Top 5, avec à ses trousses la Subaru Impreza WRC du Roussillonnais Richard Génesca. Bien parti au départ, la déception est immense pour Jean-Michel Da Cunha qui crève et concède de précieuses minutes, le faisant rétrograder dans les abysses du classement. Quant à Xavier Lemmonier, après une bonne prise en main de sa nouvelle arme, une Mitsubishi Lancer Evo X engagée dans la nouvelle classe R4, conclue par un 8e temps dans « Pas du Sant », la mécanique ne tarde pas à freiner ses ardeurs, l'abandon étant alors inévitable.
Le lendemain, le plat de résistance attend les 122 rescapés, avec Fontbruno (11,8 kms) et la Loubatière (9,85 kms) à effectuer trois fois chacune, ainsi que La Tourette (28,1 kms), où deux passages seront jugés. Bien déterminé, Patrick Rouillard part le couteau entre les dents dans le brouillard à l'entame de l'étape matinale et reprend d'un coup plus de dix secondes à Cuoq, pénalisé par les conditions de visibilité réduite. Le Porschiste enfonce le clou dans « La Loubatière » où 3s1, à son avantage, le sépare de la Lionne. Bérenguer pointe le museau de sa Mégane Kit Car à 5s5. Nouvelle démonstration de Rouillard dans La Tourette qui s'octroie 19s1 et fond littéralement sur Cuoq, qui se voit ainsi relégué au second rang à une petite seconde. Mais la revanche n'aura pas lieu suite au retrait volontaire de Cuoq. Ce dernier se trouvant en possession de pneus de monte différente en guise de roue de secours, certains de ses rivaux ont porté réclamation, suite à une réglementation fédérale ambiguë concernant le panachage. L'Ardéchois quitte ainsi la course de son propre chef.
Patrick Rouillard déroule quant à lui lors de la boucle suivante, tout en creusant constamment l'écart sur une armada d'adversaires aux dents longues, emmenée par Michel Bonfils, qui en a profité, au passage, pour faire chavirer Bérenguer, jusqu'à alors accroché au rang de dauphin. Les Porsche sont décidément à l'honneur sur ce cru 2012, puisque le pistard Romain Dumas (Porsche 996 GT3 RS), écarté du haut des tablettes la veille par un choix de pneus rédhibitoire, revient en force en alignant des 2e puis 3e temps scratchs.
L'ultime boucle n'est qu'une formalité pour Rouillard qui préfère gérer sagement sa 5e victoire sur les terres de l'Ecurie Montagne Noire. Auteur du scratch dans le dernier passage de La Tourette, Michel Bonfils a dû se cracher dans les mains pour éviter un retour éventuel de Bérenguer, qui monte sur la troisième marche du podium. Antony Mora vient mourir à 10s6 de la Mégane noire, mais a tenu en respect la Subaru Impreza WRC de Richard Genesca. Les efforts ont payé pour Dumas, qui, de la 13e place la veille, est remonté en 6e position finale. Il précède l'Azuréen Guy Mottard et sa superbe Peugeot 306 Maxi. Gilles Roca (Subaru Impreza, A8), profitant de l'abandon d'André Jézéquel (Peugeot 207 S2000), s'étalonne à la 8e place, tandis que le local Jérôme Berfa, ayant, pour l'occasion, loué la Peugeot 307 WRC du Team BDS Racing-Excoffier, a peu à peu appris le mode de fonctionnement de la bête pour conclure à une encourageante 9e place finale. Autre local, Patrick Benne s'immisce dans le cercle très restreint du Top Dix, pour ses premiers tours de roues aux commandes de sa nouvelle Citroën C2 VTS F2000 achevée quelques jours avant le Rallye.

Groupe A: BONFILS s'est fait plaisir

Pour l'une de ses rares apparitions de la saison, Michel Bonfils a voulu marquer le coup en disposant d'une 307 WRC, mais avait pour ordre de la ramener intacte à Mazamet, afin qu'elle puisse être mise à disposition de Stéphane Sarrazin pour la prochaine échéance du Championnat, à savoir le Mont-Blanc-Morzine. Mission accomplie, de surcroit avec la couronne en Groupe A. Il n'a cependant pas été aisé de contenir la hargne et la dextérité de Bérenguer, qui se contente de terrasser Genesca pour le gain de la médaille d'argent.
L'Héraultais coiffe par ailleurs les lauriers en Classe A7K, sans que Guy Mottard ne vienne l'inquiéter. Christophe Surre (Peugeot 306 S16) out dès la première étape, imité le lendemain par Xavier Besson (Renault Mégane Maxi) et Thierry Ferreira (Renault Mégane Kit Car) ; Frédéric Laget (Peugeot 306 S16) récolte le fruit d'un parcours sans faute en décrochant la médaille de bronze.
En ce qui concerne la A8W, Bonfils n'a pas fait de détails face à Génesca et Berfa. Michel Civade (Ford Focus WRC) n'a pu rivaliser, tandis que Beuron a rapidement rejoint la liste des abandons. Même punition pour Jézéquel en A7S, où il était le seul prétendant.
Profitant d'une crevaison de Da Cunha dans l'étape nocturne alors qu'il menait le bal, Roca hérite du commandement de la A8 pour ne plus le lâcher. Le malchanceux Da Cunha ne récolte que des miettes, de même que Clément Aulié (Mitsubishi Lancer Evo 6). Pierre Lerosier (Ford Escort Cosworth) a subi une mise hors-course pour un retard supérieur à 15 minutes à un Contrôle Horaire, tandis que le Martiniquais Philippe Ninou-Gabay (Mitsubishi Lancer Evo 6) a rendu les armes à la fin de la première étape sur ennuis mécaniques.
Le Belge Michel Wilders (Honda Civic Type R) passe à travers tous les pièges en A7, ce qui n'a pas été le cas du favori Loïc Bordanova (Renault Clio Williams), trahit par sa mécanique à l'entame du Rallye, ou encore de Jacques Maraval (Peugeot 206 RC). Il vient contrecarrer les ambitions de Laurent Palaysi (Renault Clio Williams), qui a laissé les Peugeot 206 RC de Vincent Legrand et Jean-François Pérez s'expliquer pour le compte de la dernière marche du podium, à l'avantage du premier cité.
L'impressionnant Romain Martel (Renault Clio S1600) poursuit son ascension vertigineuse par un nouveau succès en A6K. Le Catalan Marc Jimenez (Peugeot 206 XS) a perdu en route son camarade de jeu pour le gain des accessits, en la personne de Nicolas Rouillard (Peugeot 206 XS), qui a du jeter l'éponge sur ennuis mécaniques.
En A6, le vendredi soir, Julien Solanet (Citroën Saxo VTS) avale le plus rapidement les 25,64 kms disputés sous le déluge. Dans son sillage, Franck Grandordy et Alexandre Barbosa, également aux commandes de représentantes que la marque aux chevrons, se toisent pour la place de dauphin. Mais le brouillard matinal dans Fontbruno le lendemain, bouleverse la donne : Grandordy passe à la vitesse supérieure en tutoyant un superbe 22e temps scratch. Il poursuit sur un rythme effréné, si bien qu'il revient à 5s1 de Solanet après le fameux secteur chronométré de « La Tourette ». Barbosa a, quant à lui, déjà rejoint la liste des abandons. Grandordy continue de creuser un écart substantiel, qui lui permettra de ravir le sommet et de se mettre définitivement à l'abri de la menace Solanet, qui se console avec la deuxième place. Après une première étape catastrophique, Cyril Marty (Citroën Saxo VTS) a signé des temps significatifs le lendemain lui permettant de compléter le trio de tête.
Même s'il a dû se méfier d'un Vincent Padilla (Peugeot 106 XSI) très incisif le samedi, Aurélien Lafont a dominé de la tête et des épaules en A5K au volant de son originale Fiat Panda Kit Car. Benjamin Villaret (Peugeot 106 XSI) a dû, la mort dans l'âme, renoncer quelques spéciales avant l'arrivée finale.
En A5, Stéphane Vialettes (Peugeot 106 XSI) a surpris tous le monde de nuit, le vendredi, à commencer par son plus féroce adversaire, Yannick Dupouy (Peugeot 106 XSI). Ce dernier passe à l'offensive le lendemain, et fera la différence dans La Tourette 2. Mais le second membre de ce duel haletant, Vialettes, trahit par sa mécanique en fin de parcours, ne pourra répliquer.
Groupe N: PUSTELNIK, à la régulière

Le Provençal Didier Héron (Renault Mégane RS) arrive en pôle position le vendredi soir, avec à ses basques la Clio Ragnotti de l'intrépide Ludovic Marigo. Mais c'était sans compter sur Sylvain Maillard (Subaru Impreza STI) et Stéphane Pustelnik (Renault Mégane RS), qui, tour à tour, s'emparent du leadership le lendemain, à l'avantage du Normand. Une position qu'il confortera, malgré les assauts répétés de Héron et Marigo, qui terminent dans cet ordre.
Les lauriers en Classe N4 échoient également à Pustelnik, secondé par Héron. Les Mégane RS ont ainsi été à la fête, mettant de ce fait les Japonaises à l'écart des honneurs. Lionel Espinasse (Mitsubishi Lancer Evo 9) s'offre toutefois l'opportunité après la déconvenue de Maillard qui plonge au classement. L'ES 1 du Pas du Sant a, en revanche, été fatale à la Mitsubishi Lancer Evo 9 de Jacky Leroy, qui sort de la route sans gravité. Jean-Pierre Soulié (Subaru Impreza STI) en fait de même dans la suivante, tandis que le lendemain, dans le premier passage de La Tourette, c'est au tour de Laurent Ardeois (Seat Ibiza TDI) de se faire piéger.
La cavalcade de Ludovic Marigo n'est pas passé inaperçue puisqu'il réalise la performance de rentrer dans le Top 15, entouré de bolides beaucoup plus puissants que sa Clio Ragnotti, et s'affirme par la même occasion en patron de la N3. Malgré une très belle course, Laurent Campoy (Peugeot 206 RC) n'a pu contester, et s'est concentré sur un Marc-Bernard Quessada (Renault Clio Ragnotti) des plus combatifs, qui complète le podium.
Dans les rangs de la N2, le favori Jérôme Dupuy (Citroën Saxo VTS) sorti à proximité de l'arrivée de l'ES 1, Clément Biau (Citroën Saxo VTS) surprenait d'entrée de jeu en arrivant 21e de la première étape, pour 3s1 devant la référence Sébastien Ceugnet (Citroën Saxo VTS). Mais ce dernier a rapidement dicté sa loi le samedi et remis les pendules à l'heure.
Lionel Albo tirait toute la quintessence de sa Peugeot 205 Rallye pour le gain de la Classe biberon, mais la mécanique en décidait autrement. Ce dont profitait Cédric Teisseyre (Citroën AX GTI), réalisant au passage la bonne opération en vue de la Finale. Il a toutefois dû surveiller de très près dans ses rétroviseurs l'AX Sport de Gérard Nicoli, qui échoue à 9s9. Les N1 finissent d'ailleurs dans un tir groupé, puisque juste derrière, c'est Guillaume Galy qui impose sa Peugeot 106 XSI.

Groupe F2000: MORA Puissance 7

Auteur de 3 victoires scratchs au Montagne Noire et de 6 Victoires de Groupe F2000, Antony Mora franchit de nouveau un cap en montant une septième fois sur le trône de ce Groupe très relevé. Inattendu, Patrick Benne et sa vaillante Citroën C2 VTS a fait preuve d'une grande régularité et a sorti la grosse attaque pour contrer la fougue et la pointe de vitesse de l'épatant Romain Favreau (Citroën Saxo VTS).
Derrière l'intouchable Mora en F2-14, Jean-Laurent Chivaydel (BMW 318 Compact) était en ligne de mire avant de renoncer. Yohan Dupouy (Peugeot 306 16S) sort vainqueur d'un bras de fer l'opposant aux BMW 318 Compact de Cédric Delage et Luc Pistachi.
Coup d'essai, coup de maître en F2-13 pour Patrick Benne, qui avait l'intention de frapper un grand coup dans son jardin. C'est chose faite, et avec brio, car si l'on savait le garagiste de Pont de l'Arn extrêmement rapide, de là à l'imaginer sur les devants de la scène dès la première sortie de sa nouvelle bombe, il y avait un fossé que même le plus téméraire des pronostiqueurs n'osait franchir. 2e, Romain Favreau est loin d'avoir démérité lui non plus, il s'inscrit dans la lignée de sa victoire décrochée avec les dents à Sauveterre-La-Lémance il y a un mois. On attendait avec impatience la confrontation avec son homologue Paul Lamouret. Hélas, des ennuis mécaniques dès les premiers hectomètres ont hypothéqué tout espoir d'une bagarre à couteaux tirés entre les deux Saxo. Pour son retour, Steve Humbert prouve qu'il n'a rien perdu de son talent, puisqu'il figure en ligne de mire pour le gain des accessits au volant de sa modeste Peugeot 205 GTI.
Seuls deux partants en F2-12, où Julien Cabrol (Peugeot 106 XSI) a rapidement fait figure d'épouvantail face à l'autre 106 XSI du Lotois Jérôme Moulène.
Vivian Cugullière (Fiat Cinquecento) avait les cartes en mains dans la plus petite cylindrée du F2000, avant de sortir violemment suite à la rupture d'une rotule, nécessitant l'évacuation médicale de l'équipage. Nous leur souhaitons bon courage et prompt rétablissement. Pour la victoire, Alexandre Cénès (Autobianchi A112 Abarth) a surclassé la Citroën AX Sport de Patrick Robert.
Groupe GT+: ROUILLARD au plus haut

Cela a fait plaisir de revoir Patrick Rouillard au sommet de son art. Il lui a pourtant fallu du courage et de la persévérance pour être au départ vendredi soir, la voiture ayant lourdement souffert suite à l'incendie du Rouergue. Patrick a finalement relevé le défi de remonter la belle Allemande en quinze jours, et quand on connaît le résultat final, le jeu en a valu la chandelle !

Groupe GT de Série: Romain DUMAS, comme à la parade

Sur une épreuve qu'il affectionne, Romain Dumas avait à cœur d'être présent. Ne pouvant aligner sa Porsche GT+ avec laquelle il évolue habituellement en Championnat de France, il s'est rabattu finalement sur la Porsche 996 GT3 RS qu'il a mis en lumière il y a quelques années. Si un mauvais choix de pneus lors de la première étape s'avérait être une grosse erreur en raison des conditions climatiques déplorables lui faisant perdre gros, il revenait en trombe le lendemain. En GT10, il a, bien évidemment, été intouchable. Une lutte fratricide a animé les arrières-postes, à mettre au crédit du Varois Christian Estienne et sa magnifique Porsche 964 RS, au détriment de Thomas Rizo (BMW 135 I). Kévin Cerpédès (Caterham Super Seven) était bien esseulé en GT9.

Groupe R: CONSANI surprend, FONTALBA se met en valeur

A 21 ans, Stéphane Consani, sur une Citroën DS3 R3 de chez Chazel, a franchit une nouvelle étape en déjouant les pronostics, figurant au milieu des WRC et sur le podium à l'issue de la première étape. Malheureusement, une erreur de pointage lui fera écoper de 10 minutes de pénalité, et perdre tout espoir de bien figurer. Cependant, il a su marquer les esprits, et prouver qu'il a tout d'un grand.
Grégory Fontalba a, quant à lui, fait preuve d'opiniâtreté au volant de sa Renault Clio R3 pour triompher. La lutte pour la seconde place entre la C2 R2 Max de Damien Oberti et la Citroën DS3 R3 d'Arnaud Macherey a atteint son paroxysme, seules 20s les séparant au moment de l'addition finale. Le premier cité caracole en tête en R2, tandis qu'en R1, Jordan Mottard, le fils de Guy, effectuait ses premiers pas en tant que pilote. Une expérience fructueuse qui se conclue par une 69e position au général, et la palme en R1.

En Coupe des Dames, Isabelle Tassie-Terral (Peugeot 106 S16) s'illustre, allant même jusqu'à jouer les trouble-fêtes en N2 où elle monte sur le podium. Sur les 140 concurrents ayant satisfait aux vérifications administratives et techniques, 87 ont regagné le parc fermé final basé à Mazamet, centre névralgique du Rallye ; un Rallye fidèle à sa réputation d'épreuve difficile, tant pour les hommes que pour les mécaniques, ce qui en fait aussi sa beauté.
Prochain Rendez-Vous : la mythique Course de Côte du Mont-Dore/Chambon sur Lac (63), manche du Championnat d'Europe et du Championnat de France de la Montagne.
Texte et photos : PQ47. Vidéo : Rallye46, PassionRallye31.