Rallye Régional du Vienne et Glane 2012
Feu d'artifice pour Sébastien BERJOT !
72 équipages sont venus récompenser les efforts de la petite équipe emmenée par Luc Deal, qui a su proposé une édition 2012 du Rallye Régional Vienne et Glane des plus attractives. Avec une date avancée dans le calendrier aux 29-30 Septembre, un format midi-minuit des plus appréciables pour tous, des spéciales concentrées et sélectives, un prix d'engagement relativement correct, les membres de l'ASA Terre de Saint-Junien ont offert une formule adéquate aux attentes des concurrents et du public.
Côté sportif, si le plateau quantitatif a connu une hausse par rapport à l'édition précédente, l'aspect qualitatif a également suivi le sens de l'évolution de la courbe, confirmant que ce dixième millésime allait tenir toutes ses promesses.
Sur sa désormais unique Mégane Maxi F2000, la seconde ayant été vendue à Christophe Charloton, le Poitevin Philippe Rageau s'empare du commandement le premier, poursuivi à seulement un dixième par le redoutable Sébastien Berjot (Lotus Exige, GT10). A 2 secondes, Joffrey Lixon (Mitsubishi Lancer Evo 9) démarre également en trombe. L'ES 2 plus technique de Saint-Junien (8.1 kms) redistribue les cartes puisque Berjot passe à la vitesse supérieure, s'accaparant ainsi le leadership. Rageau accuse désormais un déficit de 8s9, mais conserve l'avantage malgré la pression constante exercée par les 4 Roues Motrices, avec en chef de file le bouillant Joffrey Lixon, à 9s3.
Mais le duel haletant qui se dessine entre Berjot et Rageau est vite tronqué, le second cité ayant écopé d'une pénalité pour pointage en retard, rétrograde au classement. Berjot prend le large lors de la seconde boucle, où il rafle les deux spéciales et accroit son excédent à 23s3 sur ses poursuivants, désormais sous la coupelle d'un Yannick Patier étincelant, qui après une petite erreur en début de parcours, revient comme un boulet de canon sur les devants de la scène. Nicolas Robineau pointe le museau de sa Mégane RS N4 à 24s4, reléguant Lixon au 4e rang provisoire.
L'ultime boucle est l'occasion pour Berjot de s'offrir une véritable démonstration de force, au bout de laquelle il coiffe la couronne, la deuxième après son succès au récent Rallye Autocourse. En progression exponentielle depuis le début de saison, il a prouvé que désormais, il intègre le cercle restreint des favoris de l'Ouest pour le sommet des tablettes. Yannick Patier n'a pas non plus démérité. Il s'octroie les deux derniers chronos et cueille la place de dauphin, damnant le pion au véloce Nicolas Robineau. Joffrey Lixon vient mourir à 29s6 du tiercé gagnant, après avoir été poussé dans ses derniers retranchements par Rageau, qui se console par une 5e position finale à 0s3 de son prédécesseur. Sur la Seat Ibiza GTI 16 habituellement pilotée par Bernard Masset, Patrice Launay, le vainqueur de l'édition 2011, et 6e cette année, est venu brouiller les cartes en damnant le pion à la splendide Volkswagen Golf 4 Kit-Car de Laurent Maurat, qui paie cher son tout droit de l'ES 1, malgré des chronos significatifs dans les spéciales suivantes, dont un 2e temps dans l'ES 2.
Parti le couteau entre les dents lors de l'ES 1 en se plaçant 4e, Jean-Luc Mazeau (Citroën Saxo Kit-Car, A6K) hérite finalement d'une honorable 8e place face à l'inoxydable Eric Sauteur (Renault Clio RS, F214). Le Médocain Franck David (Honda Civic Type R) ravit quant à lui le Top Dix à Laurent Borderie (Renault Clio Ragnotti, N3).

Groupe A: Patrice LAUNAY en chef de file

Au terme d'un véritable mano-à-mano avec Mazeau et Maurat, Patrice Launay a gardé le cap pour conquérir les lauriers en Groupe A. Malgré une belle résistance, Mazeau n'a finalement pu contrer le retour de Maurat, qui a fondu littéralement sur la Saxo grise.
En A8, Frédéric Robinet a tiré toute la quintessence de sa Seat Ibiza TDI pour venir à bout de Jonathan Mongarny, de retour au volant d'une Citroën DS3.
En A7K, l'ordre de bataille Launay-Maurat est demeuré inchangé jusqu'à l'arrivée finale. Si Jean Blayon (Peugeot 206 RC) a dominé de la tête et des épaules la A7, les places d'honneur ont en revanche été le théâtre de vives échauffourées, au terme desquelles Jérôme Rebès (Honda Civic Type R) impose sa suprématie sur Fabrice Dufourneau (Renault Clio 16S) et Jean-Pierre Boulestin (Renault Clio RS) ; Joris Jeannolle (Renault Mégane 16V) ayant du renoncer après s'être fait piéger dans l'ES 4.
Jean-Luc Mazeau a trouvé adversaire à sa taille en A6K avec le vétéran Paul Paillé (Fiat Punto Kit-Car), qui se distinguait par un 8e temps d'entrée de jeu ; hélas la messe était vite dite par le biais du retrait de ce dernier dans l'ES 2 suite à des ennuis d'ordre mécanique. Les premiers tours de roues de Jean-Pierre Lejeune (Peugeot 206 S1600) aux commandes de sa nouvelle arme ex-Tabaud n'ont pas été couronnés de succès, il jetait l'éponge à l'issue de l'ES 4.
Si Richard Duranton (Peugeot 106 S16) a eu la main mise en A6, il en a été de même dans la plus petite cylindrée du Groupe A, où Yannick Dupouy (Peugeot 106 XSI), bien esseulé, s'impose logiquement.
Groupe N: PATIER confirme

Dans une catégorie âprement disputée, ayant fait l'objet d'un véritable bras de fer à trois entre Patier, Robineau et Lixon, le premier cité endosse le maillot jaune, au sein d'un tir groupé en moins de 16 secondes. Ce résultat s'applique également à la classe N4.
Grand favori, Laurent Borderie s'offre l'opportunité en N3, ne laissant que des miettes à ses adversaires ; Damien Guillé (Renault Clio Ragnotti) et Pascal Chalard (Peugeot 306 S16). Aurélien Morand (Renault Clio Williams) avait à cœur de bien figurer sur ses terres ; néanmoins s'il occupait la seconde marche à l'entame de l'ES 5, sa boite de vitesses le lâchait à l'arrivée de cette dernière.
Bruno Rougier (Peugeot 106 S16) a quant à lui mené la vie dure à Damien De Wilde en N2, mais ce dernier a su tiré le meilleur de sa Peugeot 106 S16 pour décrocher la timbale.
David Galvagnon (Peugeot 106 XSI) a fait étalage de son talent pour s'octroyer la classe « biberon », sans être réellement inquiété par Cédric Dardeau (Peugeot 106 XSI).

Groupe F2000: RAGEAU impérial

Sans surprise, Rageau a régné en main de maître sur le F2000. Eric Sauteur s'orne de la médaille d'argent, après avoir repoussé les ardeurs de Franck David, qui échoue à un micron de la représentante de la marque aux chevrons.
En F2-13, le chat noir a encore poursuivi Freddy Nadeau, qui s'inscrivait en leader avant de sortir de la route. Didier Barrias hérite de la victoire. Dans ses roues, Julien Croquet (Peugeot 106 S16) a su contenir Cyril Guyot, qui a préféré préserver sa Peugeot 306 XSI en vue de la Finale.
En F2-12, Franck Chaput (Peugeot 106 S16) out, Dominique Pauliat (Peugeot 205 Rallye) a contrecarré les ambitions de Christophe Drouaud (Peugeot 106). Cédric Fontaneau (Peugeot 205 Rallye) suit.
Groupe GT de Série: BERJOT au grand jour

Avec une auto rare en Rallye, Sébastien Berjot, qui, pour l'occasion, avait sollicité son frère Alain à la lecture des notes, a réussi son pari d'inscrire son nom au palmarès de ce 10e cru, avec brio. Gérard Marie (BMW 135i) est également passé à travers tous les pièges, ce qui n'a pas été le cas de Jacques Forcès (Porsche Cayman), qui a rendu son carnet de bord dans l'ES 4. François-Xavier Boissou (Nissan 350 Z), a, comme à son habitude, privilégié la glisse et le spectacle, pour le plus grand bonheur des spectateurs

Groupe R: La régularité paye pour Jérôme JOUSSELY

Dans un Groupe R peu représenté avec seulement 3 partants, Bruno Brun (Renault Clio R3) se distinguait le premier, mais une sortie de route rédhibitoire le freinait dans son élan lors de l'ES 4. Même punition pour Fabien Labrousse (Renault Clio RS) dès l'ES 1. Jérôme Joussely récolte donc le fruit d'un parcours sans faute. La Classe R3 a également été son apanage, à l'image de Thomas Vergines (Citroën C2 R2) en R2 et Gilles Bousquet (Renault Twingo RS) en R1.

Sur les 72 partants, 53 ont rallié le centre névralgique du Rallye à Saint-Junien le samedi soir.
Prochain Rendez-Vous : le Rallye de Sarlat-Périgord Noir (24).

Texte et photos : PQ47.