Finale Coupe de France des Rallyes à Gap 2012

Nicolas LATIL réalise un rêve…
Que rêver de mieux que de remporter la Finale de la Coupe de France des Rallyes sur ses terres ? Nicolas Latil (Peugeot 207 S2000) l'a fait, au terme d'une lutte acharnée avec son plus féroce adversaire, Eric Fanguiaire (Citroën Xsara Kit Car).
En ce troisième week-end d'octobre, Gap (05) et le Comité Provence-Alpes-Côte d'Azur présidé par Alain Mahé ont accueilli la grande fête du Rallye amateur que représente la Finale de la Coupe de France. La consécration de toute une saison riche en performances et émotions pour les 169 finalistes venus en découdre sur les spéciales tortueuses de montagne. A l'occasion de cet évènement phare de la discipline, les représentants des 18 Comités régionaux ont mis tout en œuvre au cours de la Saison 2012 afin de ne manquer sous aucun prétexte ce rendez-vous majeur.
La nouveauté de la Finale 2012, l'ES dit de « Positionnement » ; une ES ne comptant pas pour classement et destinée uniquement à établir un ordre de départ pour la première étape ; permet de dresser une esquisse de la hiérarchie future qui va animer les devants de la scène de la Finale gapençaise. Sans surprise, les locaux sont à l'honneur, puisque Christophe Barneaud (Peugeot 207 S2000) s'empare des commandes, pour 1s9 face à Christophe Arnaud (Renault Mégane Maxi). Michel Giraldo (Peugeot 207 S2000) occupe le troisième rang à 2s.
Mais le gros morceau que constitue l'ES de Barcillonette (18.8 kms), redoutée pour ses portions ultra-techniques entre rochers et ravin, est fatale à bon nombre de favoris : les frères Arnaud, dépités, jettent l'éponge à 500 mètres de la ligne d'arrivée, le moteur de la représentante de la marque au losange ayant rendu l'âme. Le Rhônalpin Yves Pezzutti (Peugeot 306 Maxi) et le Vosgien Steeve Mourey (Peugeot 206 S1600) partent à la faute et renoncent également d'entrée de jeu, tout comme Philippe Brun (Renault Mégane Maxi), trahit par la mécanique. Pendant ce temps, Eric Fanguiaire (Citroën Xsara Kit Car) sort la grosse attaque, mais distance que d'un écart infime la Peugeot 207 S2000 de Nicolas Latil, et de 2s2 Christophe Barneaud. Auteur d'un mauvais choix de pneus, Michel Giraldo accuse le coup : il concède 12s2 au leader provisoire, mais parvient à maitriser les assauts de Christophe Ganguet, aux commandes de la Peugeot 306 Maxi du Team MSR by GBI.com. Piqué au vif, Barneaud rétorque dans le secteur chronométré suivant, plus roulant, du « Col de Faye » (12.2 kms), mais ne parvient pas pour autant à déloger le tonitruant Eric Fanguiaire, qui rentre au centre névralgique de Gap avec 5 dixièmes d'excédent sur son adversaire direct, et 1s4 par rapport à Nicolas Latil, en embuscade. En revanche, les dés sont d'ores et déjà lancés pour Giraldo, qui pointe à plus de 20s, et Ganguet à 40s4.
Le lendemain, le plat de résistance, à savoir deux boucles de 3 ES : « Barcillonette », « Col de Faye » et « Chorges » (19.5 kms) est au menu. Et la mayonnaise monte en faveur de Barneaud, qui s'accapare la tête du Rallye. Son dauphin Latil pointe à 3s6. Quant à Fanguiaire, il perd de précieuses secondes dans un tête-à-queue matinal, et rétrograde sur l'ultime marche du podium. Mais c'est mal connaître le pilote de Riez qui remet les pendules à l'heure dans « Col de Faye » et colle 6s3 à Latil. Un nouveau coup de théâtre de taille survient en revanche, avec la disparition des tablettes du leader Christophe Barneaud, en proie à des ennuis de boite de vitesses. La voie est libre désormais pour Latil, qui reprend de nouveau 0s9 à Fanguiaire dans Chorges, portant l'écart au classement général à 12s4. Mais la messe est loin d'être dite, le second cité, peu résigné, repart dans une folle chevauchée, revenant comme un boulet de canon à 6s4 de la Lionne. Le duel sanglant opposant les deux ténors atteint son paroxysme dans l'ES 7 du Col de Faye, où ces derniers font quasiment jeu égal, seul un petit dixième les séparent à l'avantage de Latil. Les 19.5 kms restants de l'ES 8 de Chorges, faisant office de juge de paix, s'annoncent donc comme déterminants pour la conquête du Graal. Fanguaire tente un dernier baroud d'honneur, mais à l'addition finale, il ne parvient pas à contrer Nicolas Latil, qui, pour 1s7, coiffe les lauriers à domicile ; un rêve devenu réalité pour le Gapençais qui s'est, par le passé, forgé un solide palmarès en Championnat de France. Dauphin, Eric Fanguiaire s'incline pour un cheveu, mais ses performances de premier ordre et son sens de l'attaque ont, sans nul doute, marqué le public nombreux venu admirer le spectacle de haute voltige au cœur des montagnes haut-alpines.
Quant à Michel Giraldo, il n'a pu suivre le rythme effréné des deux hommes de tête, mais s'illustre sur le podium final. Au sein du Carré d'As, Christophe Ganguet ne pouvait espérer mieux, et a pleinement savouré ce superbe résultat à domicile. Le Réunionnais Stéphane Sam-Caw-Frève (Ford Escort Cosworth) crée la surprise en figurant dans le Top 5, hélas sa boite à vitesses montrait des signes de fatigue, et finissait par céder dans l'ultime ES. Si l'équipage parvenait à rallier l'arrivée finale, il plongeait dans les abysses du classement, à une place en aucune manière révélatrice de sa prestation remarquable du week-end. Malgré une grosse frayeur dans Barcillonette, Arnaud Monnet (Peugeot 207 S2000) a pu poursuivre sur sa lancée, et profite des déboires de ses rivaux pour se frayer un chemin dans les rangs du Top 5. Sur la réserve le Vendredi, Gilles Roca (Subaru Impreza) a mis à profit toute sa dextérité le Samedi pour remonter de dix places au général et hériter de la 6e position. Il précède l'une des révélations de la Finale 2012, en l'occurrence Damien Oberti, qui, au volant de sa Citroën C2 R2 Max, a tenu la dragée haute à bon nombre d'autos mieux affutées, pour conclure à la 7e place. 8e, Florian Cordillot (Citroën Saxo Kit Car) a fait voler littéralement sa Citroën Saxo Kit Car, et a su prouvé sa pointe de vitesse sur un terrain radicalement différent de celui qu'il peut rencontrer habituellement dans l'Ouest de l'Hexagone. Laurent Lacomy (Mitsubishi Lancer Evo 9, N4), 9e, n'a, lui non plus, pas démérité. Mathias De Sousa (Renault Clio R3) clôture le cercle très restreint du Top Dix.

Groupe A: Combats de Titans

Naturellement, le trio Latil-Fanguiaire-Giraldo a affirmé sa suprématie pour le gain du podium.
A l'échelon inférieur au sein des différentes composantes de cette catégorie, la bagarre s'est aussi révélée ardue. Stéphane Sam-Caw-Frève a fait étalage de son talent et trustait le sommet de la Classe A8, avant que sa boite le lâche, permettant à Gilles Roca, en totale osmose avec sa Subaru Impreza, de s'attribuer les honneurs. Très en verve lors du prologue (15e), le Normand Guillaume Leblut (Mitsubishi Lancer Evo 6) a été l'un des premiers à subir les déconvenues de la mécanique. Frédéric Rimbeaux (Subaru Impreza GT), s'est rapidement installé sur la seconde marche pour ne plus la quitter, tandis que Bruno Poizot (Subaru Impreza) perdait tout espoir de s'adjuger la médaille d'argent au cours d'une crevaison. Peu verni lors des Finales, Jean-Pierre Ronfort (Toyota Célica GT Four) a prématurément jeté l'éponge, à l'image de Paul Gauthier (Toyota Célica GT Four) suite à des problèmes électroniques.
Barneaud out, la voie s'est éclaircie ; non seulement pour la victoire; mais aussi en Classe A7S pour Nicolas Latil, qui a assommé la concurrence composée de Michel Giraldo et Arnaud Monnet.
Une avalanche d'abandons s'est abattue sur la classe propre aux Kit-Cars, c'est-à-dire la A7K. Si Fanguiaire a dominé de la tête et des épaules, Pezzutti, Arnaud, Brun et Guillaume Germain (Mégane Kit-Car) se sont rapidement éclipsés des débats. Christophe Ganguet a rempli pleinement son objectif en s'adjugeant la médaille d'argent, tandis que Nicolas Grosjean (Peugeot 306 Maxi) complète le podium, au terme de chronos significatifs en fin de parcours et d'une belle passe d'armes avec Pascal Clairet (Peugeot 306 Maxi), qui s'incline.
Le Nordiste Eric Bauduin (Peugeot 206 RC) a survolé les débats en A7. Jean Blayon (Peugeot 206 RC), le recordman du nombre de participations à la Finale, a contrecarré les ambitions de Cédric Lebreton (Renault Clio RS), qui a dû composer avec un levier de vitesses au comportement déroutant dans l'ES 2 et une panne de direction assistée le samedi matin. Steeve Rousseau (Renault Clio Williams) n'a pu défendre ses chances, il rendait son carnet de bord au départ de la seconde étape.
En A6K, l'ES 1 sonnait le glas de la prédominance de Steeve Mourey, auteur d'une superbe démonstration de force lors de l'ES de Repositionnement. Bruno Saunier (Peugeot 206 S1600) dans son jardin, prenait le relais, talonné par l'époustouflant Florian Cordillot. Mais les réjouissances furent de courte durée pour Saunier, qui ne sortait pas de l'ES 5 suite à des ennuis d'ordre mécanique, laissant filer le représentant du Comité Bretagne-Pays de Loire vers le sommet de la hiérarchie. Avec hargne et élégance, Gilles Faure (Opel Corsa S1600) cueille la seconde marche, devant Yohan Puechagut (Peugeot 206 XS), qui a dû surveiller dans ses rétroviseurs la Saxo Kit Car de Pascal Deroy.
Dans une des Classes les plus relevées, l'acrobate Fabien Maréchal (Peugeot 106 S16) prenait l'avantage le Samedi ; sa principale menace, Bastien Guiot (Peugeot 106 S16), ayant rejoint la liste des abandons. Mais il connaissait à son tour les affres de la mécanique, et laissait Florian Duret en découdre avec Richard Duranton, tous deux sur Peugeot 106 S16 ; le premier cité conservant toutefois une longueur d'avance. Distancé, Jean-Marc Garedebian (Citroën Saxo VTS) n'a pas été en mesure de rivaliser, mais échoit tout de même sur l'ultime marche du podium.
Pari gagné pour le Corso-Auvergnat Philippe Bouvier (Peugeot 106 Kit Car), qui fêtait dignement son 200ème Rallye par un triomphe en A5K. Stéphane Vesvre, Jérôme Favre et Benjamin Villaret, (tous sur Peugeot 106 XSI) aux abonnés absents après leurs déboires mécaniques, il ne restait guère que Sébastien Brault (Peugeot 106 Kit Car) et Patrick Robert (Peugeot 106 XSI) pour compléter le trio de tête.
Poussé dans ses derniers retranchements par Yannick Dupouy (Peugeot 106 XSI), Francis Nicolas (Citroën AX Sport) décroche la timbale en A5, son concurrent ayant été retardé lors de la boucle nocturne du vendredi par des problèmes de notes. Un peu plus en retrait, Franck Loriller (Peugeot 106 XSI) savourait la joie de disputer sa première Finale, le podium étant la cerise sur le gâteau.
Groupe N: Champagne pour Laurent LACOMY

En Groupe N, deux locaux ont animé les devants de la scène : Laurent Lacomy (Mitsubishi Lancer Evo 9) et Jean-Noël Mondet (Mitsubishi Lancer Evo 7). Si Lacomy a fait figure d'épouvantail, Mondet n'a pas pour autant ralenti la cadence. En revanche, un réel bras de fer s'est opéré pour le gain du bronze : Jean-Philippe Muselli (Renault Clio Ragnotti) s'affirme lors de l'étape du vendredi, talonné par l'inoxydable Frédéric Michaud-Maillet (Renault Clio Ragnotti). Mais c'est sans compter sur l'opiniâtreté du Bressan qui aligne les scratchs le samedi et revient comme un boulet de canon sur son adversaire, qui n'a pu contrer ses assauts.
En N4, derrière les deux hommes de tête, à savoir Lacomy et Mondet, Sylvain Maillard (Subaru Impreza STI) a fait étalage de sa parfaite maîtrise.
La valse des Clio Ragnotti de Michaud-Maillet et Muselli s'est également déployée en Classe N3, le tout orchestrée par le rapide Julien Boschung (Renault Clio RS), qui n'a pas hésité à ajouter son grain de sel à la partie.
Avec le retrait des favoris Cyrille Gueutal (Peugeot 106 S16) et Lionel Mesnager (Citroën Saxo VTS), la N2 a été le théâtre d'empoignades viriles entre Aymeric Ticot (Citroën Saxo VTS), Thibaut Catel (Peugeot 106 S16) et Sylvain Affolter (Citroën Saxo VTS). Si Ticot parvient à distancer ses rivaux, il voit rouge dans l'ES 7 où ces derniers sont regroupés dans un mouchoir de poche, en 2s2. Mais l'ES 8 offre son lot de surprises, Catel disparaît des tablettes sur ennuis mécaniques, tandis qu'Affolter ne parvient pas à détrôner le représentant du Comité Centre, et se satisfait de la position de dauphin, ne laissant toutefois que des miettes à Vanessa Verry (Peugeot 106 S16).
Laurent Garcia (Citroën AX GTI) éliminé des débats par des soucis survenus dès l'ES 1, Nicolas Renchet (Citroën AX GTI) a exprimé tout son potentiel en s'immisçant au sommet des tablettes de la plus petite cylindrée du Groupe N. Sébastien Garcia (Peugeot 106 XSI) s'est rapidement affranchi des griffes du redoutable Jean-Sébastien Oudot (Citroën AX GTI) pour le compte de la seconde marche.

Groupe F2000: Laurent PERENON se taille la part du lion

En Groupe F2000, le duel qui a opposé les favoris est à l'image de celui pour le gain du scratch : phénoménal.
Dès le vendredi, Laurent Perenon, qui a fait de la Finale un axe crucial de sa Saison 2012, tire toute la quintessence de sa Peugeot 205 GTI et crée la surprise en s'immisçant dans le Top 15 du Général, aux basques de Jean-Michel Leclerc (Renault Clio RS), lauréat du F2000. Mais le lendemain matin, le Normand ruine ses espoirs lors d'une sortie de route rédhibitoire. Patrice Robert (BMW 318 Compact) cravache ferme, de même que les frères Guillaume et Grégory Alaize et leur superbe Peugeot 205 GTI, sans pour autant détrôner Perenon. Robert confirme dans la suivante où il claque un excellent 6e temps et vire en tête pour 7s. Cependant, sa cavalcade est de courte durée, car une sortie de route met un terme à ses prouesses dans la suivante, et laisse Perenon et Alaize en découdre pour le compte du titre suprême. Si Alaize aligne deux scratches, Perenon parvient à employer au mieux sa fougue pour rentrer victorieux à Gap. Concernant les accessits, Eddy Marchal (Renault Clio RS) récolte le fruit d'un parcours sans faute.
La domination de Perenon au groupe a tué tout suspense dans l'œuf en ce qui concerne la Classe F2-14, où Eddy Marchal n'a pu qu'acquiescer. Venu du Nord, Eddy et Eric Delair (Renault 5 GT Turbo) ont subi un certain dépaysement par rapport à la typologie des routes de montagne, mais parviennent tout de même à glaner l'ultime marche du podium.
Sans surprise, puisque donnés favoris dès l'entame des hostilités, le succès de Classe F2-13 est à mettre au crédit des frères Alaize, impériaux. Francis Michel (Peugeot 106 XS) a tenté de répliquer, mais il abdiquait le samedi matin après être parti à la faute. Après la casse d'un cylindre lors de l'ES de Repositionnement, les Lotois Paul Lamouret et Florent Delpech (Citroën Saxo VTS) ont pu réparer grâce au prêt de la pièce défectueuse, et exprimer leur art, notamment lors de l'ES 4 où ils venaient brouiller les cartes par le biais d'un 23e temps à un micron de la Lionne. Malheureusement, ils étaient stoppés dans leur élan par une sortie dans la piégeuse ES de Chorges, offrant la place de dauphin sur un plateau à Edward Lefebvre (Citroën Saxo VTS), qui relègue à des années lumières Thomas Dreno (Peugeot 106 S16).
Jusqu'à présent méconnu en Finale, Grégory Chavasse s'est révélé au grand jour en tutoyant le haut de l'affiche au sein de la F2-12. Seuls les expérimentés Emeric Rey et Franck Jovin, tous deux sur Citroën Saxo VTS, étaient en mesure de l'intimider, mais tous deux hypothéquaient leurs chances : sortie dans l'ES 6 pour l'un, mécanique au départ de l'ES 8 pour l'autre. Au final, Franck Chaput (Peugeot 106 S16) s'offre l'opportunité, après avoir tenu en respect la Peugeot 205 Rallye de Flavien Force.
Parti à la chasse aux points dès septembre 2011, Stéphane Brunier (Citroën AX) avait à cœur d'être présent pour la Finale se déroulant à domicile. Sa motivation, couplée à son coup de volant indéniable, en ont fait un potentiel vainqueur au jeu des pronostics. En effet, aucune ES ne lui a échappé. Christophe Moneyron (Peugeot 205 Rallye) n'était pas là pour enfiler des perles lui non plus, mais il n'a pu contrer le premier cité. Fabrice Meurat (Citroën AX) et Laurent Demars (Peugeot 205 Rallye) se sont toisés pour le gain du podium, mais tous deux rendaient les armes, permettant à Aldine Laurenzano-Barreaud (Fiat Cinquecento) de se glisser sur l'estrade tant convoitée.


Groupe GT de Série: Le grand schelem d'ESTIENNE

Aux commandes de son imposante Porsche 964 RS, le Varois Christian Estienne n'a pas tremblé en totalisant 7 scratchs sur 8 possibles. Il s'est affirmé comme l'homme fort du GT de Série. Laurent Kieffer (Porsche 996 GT3 RS) figurait aux aguets le vendredi soir, mais tout comme son poursuivant Michel Bagard (Porsche 964 RS), ils étaient victimes d'un des nombreux pièges que comportait l'ES de Barcillonette le lendemain matin. Thomas Rizo (BMW 135 I) a su gérer quant à lui la médaille d'argent qui lui tendait les bras, tout en faisant face au retour de fracassant de l'ex-slalomeur Guillaume Caritey (Porsche 996 GT3 RS), auteur du meilleur temps de Groupe dans l'ES 8, qui échouait de peu face à la Bavaroise.
La Classe GT9 a été l'apanage de Kévin Cerpédès et son originale Caterham Super Seven, après avoir surveillé dans ses rétroviseurs l'Hommell RS de Jean-Claude Gaillard et la Rover MGF de Didier Bourdot.


Groupe R: OBERTI, flamboyant !

Binôme du cru, Damien Oberti et Philippe Vigneron, avaient, comme beaucoup d'autres locaux, la ferme intention de se démarquer lors de la Finale 2012. Dès les premiers hectomètres, la petite Citroën C2 R2 Max jaune bouleverse la hiérarchie en se hissant au 7e rang provisoire ; rang pour lesquels ils jetteront toutes leurs forces afin d'y rester à l'arrivée finale, avec en prime une somptueuse victoire en Groupe R. Mathias De Sousa (Renault Clio R3) n'a pu rivaliser mais a fait preuve d'une grande pugnacité en épinglant un Top Dix très ouvert, ainsi que la place de meilleur jeune, de surcroit pour sa première Finale. Pascal Bérard (Renault Clio R3) a constitué dans un premier temps un adversaire de taille, avant de sortir dans l'ES 6. David Fraisse et Julien Brunero, tous deux sur Renault Clio R3, se sont également révélés très déterminés, mais ont peu à peu lâché prise, laissant le Réunionnais Damien Dorseuil (Renault Clio R3) en conclure dans les roues de la Clio charentaise.
En Classe R2, l'avion Oberti étant hors de portée, Anthony Franck (Citroën C2 R2 Max) s'est concentré sur l'ascension vertigineuse de la prometteuse Elodie Ginès (Citroën C2 R2 Max).

En ce qui concerne la Coupe des Dames, Elodie Ginès et Céline Mercier (Citroën C2 R2 Max) n'ont laissé le soin à personne d'entraver leur marche en avant. Rosine Chauffour et Pauline Boyer (Peugeot 206 RC) ont, quant à elles, repoussé les ardeurs de Vanessa Verry et Emmanuelle Delaire (Peugeot 106 S16).
Au niveau des Comités Régionaux, le Comité P.A.C.A où se déroulait la Finale fait carton plein. Il devance les Comité Ile-de-France et Rhône-Alpes.
Au niveau du Comité Aquitaine, Yannick Dupouy et Marie Valentini (Peugeot 106 XSI, FA5) arrivent en tête, suivis de Jérôme Boissout et Nahema Laamari (Peugeot 106 XSI, FN1), Ludovic Prosper et Nicolas Robert (Peugeot 106 Rallye, F212) ainsi que Didier Helwin et Emilie Verrière (Renault Clio 2, F212).
En Midi-Pyrénées, Yohan Puechagut et Anthony Hernandez (Peugeot 206 XS, A6K) héritent du titre de meilleurs représentants, devant les Toulousains Cédric Teisseyre/Jérôme Raufaste (Citroën AX GTI, FN1) et les Lotois Jérôme Moulène/Jérôme Viersous (Peugeot 106 XSI, F212).
Sur les 169 finalistes autorisés à prendre le départ, 103 ont regagné le parc fermé final de Gap : preuve que la Finale 2012 s'est montrée particulièrement éprouvante pour les mécaniques.
Après le Pays Basque 2010, Autun 2011 et Gap 2012, rendez-vous l'année prochaine du 18 au 20 Octobre pour la Finale version 2013 qui se déroulera à Oyonnax (01), le support étant le Rallye Ain-Jura, épreuve réputée du Comité Rhône-Alpes.

Texte et photos : PQ47. Vidéo : Rallye46, PassionRallye31.