Rallye National Vallon de Marcillac 2013

DA CUNHA sans forcer
Pour sa 15e édition et 5e en National, le Rallye Vallon de Marcillac version 2013 pouvait se targuer d'un honorable succès. Avec 92 partants, dont une belle brochette de candidats au titre suprême, le menu n'en était que plus alléchant. Malheureux l'an dernier, Jean-Michel Da Cunha (Mitsubishi Lancer Evo 7, A8), n'a, cette année, pas laissé passer sa chance, et s'impose haut la main au terme d'une domination écrasante.
Son hégémonie débute lors de la 1ère étape du Samedi, et ce dès l'ES 1 de « Nauviale-Leguens » (12.1 kms), où il relègue d'entrée, à 11s1, le véloce Jean-Laurent Chivaydel (BMW 318 Compact, F214), passé à la propulsion voilà un an. Philippe Jean (BMW 318 Compact) crée la surprise en se hissant au 3e rang provisoire, à 15s2 du leader, mais talonné à 0s6 par l'acrobate François Pelamourgues (Renault Clio R3).
Dans le secteur chronométré suivant de « Saint-Georges » (13.8 kms), remodelé en partie, si Da Cunha accroit son excédent au général, Julien Marty (Mitsubishi Lancer Evo 8, N4), disposant par ailleurs d'un nouveau copilote cette saison en la personne de Florent Delpech, se signale par un 2e temps absolu derrière la Nippone aveyronnaise, ce après un début de parcours en demi-teinte ponctué par deux tête-à-queue, et un changement de turbo défaillant opérée dans la nuit du vendredi à samedi. Malheureusement, l'aventure s'arrête là pour l'équipage figeacois qui est contraint à rendre son carnet de bord à l'assistance suivante suite à la casse du pont avant. Jean-Laurent Chivaydel connaît également des fortunes diverses, puisque le comportement déroutant de son câble d'accélérateur dans cette même ES 2 le relègue dans les abysses du classement. Bien que tout espoir de bien figurer soit anéanti, ce dernier tente tout de même de poursuivre la course pour le plaisir, et doit son salut grâce à un lacet aimablement prêté par un spectateur, au gré duquel une réparation de fortune peut être effectuée. Cette série de péripéties rocambolesques font néanmoins les affaires de Pelamourgues, qui, régulier, hérite de la place de dauphin au terme de cette première boucle, bien que directement menacé par Mickaël Lobry (Mitsubishi Lancer Evo 10, N4), figurant à 0s7.
Dans l'ES 3, tandis que Da Cunha poursuit sa valse effrénée, le Quercyno-Sarladais est le premier à riposter en s'octroyant l'ES 4, sans toutefois inquiéter le premier cité au général, qui dispose au soir de la première étape d'un pécule de 32s4 sur ses rivaux, emmenés par Lobry. Pelamourgues suit à 38s6. Philippe Jean, en totale osmose avec sa BMW 318 Compact rentrée au sein du carré d'as, est aux aguets dans le cas d'un éventuel faux pas de la part de ses adversaires.
Si Da Cunha s'avère intouchable lors de l'étape dominicale constituée de trois passages dans la piégeuse ES de Pruines-Pont de Mouret, longue de 25 kms, les dés sont d'ores et déjà jetés quant à la bataille pour le gain des places d'honneurs. Engagé dans une stratégie d'attaque jusqu'au boutiste, Pelamourgues claque le deuxième chrono à 11s9 de la Nippone, tout en étant séparé de seulement 0s8 du coriace Lobry, bien déterminé à conserver son bien acquis la veille. Dans la suivante (ES 6), Pelamourgues faiblit quelque peu, tandis que son principal adversaire poursuit sur un rythme similaire confortant un peu plus sa position. Chivaydel refait quant à lui surface avec un 3e temps scratch, puis un deuxième dans l'ultime ES, où Lobry en profite pour signer le meilleur temps, Da Cunha préférant gérer la victoire se profilant à l'horizon, afin de rentrer victorieux à Marcillac-Vallon. Lobry et Pelamourgues s'ornent donc respectivement d'argent et de bronze, tandis qu'au pied du podium, Jean s'est laissé débordé par Lionel Espinasse, de plus en plus à l'aise au volant de sa Mitsubishi Lancer Evo 9 (N4), qui coiffe le pilote de la Bavaroise sur le fil lors des deux dernières spéciales. Malgré une touchette, les frères Sichi hissent leur Peugeot 206 Maxi (F2-14) à la 6e place du général, poussés dans leurs derniers retranchements par le bouillant Alexis Sirmain (Citroën Saxo VTS, F213), qui a de nouveau fait forte impression ce week-end, notamment lors de la dernière ES où il ne signe ni plus ni moins que le troisième temps !
A domicile, Yvan Delmas (Citroën C2 R2 Max) a réalisé une course intelligente et rallie le parc fermé final en 8e position, damnant le pion à Alexis Murat (Renault Clio RS, F214), tandis qu'Olivier Nolorgues (Citroën Saxo VTS, A6) referme le cercle du Top Dix.

Groupe A: DA CUNHA naturellement

Victoire logique du Groupe A (et de la Classe A8) pour les vainqueurs du Rallye, en l'occurrence Jean-Michel Da Cunha et son fidèle navigateur Sébastien Durand. Grégoire Espinasse (Renault Mégane Maxi), effectuant son grand retour après deux ans d'absence, défendait ardemment sa seconde place, avant de se faire piéger dans Pruines-Pont de Mouret 1. Olivier Nolorgues, toujours aussi brillant, a donc pris le relais, ne laissant que des miettes à Jean Brasseur (Peugeot 206 RC), qui découvrait l'épreuve aveyronnaise.
En A7K, Grégoire Espinasse out, le Lozérien Jacques Fuentès ramène sa Peugeot 306 Maxi à bon port. En revanche, la A7 a fait l'objet de débats vigoureux. Si Jean Brasseur prenait l'ascendant le Samedi, le Dimanche, il devait composer avec Nicolas Vernhes (Peugeot 306 S16) qui raflait deux scratchs, venant mourir à 9 petites secondes de la 206 bleue. 3e, Sébastien Falgayrat (Peugeot 306 S16) est parvenu à contenir David Espalieu (Peugeot 206 RC), bien qu'ayant écopé d'1min30 de pénalité pour pointage en retard.
En A6K, Cédric Coste (Citroën Saxo Kit-Car) et Nicolas Rouillard (Peugeot 206 XS) entamaient un bras de fer virulent ; « un coup à toi, un coup à moi », mais rendaient trop rapidement les armes dans l'ES 3, si bien que Dominique Lucadou (Citroën Saxo T4) récolte à l'arrivée le fruit d'un parcours sans faute.
Sébastien Bertrand (Peugeot 106 S16) s'étant fait piéger dès l'entame des hostilités en A6, Olivier Nolorgues (Citroën Saxo VTS) a littéralement atomisé la concurrence emmenée par Rémi Frégeac (Peugeot 106 S16) et Yannick Berger (Citroën Saxo VTS). Aurélien Lafont (Fiat Panda Kit Car) s'adjuge la Classe A5K, complétée d'une performance de premier ordre au général, tandis que la plus petite cylindrée échoit à Ludovic Bonhomme (Peugeot 106 XSI), qui s'est payé le luxe de surclasser la Fiat Panda 100 HP de Gérald Cellier et la Peugeot 106 XSI de Franck Loriller.
Groupe N: Et de 2 pour Mickaël LOBRY !

Après la prise en main de sa nouvelle acquisition début mars à la Fougère, Mickaël Lobry n'a cessé d'enfoncer le clou tout au long du week-end pour conquérir une deuxième couronne de lauriers en Groupe N. Avec notamment à son actif deux temps scratchs absolus, il n'a pas laissé le soin à Lionel Espinasse de venir entraver son ascension vertigineuse. Julien Marty ayant quitté les tablettes très (trop) tôt, Laurent Ardeois (Seat Ibiza TDI) faisait office de candidat sérieux à l'ultime marche du tiercé gagnant. Mais une escapade dans le fossé au cours de l'ES 3 lui faisait perdre de précieuses minutes, et ce malgré l'aide précieuse des spectateurs lui permettant de poursuivre tout de même l'aventure. Le local Jean-Marc Bertrand (Peugeot 206 RC) en a ainsi profité pour venir brouiller les cartes, raflant au passage la 12e place finale.
Si pour la cylindrée supérieure du Groupe N, l'ordre se réfère à celui établi au Groupe, Bertrand a également fait étalage de sa parfaite maitrise pour le compte de la N3, en sortant vainqueur d'une empoignade virile l'opposant à Jean-Christophe Cussac (Renault Clio Ragnotti), qui échoue pour cinq petits dixièmes. A une place inhabituelle le samedi, Pierre Costes (Renault Clio RS) a entamé une remontée endiablée le dimanche pour compléter avec brio le podium.
La N2 s'annonçait dès le départ ultra serrée entre les Peugeot 106 S16 de Cédric Teisseyre, Nicolas Hébrard et Yohan Saillat. Le dernier cité grillait un joker dès le samedi en effectuant une touchette, laissant filer ses deux homologues. Ce duel palpitant laissait entrevoir une issue positive pour le préparateur d'Ayguesvives, mais c'était sans compter sur la détermination d'Hébrard qui parvenait à contrecarrer les ambitions du premier cité pour 13s3 ; le tout arbitré par un Adrien Bonicel (Peugeot 106 S16) surprenant d'agilité.
Sur un nuage en N1, Bastien et Aubin Clément (Peugeot 106 XSI) épinglent un probant succès de classe, face à Benoit Virebayre et Kévin Courrège, également sur Peugeot 106 XSI.

Groupe F2000: Philippe JEAN à l'apogée

Ayant retrouvé la fiabilité, Philippe Jean a par la même occasion fait preuve d'un sens aigu de l'attaque sur les routes aveyronnaises, en tout cas suffisamment pour contrer les frères Christophe et Jérôme Sichi sur leurs terres. L'exploit du week-end est sans nul doute à attribuer à Alexis Sirmain, 3e en F2000, qui a effectué une nouvelle démonstration de son énorme potentiel.
Lauréat au Groupe, Jean l'est en toute logique en Classe F2-14, où son poursuivant direct n'est autre que Sichi. Le retrait de Frédéric Rizo (BMW 318 Compact) et les mésaventures de Jean-Laurent Chivaydel conduisent Alexis Murat (Renault Clio RS) parmi le trio de tête.
Sirmain a, quant à lui, fait figure d'épouvantail en F2-13, pendant que Franck Castelbou et Hervé Grialou, tous deux sur Citroën Saxo VTS, se sont toisés pour les places d'honneurs, le premier cité prenant l'ascendant pour 12s5.
En F212, Sébastien Massol (Peugeot 106 XSI) décroche les honneurs d'une régularité sans faille, tandis que Sébastien Bertrand (Peugeot 106 XSI) et Sébastien Guiral (Peugeot 106 XSI) se sont départagés les accessits.
Vincent et Valérie Soubiroux alignaient une originale Renault Clio 2 16V en F2-11, hélas les affres de la mécanique les contraignaient à renoncer au cours de l'ES 3.
Groupe R: PELAMOURGUES au-dessus du lot

François Pelamourgues (Renault Clio R3) a tiré toute la quintessence de la représentante de la marque au losange pour affirmer sa prédominance en Groupe R. Pour la place de dauphin, Yvan Delmas (Citroën C2 R2 Max) est parvenu à s'affranchir des griffes de Jean-Philippe Hot (Renault Clio R3). Laurent Papi (Renault Clio R3) a dû, quant à lui, jeter l'éponge sur ennuis d'ordre mécanique ; Olivier Malachane (Renault Clio R3) s'offrant ainsi l'opportunité au pied du podium.

Groupe GT de Série: Didier BERNARD malchanceux

Seul protagoniste en GT de Série, Didier Bernard, après une brève apparition, a été contraint à recharger sa Lotus Exige, la mécanique ayant fait des siennes.

Groupe Z: Un DA CUNHA peut en cacher un autre

Profitant des dernières années d'homologation en Groupe Z de sa Ford Sierra Cosworth, Fernand Da Cunha s'est fait plaisir, ainsi qu'aux spectateurs.

Sur les 94 équipages autorisés à prendre le départ, 60 ont rallié l'arrivée finale à Marcillac-Vallon (12).

Prochain Rendez-Vous : le Rallye Régional des Côtes de Garonne (33), le 30 Mars.

Texte et photos : PQ47